Dans un peu plus de deux semaines, le 2 avril prochain, Nintendo nous dévoilera les contours précis de sa Switch 2. Quels seront les performances techniques de la machine, ses nouveautés par rapport à sa grande sœur, sa date de sortie (vraisemblablement) et les jeux prévus pour paraitre dans la fenêtre de lancement ? Les rumeurs continuent d’ailleurs de s’accumuler et les analystes les plus sérieux y vont eux aussi de leurs petites ou grosses prédictions, à base de lancement record et d’estimation de prix de vente. Faisons donc un tour des théories qui tiennent la corde actuellement, en gardant évidemment à l’esprit que le géant nippon, comme à son habitude, n’a ni confirmé ni infirmé ces analyses.
La Nintendo Switch 2 pourrait être le plus grand lancement de console jamais réalisé. Mais de quoi parle-t-on concrètement ? Du nombre de vente le jour du lancement (à supposer que, comme pour la première Switch, cette date soit commune à tous les territoire), le premier trimestre d’exploitation, ou peut être la première année ? Par exemple, si l’on parle du trimestre de lancement, c’est actuellement la PS5 qui détient le record du nombre de vente, avec 4,5 millions de machines vendues, devant la PS4 (4,2 millions) puis la Nintendo DS (3,6 millions).
Des chiffres à relativiser toutefois puisque, par exemple, une PS5 sortie à quelques semaines de Noël a bénéficié d’une meilleure dynamique au lancement qu’une Switch sortie début mars. D’ailleurs, sur la première année de disponibilité des consoles, on se rend compte que c’est la 3DS qui détient le record, avec un peu plus de 15 millions de consoles écoulées, suivi de très près par la Switch, puis par la Wii (14,5 millions). Alors, est-ce que la Switch 2 sera capable de telles prouesses ?
Il semble évident que Nintendo s’est préparé à pouvoir fournir le plus de machines possible afin d’éviter les pénuries qu’ont connu les PS5 et Xbox Series (dans un autre contexte, certes), ou même la Wii en son temps. Il y a également des années qu’on sent que le constructeur japonais semble faire de la rétention sur ses sorties de jeux Switch, des années que les joueurs tirent la langue devant un catalogue first party famélique. Pour quelle autre raison ferait-il cela si ce n’est pouvoir proposer un catalogue massif et attrayant au lancement de sa Switch 2 ? Et n’oublions pas non plus qu’un bon lancement n’est pas synonyme de réussite sur le long terme (et inversement).
Reste que Nintendo se donne les moyens de ses ambitions pour espérer atteindre le chiffre astronomique évoqué de 20 millions de Switch 2 vendues la première année, un chiffre qui, s’il est atteint, serait effectivement une remarquable prouesse commerciale. Mais avoir un beau catalogue (on parle quand même potentiellement, pour les premiers mois d’exploitation, de Mario Kart 9, Metroid Prime 4, un nouveau Mario 3D, de remaster de jeux Zelda, sans compter les titres tiers) et des machines à profusion ne garantissent pas forcément un si franc succès. La variable qui pourrait avoir le plus gros impact (positif ou négatif) sur les ventes reste indubitablement le prix de la console.
Aux États-Unis, la première Switch a été lancée à un prix de 299 $. Compte tenu des évolutions technologiques, on s’attend que la Switch 2 soit, a minima, proposée à 399 $, on commence même à entendre certains parler de 499 $, hors taxe. Un prix qui pourrait vite devenir rédhibitoire si on y ajoute les différentes taxes, et notamment pour le marché américain qui, sous la présidence de Donald Trump, semble bien décidé à ajouter des taxes supplémentaires pour les importations en provenance de Chine (notamment). Alors évidemment, Big N a d’autres usines, hors de Chine, pour manufacturer ses produits, mais dans quelles proportions ?
Une problématique dont nous sommes pour l’instant épargnés en Europe, mais un prix à près de 500 voire 600 €, dans un contexte de crise économique dont on nous rebat les oreilles à longueur de journée, n’est-ce pas un investissement trop important pour ce qui reste un simple loisir ? À ces prix évoqués, la question se pose sérieusement et on doute que Nintendo se mette une telle épine dans le pied. Enfin, au moins, on n’aura pas droit aux scalpeurs cherchant à la vendre à des prix prohibitifs.
Alors bien sûr, on spécule beaucoup et selon l’analyste écouté, qu’il s’agisse comme aujourd’hui de Robin Zhu de Sanford C Bernstein et du docteur Serkan Toto de Kantan Games, via Bloomberg, ou même d’autres individus ou structures observatrices du marché, on reste dans le flou sur les projets réels de Nintendo. Une chose est sûre, si le constructeur nippon souhaite marquer l’histoire du jeu vidéo avec un lancement canon pour sa Switch 2, cela passera immanquablement par un Nintendo Direct particulièrement réussi ce 2 avril prochain.
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