Longtemps resté silencieux au point de passer pour une arlésienne, Pragmata, le mystérieux projet de Capcom, récemment sorti de terre via différents trailers, a profité de la PGW 2025 pour se laisser approcher. Prévu pour 2026, le titre nous a offert une première prise en main d’une vingtaine de minutes. Et après tant d’attente, ce premier contact s’est révélé étonnamment rassurant. La démo nous place aux commandes de Hugh, blessé dans un centre de recherche lunaire. Il est secouru par l’androïde Diana, mais l’IA locale les prend immédiatement pour cible, nous plongeant au cœur d’un gameplay bien plus original qu’il n’y paraît.
Il va falloir hacker
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Diana n’est pas une simple acolyte narrative. Elle est au cœur de la mécanique de combat. Pour infliger des dégâts réels aux robots ennemis, il faut d’abord les pirater. Et c’est là que se trouve la très bonne idée du studio : le hacking, le tir et l’esquive se font en parallèle, sans temps mort.
En visant un ennemi (via L2), une matrice de piratage apparaît à l’écran. Il faut alors la résoudre tout en continuant d’esquiver les attaques ennemies en temps réel. Réussir ce mini-jeu ouvre des points faibles sur le robot, sur lesquels Hugh peut enfin tirer pour infliger de lourds dégâts. Sans cela, vos tirs sont dérisoires.
De plus, en parcourant les différentes zones, Hugh et Diana vont trouver des matrices de piratage spécifique, ajoutant parfois des bonus si on passe sur telle ou telle case. Ces matrices se trouvent en quantité limitée, et leur utilisation dépend ensuite de vous. Il ne s’agit pas d’un objet à aller chercher dans son inventaire, mais bel et bien d’une case sur laquelle passer lors du piratage, rendant donc cette mécanique encore plus intéressante car il faudra réfléchir à votre chemin en fonction.
Des armes sous forme de consommables
Une fois l’ennemi hacké, Hugh s’occupe des dégâts. Il est équipé d’un pistolet de base qui manque cruellement de « pêche » et donne l’impression de lancer des cailloux.
Heureusement, la démo nous a permis de trouver deux autres armes bien plus satisfaisantes : une arme tactique pour coincer l’ennemi dans une bulle (idéal pour le hacker sans danger) et un fusil à pompe à l’impact et au sound design très réussis. La particularité de Pragmata ? Ces deux atouts ont des munitions limitées et disparaissent de l’inventaire une fois vides. Le jeu cherche donc à créer une tension permanente, forçant le joueur à utiliser ces armes puissantes avec parcimonie, sous peine de se retrouver dans une situation compliquée
Cette excellente idée de gestion des ressources est cependant totalement sapée par la structure de la démo, notamment contre le boss. L’arène finale était littéralement remplie de fusils à pompe et d’armes tactiques à ramasser.
On peut donc « spammer » les armes les plus puissantes sans aucune réflexion. Résultat : le boss final de la démo s’est révélé plus facile que les combats de « mobs » précédents, où les ressources étaient bien plus rares. Il faudra absolument surveiller ce point dans le jeu final. Si Pragmata finit par être trop généreux dans ses moments clés, il retirera tout l’intérêt de sa propre mécanique de tension.
Une station spatiale linéaire, et techniquement réussie
Pour trouver ces atouts, le joueur peut explorer les niveaux. Pas de monde ouvert ici, mais une structure linéaire avec des embranchements et des pièces cachées. On y trouve des munitions, des soins, mais aussi des rapports écrits dévoilant le background du jeu. Rien de novateur, mais une formule toujours efficace et bien mise en oeuvre dans cette démo, avec pas mal d’exploration possible. Exploration d’autant plus plaisante que le jeu est graphiquement très propre. Les textures sont jolies, les cinématiques bien travaillées, on sent que le résultat est maîtrisé.
Ce premier contact avec Pragmata a donc été plus que rassurant. Après tant d’années sans nouvelles, nous aurions pu craindre le pire, mais cet avant-goût nous donne envie d’en découvrir plus, en espérant cependant que la boucle de gameplay se renouvelle, car déjà après 20mn de gameplay, devoir spammer les piratages sur le boss final puis enchaîner avec la même arme présente en masse dans l’arène laisse poindre une crainte de répétition rapide. Si toutefois Pragmata arrive à renouveler les armes, arènes et autres, il a tout pour réussir !

Longtemps disparu, Pragmata est de retour : Capcom fixe le rendez-vous à 2026
Ninof

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