« Je déteste passionnément presque tout ce qu’il font. » On peut dire que Chris Sorrel, créateur de James Pond (et pas du tout chanteur de Soundgarden, comme un lecteur inattentif aurait pu le croire), n’y va pas avec le dos de la cuillère quand il s’agit de critiquer le développement d’un nouveau jeu mettant en scène sa mascotte aquatique.
À l’origine, il y a un jeu de plateforme sorti sur machine 16 bits en 1990. Ayant reçu un bon accueil et connu un relatif succès commercial, James Pond aura droit à une suite (Codename RoboCod) qui se vendra mieux encore que le premier épisode, mais le personnage n’obtiendra jamais l’aura « culte », sans même parler de Sonic ou Mario, d’un Rayman ou d’un Megaman.
Néanmoins, la période est à la ressortie de mascottes plus ou moins obscures (Tombi l’été dernier dans un remaster aux allures de portage ; Croc prochainement…) et après un Kickstarter raté en 2013, Gameware Europe a décidé que c’était le bon moment pour retenter de remettre James Pond sur le devant de la scène, ce qui ne plaît pas du tout au créateur du personnage.
I.A. rien qui va
Non pas que ce dernier soit opposé à l’idée de faire revenir James Pond. C’est après le studio qu’il en a : il lui en veut en effet de l’avoir entraîné dans son projet « chaotique » de Kickstarter :
« Je déteste passionnément presque tout ce qu’ils font, d’autant plus depuis que je me suis fait avoir et ai participé à leur chaotique campagne Kickstarter il y a quelques années, et que j’ai alors laissé mon nom être associé à leur entreprise de profiteurs » – Chris Sorrel, cité par TimeExtension.com (traduit par la rédaction).
Mais il n’y a pas que de l’amertume dans les critiques du créateur, et la page web de Gamewave Europe parle d’elle-même. Les 5 ou 6 jeux qu’elle promeut sont illustrés par des personnages inspirés du style Pixar, réalisés par une I.A. aux compétences douteuses, et n’ayant aucun rapport avec l’univers des jeux présentés…
De même que pour le très court teaser publié sur YouTube (et qui sert d’annonce pour le jeu), on peut raisonnablement avoir des doutes, le niveau de pixellisation des différents éléments ne semblant pas être le même. La différence est flagrante entre le personnage de James Pond et les ballons visibles les premières secondes, par exemple. De plus, le décors utilisés dans cette courte vidéo peut aussi être aperçu dans une autre production des studio, titrée « Power Up ». D’autres se seraient fait taxés de « scammers » pour moins que ça… Ironiquement, les nouvelles aventures de James Pond s’intituleront (ou « auraient dû s’intituler », serait-on tenté d’écrire…) « James Pond and the rogue A.I. ».
Voilà qui ne ravira pas les quarantenaires, ex-joueurs Amiga ou Mega Drive, qui auraient aimé retrouver un personnage de leur enfance. Mais dans l’état actuel des choses, il ne faut garder qu’un enthousiasme très mesuré à l’endroit du retour de James Pond…
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