Far Cry 5 : Rednecks et pétoires.
Au cours de la PGW 2017, nous avons pu poser nos yeux sous la robe de gitane de Far Cry 5, et nos doigts sur les touches d’un pad afin d’avoir un aperçu du titre. Nous avons donc pu, durant une vingtaine de minutes, nous faire un premier avis sur le prochain FPS très attendu d’Ubisoft qui, c’est le moins qu’on puisse dire, a su soulever les foules et les attirer dans ses filets. Le titre nous a-t-il convaincus ?
Tony Montana
Far Cry est une série dont la popularité a explosé avec Far Cry 3. Ce FPS en monde ouvert, qui jusque là vous faisait visiter des contrées exotiques (une île paradisiaque, l’Himalaya…), s’est ensuite aventuré dans le passé lointain, avec un Far Cry Primal au cadre préhistorique rafraîchissant pour un jeu du genre. Pour ce cinquième épisode canonique, c’est dans le Montana qu’on se dirige. Finis les palétuviers, les jungles luxuriantes, et bonjour l’Amérique profonde. Dans Far Cry 5, vous êtes un jeune shérif posté dans la bourgade de Hope County. Et vous aurez maille à partir avec un culte mené par Joseph Seed, un gourou complètement fou. Organiser la résistance et péter des tronches seront vos deux principales missions.
La démo à laquelle on a pu toucher nous demandait de libérer un petit hameau pris d’assaut par les fanatiques. Armé d’une batte de base-ball, de quelques bâtons de TNT et d’une pétoire, nous devions trouver un moyen de sauver les malheureux citoyens. La démo nous permettait de choisir parmi trois associés, un homme, une femme et un joli toutou qu’on pouvait caresser entre deux tueries. Le premier choc que se prend le joueur est tout d’abord graphique. Le jeu est extrêmement beau. L’univers est très cohérent et promet d’être vaste. La modélisation des environnements et des personnages est bluffante. Nul doute que le titre nous collera une puissante baffe graphique. Par ailleurs, le jeu tourne bien. Aucun ralentissement à signaler. De même le tearing, si tearing il y a, est imperceptible même en bougeant brutalement la caméra.
En plus de sa beauté graphique et de son optimisation technique, le jeu promet un challenge assez relevé avec une IA soignée. Vos adversaires sont très retors et bourriner s’avérera rarement être une bonne idée. Dans le feu de l’action, ils tenteront, par exemple de vous contourner pour vous flinguer ou grimperont dans un véhicule pour vous transformer en steak tartare. Comme dit plus haut, vous ne serez pas seul. Chez LigthninGamer, on adore les toutous (comme Audrey) et donc c’est avec un compère canidé que nous nous sommes lancés dans la mêlée. Là aussi, l’IA est très fiable, le chien attaquant les adversaires les plus menaçants ou allant nous chercher des armes pour nous les apporter. Les affrontements sont intenses.
Hannah Montana
Si le jeu nous a séduits, certains petits défauts nous ont toutefois fait grincer des dents. Le principal étant indéniablement les temps de chargement. Bien entendu, la version que nous avions en main n’était pas la version finale. Il est fort probable que ce défaut soit corrigé pour la sortie. Cependant, les chargements nous ont paru bien longs, rendant les Game Over bien plus punitifs que prévu. Nous sommes bien conscients qu’un monde aussi beau et aussi vaste sollicite les ressources de la machine pour calculer ses éléments, mais le titre gagnerait à être optimisé à ce niveau.
Par ailleurs, si le jeu est un FPS tout à fait classique (et que globalement, il s’agit d’un Far Cry pur jus), force est de constater que la prise en main ne s’est pas faite dans la douceur. Aux mains expertes de votre testeur chéri, il a fallu un petit temps d’adaptation (très léger nous vous rassurons) avant de pouvoir échanger des tirs avec la populace. Le jeu est réactif, cependant, il nous a semblé que le mapping des touches n’était pas aussi naturel que d’autres titres. Encore une fois, ce n’est qu’un détail, et nous sommes vite passés outre.
Enfin, pour tout jeu de qualité qu’il est (et croyez-nous sur parole, Far Cry 5 est un jeu de qualité), il nous a semblé tout de même que le titre démontre très peu de différences avec ses aînés. On pourra arguer qu’il est difficile de reprocher à un Far Cry d’être un Far Cry, mais quand on constate les tentatives audacieuses de Far Cry Primal pour changer la formule de la série, revenir à nos anciennes habitudes sonne presque comme une régression. Il s’agit néanmoins de pinaillage, et nous n’avons eu qu’un petit aperçu du titre. Cependant, il nous a semblé jouer à un reskin d’un précédent épisode, en beaucoup plus beau. Espérons que la version finale saura se démarquer de ses valeureux ancêtres.
En conclusion
Far Cry 5 a séduit le salon, et il nous a également séduits, en dépit des bémols que nous avons identifiés. Le titre promet d’être aussi grandiose que prévu. S’il semble hélas faire couler de l’encre pour de mauvaises raisons, bassement politiques (il semble que nous vivions une époque friande de polémiques vides), gageons qu’il fera parler de lui à sa sortie pour ce qu’il est, un FPS de qualité, jouissif et fort ambitieux. Far Cry 5 fera une entrée fracassante dans nos contrées en février 2018 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One.