Après nous avoir vraiment convaincus avec The Town of Light en 2016, et ce, malgré quelques évidents défauts, les Italiens du studio LKT tentent une nouvelle incursion dans le genre du walking simulator avec le nommé Martha is Dead. À paraître cette année sur PC, consoles Xbox et PlayStation, il s’inscrit dans la droite lignée que son prédécesseur en se voulant néanmoins bien plus ambitieux à tous les niveaux.
Nous avons alors profité, intrigués que nous sommes, de la démo du jeu pour nous offrir une première plongée dans ce thriller surnaturel se déroulant en pleine Seconde Guerre mondiale alors que les forces allemandes et italiennes luttent contre les forces alliées et que le conflit arrive lentement, mais sûrement à sa fin.
Si The Town of Light laissait entrevoir discrètement l’arrivée de Martha is Dead, on ne peut pas dire que ce nouveau jeu en soit pour autant une suite, spirituelle à la rigueur ou de circonstance, mais on n’y retrouve aucunement les lieux, personnages et le contexte de l’asile psychiatrique. Seules la période et la région dans laquelle se déroulent les événements coïncident. On est donc confronté à une nouvelle histoire, plus horrifique, probablement surnaturelle et qui tient du thriller psychologique.
Tout commence par le récit d’une légende, d’un conte macabre, qui nous est conté à l’aide de marionnettes. C’est l’histoire d’une jeune femme tuée, noyée dans un lac par son amant persuadé qu’elle est volage. De là naît la légende urbaine de la dame blanche qui prend la vie des jeunes filles qui osent s’aventurer près du lac hanté par le spectre de cette pauvre âme.
Guiliana est passionnée de photo. Un jour, alors qu’elle installe son appareil dans le bois près de sa maison, elle aperçoit une silhouette qui flotte et dérive dans le lac jouxtant. Après avoir tenté de sauver cette personne en la ramenant sur le rivage, elle s’aperçoit que le corps inanimé n’est autre que celui de sa sœur jumelle Martha. Choquée, et alors que ses parents la rejoignent, elle prend sans réfléchir l’identité de cette dernière, faisant croire que c’est elle qui est décédée aux yeux du monde. Une décision qui pourrait s’avérer bien plus dangereuse qu’il n’y paraît.
Save Martha
Là est le point de départ de notre périple dans la peau de Giuliana. Cette dernière, persuadée que Martha n’est pas décédée d’un accident, compte bien faire la lumière sur les événements qui ont mené à son trépas. Mais sans indice, sans piste, il lui sera difficile de faire éclater la vérité et pour ne pas se créer d’ennui, elle prend la décision de continuer à se faire passer pour sa défunte jumelle.
On ne peut pas trop percevoir où va nous mener cette quête pour le moment, surtout qu’elle semble finalement plus complexe qu’il n’y paraît et implique la présence de forces surnaturelles, telles que la Mort elle-même. Néanmoins, on peut tirer un premier constat de ce qui s’annonce en termes de narration et de gameplay, tout comme l’on peut déjà affirmer qu’artistiquement, Martha is Dead s’annonce beau, inspiré et qu’il est techniquement assez solide, même si l’optimisation est parfois légèrement à la ramasse.
En ce qui concerne les séquences jouables, nous avons eu droit à un avant-goût plutôt prometteur et étonnant, car alors que l’on s’attendait à un simple walking simulator, on a aussi eu l’occasion de tâter à des phases lorgnant du côté du film interactif/point and click qui remplaçaient alors ce qui pouvait être considéré comme de simples cut-scenes. De même qu’était présente une séquence de puzzle assez originale durant laquelle il nous fallait reconstituer une phrase en lien avec les événements.
Là encore, LKT nous montre bien que l’important est bien l’histoire et la narration à laquelle on nous fait participer plus ou moins activement. Cependant, et bien que Martha id Dead s’annonce riche thématiquement, il n’en demeure pas moins principalement un walking simulator, certes un peu plus ouvert que son prédécesseur, mais aux mécaniques bien connues et éculées. QTE, exploration, recherche et objectifs balisés vont sans doute marquer notre progression au cours des différents actes.
Alors s’il tente un tant soit peu de s’émanciper parfois de son genre, il nous faudra attendre d’en voir plus avant de pouvoir émettre un avis complet sur l’ensemble de la proposition. Tout juste pouvons-nous affirmer à la suite de notre premier contact avec le titre qu’il est prometteur et particulièrement intrigant.
Martha is Dead s’annonce plus grand, plus beau, plus ambitieux que The Town of Light et met en place une histoire qui tient autant du thriller psychologique que surnaturel, avec un soupçon d’horreur pour saupoudrer le tout. La période historique choisie en toile de fond semble aussi jouer un rôle important dans l’aventure et mène d’ailleurs à une conclusion assez inattendue de la démo.
Si quelques craintes persistent, elles sont essentiellement liées au gameplay qui, sans être ennuyant, n’apporte pour le moment pas grand-chose d’inédit. Le jeu reste un walking simulator pur jus, et emploie des mécaniques d’exploration convenues, car même l’utilisation de l’appareil photo, pourtant très plaisant à l’utilisation, reste déjà vue. Mais ce n’est là qu’un premier avis fondé sur de courtes parcelles de jeu, et on n’oublie pas non plus que nous avons été étonnés par quelques séquences plus cinématiques certes, mais bien menées. Alors oui, on l’attend de pied ferme, ce Martha is Dead.
Martha is Dead s’offre un ténébreux trailer de gameplay
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