Véritable tremblement de terre de ce début d’année, l’acquisition de Activision Blizzard par Microsoft est considérée comme chose faite pour de très nombreuses personnes. Pourtant, le chemin est encore long et si l’accord est déjà fragilisé par les accusations de harcèlement chez Activision, c’est maintenant un autre acteur qui ne voit pas la fusion d’un bon œil.
Concrètement, ce rachat n’a pas encore eu lieu. Les différentes parties doivent trouver un terrain d’entente et le gouvernement doit également valider le projet. Les actionnaires de d’Activision Blizzard ont d’ores et déjà donné leur feu vert pendant un vote. 98% d’entre eux ont voté Pour, une majorité écrasante qui laisse entendre que ce rachat est sur la bonne voie. Un groupe d’actionnaires activistes « SOC Investment Group » avait d’ailleurs encouragé plus tôt ce mois-ci les actionnaires à voter contre l’accord, se prononçant ainsi contre l’idée que le PDG Bobby Kotick bénéficie d’un potentiel parachute doré.
Le vote massivement favorable d’aujourd’hui de nos actionnaires confirme notre conviction commune que, combinés à Microsoft, nous serons encore mieux placés pour créer une grande valeur pour nos joueurs, encore plus d’opportunités pour nos employés, et pour continuer à nous concentrer sur le fait de devenir un exemple inspirant de lieu de travail accueillant, respectueux et inclusif. – Bobby Kotick, PDG d’Activision Blizzard.
Mais, selon Bloomberg, la bourse de Wall Street parierait sur l’échec de l’une des plus grandes fusions de l’histoire des États-Unis. En effet, le chemin reste encore sinueux : le dossier doit être examiné par la Federal Trade Commission, une section gouvernementale chargée de se pencher sur la question du monopole. Menée par Lina Khan qui s’oppose à la croissance via des acquisitions par de grandes plateformes technologiques, la commission a notamment bloqué l’acquisition d’Arm. Ltd par Nvidia Corp fin 2021 et a également ressuscité l’affaire de monopole de la FTC contre Meta Platforms Inc. qui voudrait WhatsApp et Instagram. Les craintes de la bourse sont donc fondées et encore plus si la commission a une majorité Démocrate – parti du président actuel des États-Unis Joe Biden – au moment où la décision devra être prise.
Cependant, certaines personnes ne sont pas inquiètes et attribuent même la peur du monopole du marché au manque de familiarité avec l’industrie du jeu vidéo et au discours assez froid de la Federal Trade Commission concernant les fusions. Néanmoins, une bataille juridique prolongée pourrait inciter les entreprises à abandonner l’accord.
Pour rappel, si la fusion est validée, Microsoft rachètera les actions d’Activision Blizzard à 95 dollars l’unité jusqu’au 30 juin 2023. Après quoi, le géant de l’informatique possèdera des franchises phares comme Call of Duty, Diablo ou encore World of Warcraft.
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Poulet
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Kyujilo
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Team NG+