En juillet dernier, Pix’n Love profitait du début de l’été pour sortir quasi simultanément deux ouvrages portant sur deux séries mythiques du jeu vidéo. Il nous a donc fallu faire un choix à la rédaction, entre vous présenter Final Fantasy VI ou Zelda. Comme nous avions déjà beaucoup parlé de ce dernier au fil de notre dossier The Legend of Zelda : une histoire mythique, nous avons pris la décision de mettre en lumière le tant adulé RPG de Square. Sorti en 1994 sur la Super Nintendo, Final Fantasy VI ne ravira dans un premier temps que les joueurs japonais et nord-américains, avant de nous parvenir en Europe lors de son portage sur PlayStation en 2002.
Il ne sera d’ailleurs jamais traduit dans la langue de Molière, ce qui continuera d’entretenir, en quelque sorte, sa réputation d’inaccessibilité pour nous autres Européens. Bien entendu l’importation était possible, mais il faut se remettre dans le contexte, Internet et les livraisons express d’Amazon n’étaient pas encore la norme. Il fallait donc espérer le trouver dans une petite boutique spécialisée, et encore, si le prix restait abordable. Petit à petit, une aura toute particulière s’est matérialisée autour de ce jeu, et comme tout jeu mythique, celui-ci possède aussi une histoire hors normes.
Final Fantasy VI : une aventure inoubliable qui continue de faire parler d’elle
Superbe préface signée Akira Ueda
Akira Ueda, si vous ne le connaissez pas, et il y a des chances, est un designer dont le parcours est très intéressant. Dès la fin de ses études il sera employé chez Square et se verra directement confier des responsabilités côté créatif sur le jeu Final Fantasy IV. La préface construite à partir de ses témoignages est absolument passionnante et je vous le donne en mille, l’entreprise Square n’était à cette époque certainement pas comme vous pouviez l’imaginer.
D’ailleurs, comme toujours avec ce genre d’ouvrages chez Pix’n Love, il y a cette volonté de vouloir nous offrir de vrais témoignages, et pas uniquement des informations tirées de recherches, aussi poussées soient-elles. Le fait d’être allé recueillir certaines informations directement à la source apporte parfois un quelque chose de touchant que l’on perçoit au travers des mots utilisés par l’interviewé et qui donne une toute autre dimension aux propos. On se délectera d’ailleurs de ce genre de passages, ici offert par Akira Ueda :
J’avais l’impression d’avoir gagné à la loterie. En effet, non seulement on m’a demandé de ne plus porter de costume, mais surtout, le travail consistait à jouer jusqu’à plus soif à un jeu pas encore sorti, le tout en gagnant sa vie.
Près de 300 pages que vous ne verrez pas passer
Dans L’Histoire de Final Fantasy VI, nous pouvons profiter d’un format un peu particulier qui nous a vraiment tapé dans l’œil car il apporte une certaine diversité, mais aussi quelque chose d’assez singulier dans sa construction. Si vous avez joué à Final Fantasy VI, et il vaudrait mieux si vous souhaitez lire ce livre qui n’hésitera pas à vous spoiler, vous devez avoir en mémoire la scène de l’opéra, qui était pour l’époque une sacrée prouesse, qui aura poussé le processeur sonore de la Super Nintendo dans ses derniers retranchements.
Eh bien les auteurs (Romain Dasnoy et Nathanaël Bouton-Drouard) l’avaient totalement en tête lors de l’écriture puisque l’ouvrage s’articule en scènes et en actes, comme ce que l’on peut retrouver au théâtre bien entendu, mais aussi à l’opéra. Chaque acte est alors une partie majeure et parfaitement distincte des autres, et c’est là que l’on retrouve la diversité dont nous parlions plus tôt. Passée la préface vous aurez alors droit à quelques pages très bien écrites vous racontant dans les moindres détails toute l’Histoire de Final Fantasy VI, à partir du moment où la partie se lance, jusqu’à son épilogue. Pour approfondir cela, une grande partie est dédiée à la présentation complète des personnages et antagonistes, et si votre mémoire vous fait défaut, ce sera le moment de redécouvrir, voire de découvrir certains faits très intéressants.
