Alors que Ratchet & Clank: Rift Apart souffle ses quatre bougies, Insomniac Games offre à ses fidèles un cadeau inattendu : un mini-jeu secret, demeuré invisible aux joueurs jusqu’à aujourd’hui. C’est Grant Parker, senior designer du titre, qui a levé le voile sur ce prototype oublié lors d’un livestream anniversaire, ravivant la curiosité des fans.
Ce mini-jeu, prototype d’une séquence de rodéo mécanique, était dissimulé derrière une série d’actions aussi précises qu’énigmatiques, défi que même les dataminers les plus acharnés n’ont jamais réussi à percer. Pour le déclencher, il faut donc se rendre sur la station spatiale de Zurkie, devant les panneaux « no weapons » à l’entrée. Il faut alors tirer cinq fois sur le panneau de gauche, quatre fois sur celui de droite, puis treize fois de nouveau sur celui de gauche. Aucune indication ne signale la réussite de cette manipulation.
Pourtant, en pénétrant dans le bar, il suffit de s’approcher du taureau mécanique et d’appuyer longuement sur L2 pour lancer le mini-jeu. Un prototype sommaire, certes, mais qui a le mérite d’exister.
« C’était évidemment un prototype très, très précoce, qui aurait demandé beaucoup plus d’amour pour devenir vraiment fun et intéressant. Mais c’était un petit délire que je voulais laisser dans le jeu, un truc que seul moi pouvais activer… et maintenant, quatre ans plus tard, je me suis dit : “Personne ne l’a trouvé, autant lâcher le morceau et voir si les joueurs veulent s’amuser.” » – Grant Parker
Quand les créateurs lèvent enfin le voile sur leurs secrets
Si une découverte tardive comme celle de Ratchet & Clank reste rare, elle n’est évidemment pas inédite dans l’histoire du jeu vidéo. Parfois, certains mystères sont si profondément enfouis que ce n’est qu’avec l’intervention de leurs propres créateurs qu’ils finissent par être dévoilés.
Un exemple marquant est par exemple la réplique cachée de Calendar Man dans Batman: Arkham City. Ce personnage, célèbre pour adapter ses dialogues selon les jours, livre une phrase unique lorsque la console est réglée sur le 13 décembre 2004, date de création du studio Rocksteady, faisant subtilement référence à la « fin de Batman ». Un secret dévoilé seulement en 2015 par l’un des développeurs, soit quatre ans après la sortie du jeu, afin de coïncider avec la sortie du dernier opus, Arkham Knight, où cette phrase prenait tout son sens.
Ce mystère, d’une improbable complexité, montrait surtout qu’aucun joueur n’aurait spontanément pensé à modifier la date de sa console de manière aussi précise ; une preuve que, pour espérer être découvert, un easter egg doit rester accessible, sans basculer dans l’énigmatique insaisissable.
On peut aussi citer le célèbre message dissimulé dans Donkey Kong Country 2, accessible via un code d’entrée complexe, ou encore le mystère ultime de Shadow of the Colossus, exploré par les communautés de fans pendant plus d’une décennie avant que les développeurs ne lâchent enfin quelques indices.
Ces easter eggs, héritiers d’une noble tradition de secret et de transmission, nous rappellent encore que le jeu vidéo se déploie bien au-delà du simple divertissement, en étant aussi un espace d’échange subtil, où une complicité est parfois tissée entre créateurs et joueurs.
Grant Parker montre ainsi que certains mystères peuvent encore se préserver, même à l’ère d’Internet où tout se découvre en quelques jours. Alors, si vous avez encore Ratchet & Clank: Rift Apart dans votre bibliothèque, pourquoi ne pas retourner faire un tour à Zurkie’s, pointer votre viseur sur ces panneaux, et relever le défi du taureau mécanique ? Après tout, il n’est jamais trop tard pour découvrir une surprise bien enfouie.
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