Il y a peu Nintendo et The Pokemon Company ont lancé des poursuites à l’encontre de Pocketpair et de son Palworld. Une action nullement surprenante, si ce n’est qu’au lieu de viser le domaine des droits d’auteur, les griefs ciblaient certains brevets. Chose étonnante puisqu’en termes de gameplay, le jeu en question ne partage que très peu de ressemblances avec son modèle. Et c’était donc de manière tout à fait logique que l’on attendait d’en savoir plus sur les véritables motifs ayant animé cette plainte.
Ainsi, si jusqu’à présent l’on ignorait encore sur quels éléments exacts portaient les accusations de Nintendo, diverses informations viennent maintenant apporter quelques clarifications. En effet, selon un expert en propriété intellectuelle et associé du cabinet d’avocat MBHB Andrew Velzen (dont les propos ont notamment été rapportés par Gamesindustry.biz), la firme japonaise aurait déposé au moins quatre brevets lui donnant l’apanage sur divers « usages », visant ainsi à empêcher la concurrence de baser leur création sur, par exemple, « la capture ou la chevauchée de créatures de combat ».
La date de ce dépôt demeure inconnue. Du moins, est-ce le cas pour le Japon où Nintendo a semble-t-il bénéficié d’une procédure accélérée pour les obtenir. Ce qui en est autrement pour le continent américain où Nintendo y a déposé, en mai dernier (quelques mois après le lancement de Palworld) deux brevets concernant notamment « le lancer d’objet à attraper » ou de « personnages de combat ». Or, il est à constater que ces derniers n’ont pas été retenus. Un refus qui oblige donc Nintendo à revoir son angle d’attaque, celui-ci ayant encore jusqu’à octobre pour modifier ces intitulés.
Tout semble donc avoir été mis en place pour renverser les menaces (apparemment jugées sérieuse par le constructeur) que constituent Pocketpair et Palworld. D’ailleurs, c’est ce qu’avance, dans une quasi-affirmation, Velzen. Cependant, il émet des doutes quant à la réalisation même de l’action entreprise par Nintendo, qui, pour être menée à bien, doit être suffisamment solide pour être portée au-devant des instances américaines. Et pour que cela soit, il y a deux conditions. D’une part, la société doit réussir à obtenir la demande des brevets susmentionnés et de l’autre, obtenir un avis favorable de la part de la justice japonaise.
Est-ce une partie gagnée ? En tout cas, on a du mal à voir Nintendo s’avouer vaincu. Mais, en attendant d’être fixé sur les avancées de cette affaire, les joueurs peuvent encore, parcourir le monde de Palworld. Un univers, qui, par ailleurs, a aussi déposé son ancre sur PlayStation 5 le 24 septembre dernier.
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