Ce n’est pas tous les jours que le jeu vidéo fait la Une d’un grand quotidien national. De mémoire, la dernière fois dans Libé, c’était pour la sortie de Red Dead Redemption 2. Hélas, ce qui lui vaut de faire aujourd’hui les gros titres est bien moins réjouissant puisqu’il s’agit des affaires de harcèlement sexuel dans le jeu vidéo qui rattrapent Ubisoft France.
Nous vous en parlions il y a quelques jours, l’affaire Chris Avelonne, accusé par plusieurs victimes de harcèlement sexuel, a fait boule de neige. Les victimes se sont retrouvées sur Twitter pour témoigner de leurs expériences et montrer à quel point le phénomène est présent dans l’industrie, voire structurel. Des grands noms du jeu vidéo étaient (sont) impliqués, tels que Insomniac, et Ubisoft. Concernant ces derniers, il ne s’agissait encore que de leurs bureaux outre-Atlantique, et on pouvait s’étonner que la maison-mère en France ne soit pas touchée.
L’enquête réalisée par Erwan Cario et Marius Chapuis à lire dans le Libé d’aujourd’hui montre qu’au contraire, Ubisoft France est noyé sous ce genre de culture toxique. Les journalistes ont recueilli pour leur enquête les témoignages d’une vingtaine d’employés ou ex-employés de la société, et les récits vont tous dans le même sens : le harcèlement sexuel chez Ubisoft est élevé au rang de culture d’entreprise, et les principaux coupables sont connus et protégés par les instances dirigeantes.
Tommy François, ex-Game One et Vice-Président (un titre pour le coup qui lui va bien…) du service éditorial d’Ubisoft (là où est décidé le sort des différents projets), semble être au centre de ce système. Il aurait été écarté suite au scandale naissant, mais Ubisoft n’a pas confirmé sa mise à pied aux journalistes.
Après une année particulièrement compliquée pour Ubisoft, et à quelques jours de son show virtuel où seront présentés les futurs jeux des studios (Ubisoft Forward, le 12 juillet), la société a tout intérêt à faire le ménage. Et si cela pouvait être fait pour des raisons autres que l’image de marque et le business, le milieu ne s’en porterait pas plus mal…
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