Le Battle Royale Fortnite continue son ascension au rang de jeu vidéo le plus joué.
On ne présente plus le monstre vidéoludique nommé Fortnite, qui a récemment atteint un nouvel objectif d’audience, malgré cela le jeu garde une connotation négative dans la communauté gaming, une étiquette notamment due au nombre de jeunes joueurs composant la base du TPS compétitif.
Le jeu est annoncé en 2014, à cette époque il n’est présenté que comme un TPS tower defense où le but du jeu est de défendre un fort en construisant moult couloirs et pièges contre des vagues de zombies aux caractéristiques différentes. Le jeu reçoit un accueil mitigé, et le nombre de précommandes ne rassure pas beaucoup les équipes de Epic Games.
Le tower defense est un genre de niche, certes, mais les espoirs des développeurs se portaient sur la direction artistique et sur l’emphase d’un gameplay en temps réel avec des personnages aux capacités spéciales en plus des nombreuses armes qu’ils peuvent manier. Malgré cela le jeu ne semble pas vraiment créer la « hype », émotion éphémère mais déterminante surtout lorsqu’un studio aux licences connues (Gears of War, Unreal Tournament) tente de lancer une nouvelle propriété intellectuelle, d’autant plus dans un genre aussi peu populaire que le tower defense.
Les joueurs n’étant pas vraiment au rendez-vous, le studio observe le succès de PlayerUnknown’s Battleground qui malgré ses lags, bugs, ainsi qu’une optimisation qui laissait largement à désirer, a réussi sur le moment à détrôner League Of Legends sur la plateforme de streaming Twitch. C’est alors que leur vient une idée phénoménale qui va largement modifier le futur du studio de développement. Il propose une alternative au monstre PUBG en réutilisant le moteur et modèles 3D du Fortnite déjà existant, ainsi que son système de construction, pour concevoir un Battle Royale plus nerveux, plus accessible aux jeunes générations avec une direction artistique cartoon, optimisée aux petits oignons pour le faire tourner sur n’importe quelle machine mais surtout, gratuit. En ce faisant, Epic Games comble la demande extrêmement forte des joueurs voulant s’essayer au Battle Royale mais n’ayant pas les conditions pré-requises pour s’amuser sur PUBG (une machine de guerre en guise de PC et une quarantaine d’euros).
Le jeu rencontre un succès phénoménal sur lequel il saura capitaliser en rafraîchissant fréquemment le contenu in-game ainsi qu’un système de cosmétiques et de tickets saisonniers pour monétiser le jeu.
Seulement le jeu crée la discorde dans la communauté gaming, les uns criant à l’outrage, reprochant encore une fois l’âge de la player-base, ou un gun-play trop simplifié comparé à l’hyper-réaliste PUBG. Les autres, comme votre cher auteur, bien que tout à fait réjoui que le jeu vidéo se popularise par le biais de ce F2p, se demande si le jeu ne représente pas une expérience peut-être un peu monolithique pour les joueurs les plus jeunes qui parcourent les collines de Fortnite quotidiennement et rien d’autre.
Lorsqu’on connait la richesse de notre médium préféré, on ne peut s’empêcher de ressentir un peu de frustration en sachant que pour certains le jeu vidéo ne se résume qu’à Fortnite, et ce sans rien enlever au mérite des équipes de Epic Games pour leur franche réussite.
Malgré tout personne n’est devin et seul le temps nous dira si le succès de Fortnite portera des fruits frais et mûrs au monde du jeu vidéo, ou si une ou deux pommes pourries se cacheront dans le fond du panier. D’ici là, go drop tilted you scrub.