Côté production rien n’a été oublié et c’est avec un plaisir immense que nous avons découvert les coulisses de la création du jeu. Il ne faut pas l’oublier, et cela est très bien décrit ici, qu’à l’époque nous n’étions finalement qu’au début du genre en ce qui concerne les jeux vidéo. Une excellente comparaison y est d’ailleurs faite avec les jeux de rôle sur plateau qui avaient une sacré longueur d’avance en ce qui concerne la profondeur des univers et des personnages.
Ce n’est pas pour rien que l’on dit souvent qu’il y a eu un avant et un après Final Fantasy VI, car dans les faits, il s’agira du premier épisode de la série à vouloir pousser son concept aussi loin. Résultat, c’est un jeu complexe et émotionnellement fort qui est né en 1994, une année qu’on n’oubliera pas dans l’histoire de la saga Final Fantasy.
Enfin, après avoir parcouru ce petit bijou d’Histoire, une petite surprise attendra les plus mélomanes d’entre vous, et vous découvrirez la partition du thème de Tina, certainement le thème le plus émouvant de la saga. C’est sur l’écoute de ce dernier que nous allons clôturer cette découverte de L’Histoire de Final Fantasy VI, un ouvrage dont l’on n’hésitera pas à dire qu’il se place en incontournable pour tout fan qui se respecte.
Les souvenirs de City, correcteur à la rédaction de New Game Plus
Haaa, Final Fantasy VI… Mon bon Danceteria m’a offert l’occasion d’en dire quelques mots, sachant l’amour infini que je porte à ce titre magique.
J’ai connu le nom de Final Fantasy avec les épisodes GameBoy (qui n’en sont d’ailleurs pas des vrais), puis je suis tombé sous le charme du 4ème opus, en import US, et donc, rebaptisé Final Fantasy II. Et puis, il y a eu Final Fantasy VI, et le monde du jeu vidéo a changé à tout jamais.
Quelles louanges chanter pour ce jeu ? Son scénario profond, son grand méchant charismatique, ses personnages jouables constituant chacun un héros à part entière, et non un sidekick destiné à accompagner un perso principal ? Ses musiques ? Ses personnages cachés ? Tout est valide, et compose ce qui reste aujourd’hui encore mon jeu favorite ever.
Deux petites anecdotes, l’une joyeuse, l’autre triste. Possédant le jeu en import, et donc, joué via un adaptateur qui m’aura fait découvrir les plus belles perles de la SNES jamais parues par chez nous à l’époque, celui-ci souffrait parfois de bugs, probablement liés au-dit adaptateur.
Joyeuse : il existait une épée ultime surpuissante dans Final Fantasy VI, appelée je crois, Lumina ou Ultima, et elle était unique en son genre. Un bug du jeu a fait que chacun de mes personnages en possédait une dans chaque main à la fin de ce dernier, et je peux vous dire que le boss final a bien reçu dans sa mouille grâce à ça !
Triste : un autre bug m’a empêché de voir la fin du jeu, qui a freeze une fois le boss défait. J’ai dû attendre de le retrouver sur GBA pour apprécier les cinématiques finales…
Une merveilleuse expérience que ce jeu, donc. Et je m’en vais de ce pas rendre visite à mon ami Danceteria, afin de lui coller deux ou trois mandales pour lui subtiliser son livre Pix’n Love. Après tout, que représente l’amitié, si l’on peut s’approprier les petits secrets de conception du meilleur jeu de tous les temps ?
Il n’est jamais trop tard pour découvrir un chef d’oeuvre et Final Fantasy VI n’attend que vous. S’il y avait un défaut à donner à L’Histoire de Final Fantasy VI, ce serait tout simplement que pour en profiter à 100%, vous vous devez d’avoir fait le jeu avant. Si tel est le cas, alors vous passerez un moment des plus agréables, rempli d’émotions et qui ne manquera certainement pas de vous filer un petit coup de vieux teinté de cette nostalgie qu’on aime tant. Encore un superbe boulot des éditions Pix’n Love, qui devrait avoir une place toute trouvée dans la bibliothèque de tous les fans de Final Fantasy VI.
Encore une fois merci à Pix’n Love grâce à qui nous cultivons nos connaissances du jeu vidéo. Pour vous procurer ce livre rendez-vous tout simplement sur la page Pix’n Love de L’Histoire de Final Fantasy VI.