Le représentant d’Epic Games pour Bulletstorm a annoncé une bien triste nouvelle pour les fans : le développement de Bulletstorm 2 a été annulé.
Les ventes du premier opus n’étaient pas au rendez-vous, et à l’instar de beaucoup d’autres, Epic Games pointe du doigt le piratage des jeux sur PC pour justifier l’abandon du projet Bulletstorm 2. Il admet tout de même que la qualité médiocre du portage PC pour Bulletstorm est elle aussi en cause. Et ce n’est rien de le dire. Le studio People Can Fly, à l’oeuvre sur la séquelle de Bulletstorm va donc pouvoir se consacrer à un projet qu’Epic Games estime beaucoup plus intéressant et qui devrait nous être présenté très prochainement.
Cet avortement ne vient qu’alimenter le cercle vicieux du désamour des développeurs pour la plateforme PC. Celle-ci générant moins de profit, les portages sont bâclés et en bien en deçà des attentes. En conséquence, et aussi parce qu’il ne faut pas prendre les joueurs PC pour des lapins de 6 semaines, les ventes ne suivent pas. CQFD. Le piratage est effectivement un problème, qui, qu’on le veuille ou non existe aussi sur consoles de salon, il devient donc de plus en plus difficile d’accepter cette excuse pour justifier l’échec commercial de jeux vidéo globalement très moyens et qui plus est, sont extrêmement mal optimisés pour PC.
Ce fait n’enlève rien au fléau de la copie et aux dommages répercutés sur la santé de l’industrie du jeu vidéo. Joueurs PC et joueurs console sont logés à la même enseigne et doivent s’attendre aux mêmes conséquences : fin du marché de l’occasion pour le jeu-vidéo, pass online et autres. De son côté Blizzard qui a été victime d’un piratage plus qu’intense pour Diablo 2 a opté pour une solution radicale et imparable : l’obligation de se connecter au serveur battle.net pour jouer à Diablo 3, en solo comme en multi. Certains s’en agacent mais si cette solution, ou un équivalent, permet aux développeurs d’apporter tout le soin nécessaire aux portages de leurs jeux sur PC, il vaut peut-être mieux s’en féliciter que le regretter.
Source : CVG