Le mois de mars est là et avec lui arrive le nouveau jeu de légende. Ce mois-ci, pour fêter la sortie du tant attendu Final Fantasy Type-0 HD (et sa démo de Final Fantasy XV non moins attendue) je vous propose un article qui va transpirer la passion. Ma passion. Celle d’une époque où le J-RPG était roi, celle de sa démocratisation en Europe. Je vais vous parler du jeu qui m’a fait tomber dans le genre : Final Fantasy VII sur PlayStation.
Final Fantasy VII : Le J-RPG culte de l’ère 32 bits
Nous sommes en 1997, au mois de décembre. Le froid est là et je suis en classe de 3ème (ouch le coup de vieux !). Cours d’éducation civique, je suis assis à côté d’une camarade qui joue un peu à la console. Elle me dit qu’elle a Final Fantasy VII mais qu’elle n’arrive pas à y jouer, qu’elle n’y comprend rien. Je lui propose alors de me le prêter car j’en ai juste entendu parler et je voulais le tester. Le lendemain midi je mange en vitesse, je démarre ma PlayStation et là ma vie a basculé. Première claque, la cinématique d’intro. Risible aujourd’hui, elle m’a décroché la mâchoire. Le fondu arrière avec le logo du jeu qui apparaît puis on repart en suivant le train. Aucun temps de chargement, rien, le héros saute du train et à moi de jouer.
Je suis scotché devant une telle maîtrise de la console. Je comprends que le bouton d’action est le rond (au Japon c’est le cas très souvent alors qu’en Europe c’est la croix), je tue donc mon premier ennemi en utilisant la commande attaquer. J’avance jusqu’au premier boss assez rapidement et le tue mais il est l’heure de retourner en cours. Malheureusement. Je décide de ne pas sauvegarder et de recommencer tout ça le soir même en prenant bien mon temps.
Midgar à toi !
J’ai relativement vite compris comment fonctionnaient les combats avec les différentes options (attaquer, magie…) et le jeu nous prend bien en main. Notre héros Cloud (ou Clad en vf) m’a tout de suite plu notamment grâce à son épée gigantesque. Il faut savoir que je n’avais jamais joué à ce style de jeu avant et que cela était totalement nouveau pour moi. J’ai tout de suite adhéré à l’univers du jeu entre steampunk et héroic-fantasy. J’ai tout de suite compris que le scénario allait être un point central de ce Final Fantasy VII. Et je n’ai pas été déçu.
Au départ, je ne suis qu’un mercenaire qui aide un groupuscule à détruire des réacteurs d’énergie qui pompent la vie de la planète. Et puis l’importance de nos actes prend une ampleur non soupçonnée et nous voilà partis sauver le monde. J’ai dit nous car comme chacun le sait, dans les J-RPG on a une équipe de combattants et ici entre le tigre tatoué, le Barracuda avec un fusil greffé sur le bras et la meilleure amie d’enfance du héros avec sa plantureuse poitrine, on a de quoi faire ! Je ne parlerai pas de l’histoire pour ne pas spoiler ceux d’entre vous qui ne l’auraient pas encore fait mais sachez qu’elle est travaillée et plus qu’intéressante. Plusieurs éléments définissent un bon J-RPG : son scénario, ses musiques, son système de combat et d’évolution ainsi que sa durée de vie. Final Fantasy VII est au top dans chacun de ces domaines.
Je vais te mater-ia
On a vu que le scénario était prenant. Les musiques n’étaient pas en reste. les compositions de Nobuo Uematsu restent encore aujourd’hui mythiques, seule l’orchestration laissait à désirer mais c’était dû au manque de place sur les CD. Car oui, le jeu possédait 3 CD. Cela était plutôt rare à l’époque et présageait du meilleur quant à la durée de vie mais j’y reviendrai. Le système de combat de Final Fantasy VII était un standard de la série à l’époque. Du semi temps réel. Concrètement, une jauge nommée ATB (Active Time Battle) se remplit avec le temps et vous pouvez choisir votre type d’action quand elle est pleine. Une fois l’action effectuée elle est vide et se remplit de nouveau. La vitesse de remplissage dépend de la rapidité de votre personnage. Simple et efficace. J’ai particulièrement apprécié ce dynamisme lors des joutes.
Mais ce qui fait le point fort du jeu c’est bien évidemment le système de matéria. Une idée simple mais qui relève du génie. Chaque arme et armure possède des emplacements permettant d’insérer des pierres nommées matéria. Chacune possède une couleur et représente une magie (feu, glace, soin…), une invocation (Odin, Efreet…), une commande (voler, mimer…) ou un complément de magie (tout, absorption HP…). Il suffit de les « monter » sur les emplacements et le personnage peut utiliser en combat ses capacités. Et les possibilités sont multiples grâce aux emplacements connectés entre eux. Et surtout, les matéria ont un niveau et évoluent.
Sauvons la planète… même si c’est long !
Ho que oui c’est long ! A cette époque je n’avais pas l’habitude de jouer des dizaines d’heures à un seul jeu. Pour le finir entièrement j’y ait passé pas loin de 80 heures la première fois. L’histoire peut se terminer assez rapidement mais le nombre de quêtes annexes est tout simplement hallucinant. Entre les mini-jeux du Gold Saucer, l’élevage de chocobos, les Armes à vaincre et j’en passe, il y a de quoi faire ! J’ai passé tellement d’heures sur le jeu que je ne les compte plus. Obtenir les magies les plus puissantes implique de faire grimper les matérias de niveau et c’est long (même avec les bonnes tactiques). J’ai arpenté le monde de Final Fantasy VII en long, en large et en travers pour tout faire tellement je ne souhaitais pas que l’aventure s’arrête.
Sephiroth, le méchant de l’histoire est tout simplement le meilleur méchant de J-RPG auquel je me suis frotté, charismatique à souhait, avec en plus un thème magnifique. J’ai pesté à l’époque contre la traduction française bâclée et contre le parti-pris des graphismes SD pour les personnages (hors combat) mais ce ne sont que des broutilles devant le reste. Jamais je n’avais été émerveillé par un titre et depuis, rares sont les jeux à m’avoir autant transporté. Il est clair que ma vision du jeu vidéo à changé dès l’instant où j’avais inséré la galette dans ma console.
Final Fantasy VII, une oeuvre devenue culte
Mais après plus de 17 années, que reste-t-il de ce Final Fantasy VII qui a démocratisé le J-RPG en Europe ? Plus que des souvenirs puisque je le finis encore régulièrement. Si les graphismes ont quelque peu vieilli (surtout les modèles 3D hors combat ainsi que quelques cinématiques) le fond du titre est toujours aussi bon. Le système de combat et d’évolution sont toujours au top. C’est à cela qu’on reconnait un grand jeu, même des années après, le plaisir reste identique. Je ne peux que conseiller aux personnes ne l’ayant jamais fait de tenter l’expérience.
A cette époque Squaresoft faisait de très grands jeux. Si vous l’avez fini à l’époque et que vous en gardez un bon souvenir, sachez qu’il est toujours aussi grandiose. On dit que la première fois est toujours spéciale. Cela a été le cas pour moi avec Final Fantasy VII et je remercie Squaresoft pour m’avoir fait découvrir un style de jeu que j’apprécie aujourd’hui plus que n’importe quel autre.