Après six ans de services, Doug Bowser, président de Nintendo of America raccroche le tablier. Suite à son départ, qui sera effectif au 31 décembre 2025, Devon Pritchard, dans la société depuis 2006, lui succèdera. Elle sera la première femme à occuper ce poste, en ayant déjà des responsabilités dans l’entreprise : actuellement, jusqu’à sa prise de fonctions, elle reste vice-président exécutif des revenus, du marketing et de l’expérience client.
Devon Pritchard sera épaulée par Satoru Shibata, qui a dirigé la branche européenne de l’entreprise de 2000 à 2018 avant de retourner au Japon pour travailler en tant que cadre dans les divisions marketing et gestion des licences. Un changement d’équipe qui ne présage pas pour autant d’évolution drastique dans le fonctionnement de Nintendo of America : L’ancien président et sa remplaçante ont fait leurs armes dans les mêmes domaines chez Nintendo.
Petit Koopa deviendra grand
Et oui, Doug Bowser, quand il arrive chez Nintendo en 2015, était le vice-président du département ventes et marketing. C’est depuis cette place-là qu’il a pu superviser la sortie puis les premières années de la Switch avant de succéder à Reggie Fils-Aimé à la présidence en 2019.
Sur ces six années de présidence, il a dû superviser de nombreux moments importants pour la firme du plombier : la sortie du film Mario, l’arrivée de Super Mario World au park Universal d’Orlando et, plus important encore, la sortie de la Nintendo Switch 2. Il gère ces moments importants de la vie du studio avec une attitude bien différente de son prédécesseur.
C’est qu’en réalité, il n’était pas arrivé dans un contexte très simple : il se devait de faire suite à un homme connu et apprécié, qui avait dirigé la branche américaine du studio pendant quatorze ans. C’est en adoptant une attitude bien différente que Doug Bowser a fait son chemin en tant que président.
et maintenant, il est temps pour Bowser de laisser sa place.
Il est très probable que Devon Pritchard ne dévie pas vraiment du cap mis en place par Doug Bowser, cependant elle apportera une autre expertise sur la table : elle est avant tout une spécialiste des lois. De plus, sa très large expérience au sein de l’entreprise joue également en sa faveur.
Un duo de podcasters anglophone ayant travaillé chez Nintendo par le passé, Kit et Krysta, ont également confirmé que cette nomination ne venait pas de nul part : c’était quelque chose qui était attendu au sein de l’entreprise, son profil très proche de celui de Doug Bowser.
Comme nous tous, elle a ces souvenirs d’enfance où l’on crée une connexion avec Nintendo d’une manière quelconque. Elle ne joue probablement pas beaucoup aux jeux tous les joueurs, elle n’est pas une « core gamer » comme on aime à les appeler, mais elle comprend vraiment l’industrie, et comprend quelle est la place de Nintendo en son sein.
Il ne faudrait donc pas s’attendre à un profil exubérant et verbeux sur son passif vidéoludique. Faire le choix d’une spécialiste des questions légales, quitte à faire l’impasse sur un profil qui pourrait paraitre plus proche du profil des joueurs de Nintendo est logique. Nintendo of America n’est pas une branche de Nintendo pensée pour créer.
Son objectif premier, c’est de gérer la diffusion du nom et des productions de Nintendo. Elle a le profil-type des précédents présidents de Nintendo of America, qui sont tous passés par la case vice-président du département marketing, qu’il s’agisse de Reggie Fils-Aimé ou Doug Bowser. Ajouter au travail de formation qui est probablement effectué dans ce département des connaissances solides sur les questions légales permet de comprendre pourquoi Devon Pritchard prendrait ce poste aussi tôt.
Cependant, il reste, pour certains fans américains, un goût amer. Le profil de Doug Bowser avait pu causer débat. Au-delà de son attitude relativement distante, certains de ses commentaires, notamment au sujet du prix de la Nintendo Switch 2, avaient été mal reçus. Non seulement la direction de Nintendo of America semblait alors en décalage avec son public, ce type de commentaires n’avait alors fait que renforcer les souvenirs positifs autour de Reggie Fils-Aimé, dont certains réclament encore le retour.
Ce qui avait plu dans l’ancien patron de Nintendo, c’était sa proximité avec les joueurs. A coup de déclarations, de coups marketings humoristiques efficaces, il avait réussi à passer un message. Il avait pu créer un pont entre la figure, sérieuse, que se doit d’avoir un dirigeant de Nintendo, et celle du joueur, bien plus informelle.
Devon Pritchard se retrouve avec une lourde tâche en plus de tout ce qui est attendu : réconcilier cette frange du public avec Nintendo of America. Cela n’affectera pas tant les ventes, Nintendo ayant une telle prise sur le marché, et la branche américaine n’étant, lorsqu’on regarde la totalité de l’entreprise, qu’une simple partie, cependant réussir à avoir un public uni derrière une figure publique de l’entreprise est toujours un plus pour l’image.
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