Depuis des mois chez Ubisoft, chaque jour semble apporter son lot de mauvaises nouvelles. Entre échecs commerciaux, difficultés de développement et dernièrement crises humaines et sociales, rien à l’horizon ne semble en mesure d’éclaircir le ciel du développeur français englué dans une spirale infernale.
Et alors que la côte de popularité du studio est au plus bas, on vient d’apprendre par l’intermédiaire du bien renseigné Gautoz que l’équipe de travail derrière Prince of Persia: The Lost Crown venait d’être dissoute. Si la nouvelle n’a rien de surprenant après l’échec commercial du Metroidvania, elle ajoute encore du grain à moudre aux détracteurs de l’éditeur.
Après cette annonce, une chose est certaine. Prince of Persia: The Lost Crown restera un standalone. Une suite avait bien été imaginée et espérée par les développeurs avant la sortie du jeu, mais les ventes des premières semaines d’exploitation ont rapidement eu raison des espoirs du studio montpelliérain. Comme quoi, une licence culte remise au goût du jour ne suffit plus à attirer le public, les joueurs semblant aujourd’hui plus attendre un remake ou remaster d’une ancienne aventure plutôt que de laisser la chance à un produit original.
Pourtant, le titre a tout pour plaire. Avec ses environnements et son bestiaire varié, son level design de haut vol et des animations et textures d’une rare fluidité, il avait d’ailleurs réussi à convaincre les critiques, récoltant de très bons avis sur les sites spécialisés. On ne serait d’ailleurs pas surpris de voir le jeu glaner quelques récompenses lors des diverses cérémonies de fin d’année. Mais ça, si les les jurys font fi du contexte Ubisoft et des chiffres de vente.
Finalement, il s’avérerait que les bonnes idées des développeurs, si elles n’ont pas suffi à convaincre pour un second opus, aient été exploitées sous la forme de contenus additionnels pour Prince of Persia: The Lost Crown. Tout d’abord, sous forme de mises à jour gratuites durant tout l’été 2024, puis sous la forme d’un DLC narratif, Mask of Darkness, sorti en septembre 2024, dans l’anonymat général.
Ubisoft vit définitivement une période compliquée. Le plus triste dans cette histoire, c’est qu’à quelques exceptions près, les derniers produits développés sont plutôt de bonne facture, sans toutefois parler de chef d’oeuvre, preuve que le savoir-faire Ubisoft n’a pas disparu en un claquement de doigts. Prince of Persia est un très bon jeu, mais la relation de confiance entre les joueurs et la marque semble rompue. Et il semble bien difficile d’être optimiste et d’imaginer une sortie du cercle vicieux dans lequel est tombé l’éditeur français.
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Riku
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