Peu importe le média, la tendance de ces dernières années, accentuée par les différentes périodes de confinement, est au dématérialisé. Après des ventes à leur plus haut en 2020, Les derniers chiffres du SELL nous précisent que l’année 2021 aura vu une légère baisse des ventes de jeux vidéo en France, plus marquée sur le marché physique que dématérialisé (-10% contre -3%), que l’on peut imputer à plusieurs facteurs dont des retards de sortie. C’est dans ce contexte, et malgré 2.5 Mds de dollars de bénéfices en 2021, que Playstation a décidé de se séparer de 90 salariés de ses bureaux nord-américains.
Ce qui interpelle, en dehors des licenciements en période bénéficiaire, c’est l’activité de ces travailleurs : il s’agit principalement de commerciaux et de personnes du marketing, dédiés au merchandising. Autrement dit, ces salariés étaient ceux qui assuraient le contact avec les distributeurs physiques de jeu et d’accessoires.
Cette décision, de par son timing et son orientation, n’est pas anodine. En effet, ces licenciements surviennent quelques jours à peine après l’annonce de Sony autour de l’évolution du Playstation Plus. Aujourd’hui, 65% des jeu vendus par Sony sont des versions dématérialisées, et ce sont désormais les services qui, de façon générale dans le secteur vidéoludique, rapportent le plus.
On peut ainsi deviner un enjeu double dans ces licenciements : tout d’abord, Playstation s’oriente de plus en plus vers le dématérialisé pour s’adapter au marché, ce que confirment leurs dernières offres d’emploi marketing, dédiées au futur PlayStation Plus. Le second intérêt tient à se rapprocher du joueur dans le processus commercial, en évitant les intermédiaires, et en réduisant de facto les coûts de vente tout en augmentant leurs marges. Dans ce contexte, il est toutefois surprenant de voir des jeux vendus plus cher en numérique qu’en physique, et il serait grand temps que les éditeurs changent leur politique sur ce point.
Ce qu’il faut entendre, en tant que joueurs, c’est que nous sommes les acteurs des évolutions du secteur vidéoludique. Nos choix quant aux plateformes que nous utilisons, aux formats que nous privilégions, et aux jeux que nous achetons ne sont pas désuets : bien au contraire, les constructeurs suivent les tendances que nous produisons. Alors, que vous soyez pour les galettes de jeu (parce que ça se prête facilement, et ne dépend pas d’un store qui peut éventuellement disparaître), ou pour leurs versions digitales (parce que les formats évoluent, et que ça évite d’avoir à transporter des palettes de jeu produits sur un autre continent), choisissez et jouez en pleine conscience. Et votez Link (pas besoin de blabla pour sauver le monde).
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Riku