Nobody Saves the World est un jeu d’action/RPG et le nouveau projet de Drinkbox Studios (ceux derrière le délirant Guacamelee!). Annoncé au cours du ID@Xbox, qui a permis à la communauté de découvrir les prochains titres indés du store de Microsoft, Nobody Saves the World s’est démarqué par une proposition et une direction artistique des plus intrigantes.
Il faut dire que le studio canadien ne s’accorde aucun répit et surtout ne recule devant aucun défi en s’essayant à divers styles de jeu. Pour son nouveau titre, il s’aventure dans une contrée lointaine menacée par la Calamité qui déverse des hordes de monstres sur le monde. Nostramagus, le magicien aidé de sa baguette et dernier rempart contre le mal, a été défait. Fort heureusement, sa précieuse arme est tombée entre les mains de notre héros, une frêle créature blanchâtre de modeste condition, puisqu’il n’est personne (d’où le titre).
Celle-ci va lui permettre de mener à bien sa quête en lui offrant la possibilité d’avoir recours à diverses transformations, vingt au total. On touche ici au cœur du gameplay qui va s’articuler autour de ces transformations, de la plus classique (ranger, magicien…) à la plus loufoque (œuf, tortue, cheval…).
Chaque transformation aura un trio d’attaques uniques qui n’auront leur utilité qu’à des moments et contre des adversaires précis. Les développeurs ont rassuré en détaillant les mécaniques : chaque donjon (généré aléatoirement et au nombre de vingt-cinq) est dédié à un pouvoir particulier afin de gagner en fluidité. De plus, il nous sera possible de mixer nos compétences afin de bénéficier de bonus passifs, mais aussi de combiner nos sorts pour en décupler la puissance.
Notre progression et nos nouvelles capacités sont obtenues exclusivement en accomplissant des quêtes, et non en battant des monstres. Les quêtes vont de « Terminer un donjon », « empoisonner un ennemi », en passant par « Encourager un compagnon amoureux des lapins ». Autant dire que l’humour des créateurs se fait sentir dans toutes les aspérités de cette aventure foutraque.
En plus d’une aventure principale qui promet d’être chronophage, l’ensemble des quêtes secondaires offrira un background supplémentaire, des rencontres hilarantes avec des personnages hauts en couleur et récompensera comme il se doit l’exploration.
La direction artistique colorée et joviale puise ses inspirations dans les modèles du genre tout en proposant un style et un charme qui lui est propre. Les tableaux s’enchaînent avec dynamisme et punch, soutenus par une OST aux petits oignons assurée par le célèbre compositeur de Sword and Sworcery : Jim Guthrie.
La promesse d’une aventure épique et déglinguée semble être tenue sur le papier. Reste à savoir si l’équilibre de l’ensemble des mécaniques de gameplay proposées est respecté, car le succès dépendra uniquement de cela. DrinkBox Studios n’étant pas des novices, il y a de quoi être optimiste.
À l’image du reste de la galaxie vidéoludique, Microsoft regardait jusqu’à présent en chien de faïence ses concurrents avant de donner la réplique. Et il faut dire que le géant américain a une fois de plus prouvé qu’il faudra compter avec lui en poursuivant sa stratégie de séduction auprès des joueurs. Pas de date précise de sortie connue à ce jour pour Nobody Saves The world qui, s’il confirme les espoirs placés en lui, pourrait bien devenir l’un des hits indés du Game Pass.
Torii, une pépite indé passée sous les radars ?
Luynan
FromSoftware travaillerait-il sur une exclusivité Microsoft ?
Luynan