C’est encore une terrible nouvelle qui s’abat sur l’industrie du jeu vidéo. Heart Machine, le studio à l’origine d’Hyper Light Drifter, de Solar Ash et plus récemment d’Hyper Light Breaker, a annoncé l’arrêt pur et simple du développement de ce dernier, ainsi qu’une vague de licenciements. Heart Machine, se voulant un studio transparent, a communiqué qu’un suivi des équipes était en place pour les aider dans leur recherche d’emploi future, afin de ne pas laisser dépérir ces anciens talents. Une promesse un petit peu vague, mais une promesse quand même.
120 battements par an
La raison de cet arrêt se trouve dans le succès mitigé d’Hyper Light Breaker lors de ses premières phases d’early access, ainsi que dans la priorisation d’autres projets, comme Possessor(s), supposé sortir en novembre prochain. Seulement voilà, si jusqu’ici la nouvelle était accueillie avec un regard circonspect, mais relativement bienveillant compte tenu des difficultés traversées par Alx Preston, on commence sérieusement à douter de la capacité du studio à tenir un quelconque engagement.
Après un Solar Ash plutôt sympathique mais discret (environ mille évaluations Steam), on sent que le groupe a du mal à réitérer l’exploit d’Hyper Light Drifter et de ses dix mille évaluations. Un exploit si difficile à reproduire que son pendant Rogue-lite en 3D, Hyper Light Breaker, atteignait non sans mal les 60 % de notations positives en accès anticipé…
Mais ce qui nous pose le plus de problèmes dans cette histoire, c’est le cœur de la direction qui s’emballe manifestement un peu trop. Souvenez-vous, il y a un an, Heart Machine licenciait déjà une partie de ses équipes en se justifiant en mettant justement en avant le développement du jeu :
« Le lancement imminent d’Hyper Light Breaker ne sera pas entravé par cette triste nouvelle ; en fait, un lancement réussi et opportun ravivera des opportunités pour les personnes concernées. »
Quand ça fait plus boum boum
La question se pose : le jeu n’a-t-il pas rapporté assez pour justifier l’appétit insatiable des équipes de recrutement ? C’est bien possible. Les gens sont évidemment furieux de voir que le jeu, payé une trentaine d’euros, soit désormais laissé à l’abandon (même si une dernière mise à jour est prévue en janvier 2026).
Quoi qu’il en soit, c’est malheureusement le jeu de l’industrie : toutes les histoires n’ont pas forcément une jolie fin, et celle de Heart Machine semble continuer à battre du pacemaker. On pense inévitablement à d’autres projets, comme An Ankou, laissés à l’abandon, non par gaieté de cœur, mais par pur manque de moyens financiers. Elle est peut-être là, la tristesse de cette nouvelle, un studio qui bat comme il peut dans l’ombre de sa gloire passée…
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