Après plusieurs matchs disputés, l’équipe G2 Esport s’est imposée face aux Espagnols de Mad Lions Koi, 3 à 1 lors de la finale du LEC, le championnat européen de League of Legends. Cette victoire leur offre une invitation pour le MSI, le tournoi international de mi-saison. Une victoire attendue, mais qui a dû être plus défendue que prévue face aux jeunes rookies de MDK.
Une victoire attendue, puisque G2 Esport est une équipe extrêmement dominante en Europe, avec pas moins de onze titres accumulés depuis 2016 dans la ligue européenne. Face à eux, l’équipe Mad Lions Koi était composée majoritairement de jeunes joueurs, tout juste arrivés dans la ligue. Leur place en finale était donc inattendue, d’autant plus que leurs débuts dans les play-offs ont été particulièrement difficiles.
Cependant, les résultats ont été sans appel : cette jeune équipe a vaincu tour à tour les favoris de la compétition, Fnatic et BDS, allant jusqu’à arracher une première victoire face à G2 Esport. Bien que n’ayant fini que deuxième, l’équipe espagnole a montré des fondations solides pour le reste de l’année, une nouvelle bienvenue alors que la situation de l’Europe dans la compétition internationale inquiète.
En 2023, pour la première fois depuis 2014, aucune équipe européenne ne s’est qualifiée pour les quarts de finale des championnats du monde. De manière générale, le League of Legends occidental est en retard, et parmi les nombreux impacts de ce retard, les équipes européennes n’offrent pas beaucoup de défi aux équipes coréennes ou chinoises, qui raflent le plus souvent la mise lors des tournois internationaux.
Cette compétition hivernale, bien qu’elle ait pu sembler plus en dents de scie, a quand même montré que plusieurs équipes sortent du lot, ce qui peut sembler rassurant. Les efforts de certaines équipes, comme BDS ou SK Gaming, qui avaient mis en place des projets de long terme, semblent commencer à payer.
Cependant, cela sera-t-il suffisant pour rattraper le retard accumulé par la région ? Ce n’est pas certain : le format même de la compétition est très critiqué et considéré comme l’une des raisons de ce retard. En effet, là où, par exemple, la LCK, compétition coréenne, s’assure que toutes les équipes se rencontrent en BO3 (des parties en deux manches gagnantes) avant les play-offs, le LEC se contente de BO1 (des parties en une manche gagnante). En conséquence, alors que la première compétition de l’année vient de s’achever en Europe, en Corée du Sud, la première compétition de la LCK prendra fin le 14 avril.
Il est évident qu’une telle organisation est au détriment des équipes européennes qui, en plus d’avoir un niveau général plus faible, jouent moins dans les conditions de la compétitions. En découle un cercle vicieux, qui place donc les équipes européennes dans une situation compliquée. La compétition européenne est donc sujette à critiques. Des critiques méritées, qui risquent d’aller de manière croissante alors que les publics de Karmine Corp et Mad Lions Koi augmentent les spectateurs du LEC de manière drastique.
C’est d’autant plus critique que les licenciements récents du LEC semblent avoir un impact sur le bon déroulé de l’événement : lors de cette grande finale, le retournement de situation de la dernière partie n’a pas été montrée au public à travers le broadcast officiel. À cause d’un problème technique, ce sont dix minutes de l’événement qui n’ont pas été retransmises. Les spectateurs ont dû se rabattre sur les co-streamers sur place, Caedrel et Ibai, s’ils souhaitaient continuer à suivre l’événement.
Le hasard a en plus voulu que ce moment ait été l’instant critique de la partie, où G2 Esport a retourné la situation pour se mettre sur la route de la victoire. Bilan inquiétant d’un point de vue technique, alors que les équipes derrière l’événement avaient bien prévenu qu’il allait probablement subir une baisse de qualité suite aux licenciement des équipes de production.
Malgré cette situation, G2 Esport maintient son statut de meilleure équipe européenne deux fois de suite, suite à une victoire très convaincante pour terminer cette première compétition de l’année. League of Legends va donc laisser la place à Valorant aux locaux de Berlin. Il faudra attendre le 9 mars pour que la compétition de printemps commence, et que nous puissions retrouver toutes les équipes du LEC.
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