Pas de doute à avoir, Clair Obscur: Expedition 33 a su attirer une grande variété de joueurs grâce à ses qualités indéniables : direction artistique marquante, combats exigeants et ambiance singulière. La communauté du speedrun y a trouvé un terrain propice à l’optimisation. Mécaniques de parade précises, cinématiques sautables, absence de hasard pur (RNG), raccourcis et enchaînements nerveux : tout semble réuni pour permettre des runs techniques et gratifiantes.
Maîtrise, précision et liberté de mouvement
Sur le site Speedrun.com, une catégorie Any% a rapidement été mise en place, et plusieurs temps affichent déjà des performances sous la barre des 1h30. Pour un jeu aussi récent, les premiers runs montrent une courbe de progression prometteuse. Les joueurs expérimentent différentes routes, testent les limites des déplacements et commencent à affiner une exécution qui pourrait bien révéler, avec le temps, tout le potentiel compétitif du jeu.
Ce qui frappe dans les premiers retours, c’est la manière dont le jeu réagit à une approche en speedrun : le level design, bien que linéaire en apparence, semble taillé pour l’efficacité, avec des phases de plateformes et des affrontements qui favorisent la prise de risque. Les systèmes de soin et de rechargement d’aptitude ajoutent une couche de tension supplémentaire à chaque tentative.
L’un des développeurs de Sandfall Interactive s’est même prêté au jeu, en réalisant un run complet sous la barre des deux heures, comme pour valider que l’exercice était pensé, ou au moins encouragé. De quoi entretenir un dialogue vertueux entre créateurs et joueurs, à la manière de ce que Supergiant avait amorcé autour d’Hades.
Reste à voir si Clair Obscur: Expedition 33 parviendra à s’inscrire durablement dans le paysage du speedrun . Tout dépendra de la capacité de la communauté à affiner ses techniques, à dénicher des optimisations ou à exploiter des failles pour repousser encore les limites du chronomètre. Mais une chose est sûre : pour un premier jeu, Sandfall Interactive signe une base solide, taillée pour l’exigence du contre-la-montre.
D’autant que la scène se structure déjà autour de plusieurs catégories, selon le niveau de difficulté ou l’autorisation (ou non) de bugs. Un éventail de formats qui rend la discipline plus accessible, y compris pour celles et ceux qui souhaiteraient tenter l’aventure pour la première fois.
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