Ubisoft a beau être la société de jeux vidéo la plus détestée au monde, certains autres éditeurs ont l’air de vouloir aussi leur part du gâteau de haine des réseaux sociaux. Ainsi, c’est Nintendo et le studio de développement espagnol MercurySteam (réalisateur de Metroid Dread) qui sont dans le collimateur des joueurs. Les raisons de la colère du moment : MercurySteam a confirmé que seuls ceux qui ont travaillé sur 25% du jeu ou plus ont vu leur nom apparaître dans les crédits du jeu. Et pour les autres ? Ils ont toujours leurs yeux pour pleurer.
Metroid Dread vient à peine d’arriver sur le marché, mettant ainsi fin à une attente de près de vingt ans pour une suite à Metroid Fusion, que les bad buzzs commencent déjà. Rassurez-vous, point de pleurnicheries d’influenceurs qui trouvent que le jeu est trop dur cette fois-ci (mais préparez-vous à la rigolage pour la sortie d’Elden Ring en janvier prochain), il s’agit d’histoires internes au studio de développement du jeu. Enfin, plus vraiment internes puisque l’affaire s’étale à présent sur les réseaux sociaux.
Les faits sont très simples : le site espagnol Vandal a relayé les propos de trois anciens employés du développeur, qui clamaient que malgré le fait d’avoir travaillé sur le développement des dernières aventures de Samus, leurs noms n’apparaissaient nulle part dans ses crédits. Un fait rapidement confirmé par le studio MercurySteam. Ces employés auraient pourtant travaillé sur le jeu pendant plus d’un an sur le titre. En guise d’explication, le studio s’est fendu d’un communiqué plutôt laconique (traduction libre) :
» Nous accréditons tous ceux qui certifient une participation minimale à un projet particulier – généralement la grande majorité des développeurs. Nous fixons ce minimum à 25% du temps de développement. Nous accréditons également ceux qui, même s’ils n’ont pas participé au projet depuis longtemps, ont eu des contributions créatives et/ou techniques significatives. Le développement d’un jeu est une entreprise complexe, difficile et épuisante. Nous comprenons que chacun d’entre nous doit y contribuer au minimum, pour être accrédité dans le produit final. Merci de votre intérêt. «
Arrêtons-nous un instant sur le point litigieux : ce taux de 25%. Comment peut-on déterminer si une personne a travaillé sur 25% d’un jeu ? Peut-on lister et lui attribuer le nombre de lignes de code qu’il a créées ? Doit-on comptabiliser son nombre d’heures de présence au studio de développement ? Le nombre de nuits qu’il a passées à cruncher ? L’explication et la justification de MercurySteam semblent quelque peu légères, et pourraient se résumer à « Gros bisous, et allez voir ailleurs si on y est ».
Ce n’est pas la première fois que MercurySteam se trouve pris dans la tourmente. Le studio avait travaillé sur le reboot de la franchise Castlevania, en développant Lords of Shadows. À la sortie de Lords of Shadows 2 en 2014, de nombreux témoignages avaient affirmé que le jeu avait eu un cycle de développement difficile et que la culture d’entreprise du studio était particulièrement toxique. Enric Alvarez, cofondateur de MercurySteam, avait démenti ces informations à l’époque… Mais que dit le dicton déjà ? Ah oui, il n’y a pas de fumée sans feu…
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