Six longues années après la sortie de Killing Floor sur PC, le shooter ultra violent de Tripwire Interactive, les développeurs de Red Orchestra 2, est de retour dans toute sa splendeur ensanglantée. Attendu par les joueurs qui ont squatté le premier opus pendant des centaines, voir des milliers d’heures, Killing Floor 2 est-il le digne de successeur de son aîné ?
Test Killing Floor 2 sur PC
Zed is dead
Étant moi-même un fan du premier épisode, pouvoir enfin mettre les mains sur Killing Floor 2 à l’occasion de sa phase de béta test était clairement l’un des événements qui m’a rendu le plus heureux de ma vie. La formule n’a pas changé : des vagues de clones monstrueux (les zeds) sont foncent dessus vague par vague. Entre chaque vague, on achète de plus grosses armes avec l’argent accumulé puis on recommence. A la fin de chaque partie, un boss arrive et brise la routine de l’abattage de monstres en masse. Le leitmotiv des développeurs est plutôt clair : faire la même chose mais en mieux. C’est en soit, plutôt réussi. Le feeling des armes est simplement divin, certainement le meilleur à ce jour, et les sensations de tirs procurées sont vraiment unique. Assez malheureusement, le bruit de ces dernières fait un poil trop penser au rendu qu’aurait un pistolet à bille, mais on peut compter sur Tripwire et les modeurs pour arranger tout ça bien vite. Les armes sont vraiment bien modélisées et très agréables à utiliser : de l’eviscérateur et sa scie circulaire au pulvérisateur, en passant par le bon vieux double canon, toutes procurent des sensations de tirs, et de puissance, qui leurs sont propres.
Graphiquement, si le jeu utilise encore le vieil Unreal Engine 3, il reste assez joli (surtout comparé à son aîné) et son optimisation est clairement à saluer. Il devrait ainsi passer sur des machines bas de gamme à un framerate tout à fait correct. Enfin, le fait que Killing Floor 2 sera entièrement compatible avec le Steam Workshop promet qu’il bénéficiera de contenu à gogo, que ce soit des armes, skins, cartes ou encore modes de jeu.
Goriest game ever
L’un des principaux arguments mis en avant durant la promotion du jeu était son nouveau moteur physique. Certaines parties de l’environnement sont destructibles, dont les lumières, et les tâches de sang ne s’effacent jamais. On se retrouve donc assez rapidement dans des salles sombres recouvertes de sang ce qui nous oblige à nous déplacer, tant les lampes torches ne sont pas disponibles sur toutes les armes et leur batterie est faible. On trouve donc un jeu beaucoup plus dynamique que le premier, où on finissait bien vite par camper sur un ou deux spots de la carte.
Tripwire Interactive avait également la volonté de créer le jeu le plus gore de tous les temps. Inutile d’y aller par quatre chemins, c’est réussi. En s’inspirant de ce bon vieux Soldier of Fortune, les développeurs ont posé 19 points de démembrement sur chaque zed, chaque tir leur enlevant donc un bout de chair. Les morceaux de bras, de crânes et d’organes giclent donc dans tous les sens tandis que parfois, le Zed time (une sorte de bulle ttime) s’active, rendant le jeu en soir et blanc tout en saturant la couleur du sang, pour bien souligner l’ultraviolence du jeu. Le tout se fait avec une bande-son principalement constituée de metal chrétien (Demon Hunter, Impending Doom etc.). Si la qualité de ces groupes est assez discutable, il en reste que les morceaux conviennent plutôt bien à l’action du jeu. Les plus nostalgiques retrouveront zYnthetic, auteur des musiques du premier opus, qui sont de bien meilleure facture.
Conclusion Killing Floor 2
Si Killing Floor 2 manque pour l’instant de contenu (4 classes, 3 cartes et un nombre d’armes limité), il a déjà fait un bon bout de chemin. Le titre manque un peu d’équilibrage et de contenu, mais tout cela devrait bien vite arrangé avec la sortie du titre en Early Access le 21 avril. Il sera d’ailleurs disponible pour 26,99€ dans sa version de base. UNe version Digital Deluxe qui contient un skin supplémentaire,la bande-son du titre et une copie du jeu original sera aussi disponible pour 10€ de plus. Bien joué Tripwire, vous allez voler plusieurs centaines d’heures de ma vie.
Le titre sera également disponible courant 2015 sur PlayStation 4. Pour plus d’informations, rendez-vous sur son site officiel ou sa page Steam.