Convaincu au premier regard.
C’est dans un dispositif façon cinéma qu’on nous a présenté durant cette Paris Games Week l’un des jeux les plus attendus de l’année prochaine, Cyberpunk 2077. Ainsi, c’est dans une pièce plongée dans le noir, sur un écran d’une bonne dizaine de mètres qu’on a pu assister à une démo du jeu (avec l’interdiction d’en capter les images).
“Assister”, et non pas mettre les mains dessus. En effet, le jeu était joué, mais pas jouable ! C’est à dire qu’un joueur a, pour le compte de CD Projekt Red, effectué une mission du jeu pour nous, qui étions simples spectateurs ; une session commentée en direct par une animatrice qui mettait l’accent sur les possibilités offertes par le titre.
Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elles sont nombreuses. Le jeu semble en effet vouloir offrir une liberté la plus grande possible aux joueurs en ce qui concerne l’exécution des missions qui nous seront confiées. Cette multiplicité des actions se révèle dans les dialogues, avec des choix de dialogues qui auront des incidences concrètes sur la suite des événements. Des options de dialogues seront d’ailleurs réservées à certains personnages, selon leur identité, leur origine sociale…
De même pour le gameplay et les mécaniques de jeu : que vous souhaitiez accomplir vos missions façon ninja, en vous rendant invisible aux yeux de vos ennemis, en détournant leur attention via le hacking de l’environnement, ou au contraire en usant de force brute, démultipliée par nos augmentations de cyborg, ou même, en profitant de vos connaissances tech pour pirater le système de sécurité et autres tourelles de défense, voire les ennemis eux-même (on a pu voir un ennemi piraté dégoupiller lui-même une grenade qu’il avait à la ceinture…).
Toutes ces possibilités sont au programme du jeu, et bien plus encore. Et nous avons pu voir concrètement comment cela se traduisait dans le gameplay : Cyberpunk 2077 en mode “infiltration” et Cyberpunk 2077 façon berserker semblent être deux jeux totalement différents !
Ayant toutes les promesses d’un vrai grand RPG à l’occidentale, le jeu possède aussi tous les outils de création de personnage qu’on est en droit d’attendre : de la personnalisation cosmétique à la customisation de la fiche de personnage, nous donnant directement accès à différentes possibilités en jeu, telles que le hack dont on parlait plus haut, qui semble offrir des possibilités à haut potentiel de fun ! Rappelons que la licence Cyberpunk est à l’origine un jeu de rôle sur table, et Cyberpunk 2077, le jeu vidéo, semble faire honneur à cette origine.
Au-delà du gameplay, les quelques quarante minutes de démo auxquelles on a pu assister se sont révélées convaincantes graphiquement et techniquement, sans être exemptes de défauts. Nous n’avons pas pu le vérifier sur place, mais on nous a promis un jeu sans aucun temps de chargement. Le quartier qu’on a eu l’occasion de découvrir s’est révélé grouillant de vie, aussi bien autour du personnage qu’à l’arrière-plan.
Si Cyberpunk 2077 a l’air vraiment très beau, nous avons quand même noté des soucis dans les détails : des personnages qui marchent dans les flaques d’eau sans que cela n’ait aucun effet sur ces dernières, un horizon caché derrière une brume bien opportune, des cheveux pas toujours très convaincants et des animations un peu saccadées sur certains PNJ. Johnny Silverhand, le personnage incarné par Keanu Reeves, nous a semblé manquer de détails également. Toutefois, c’est bien une “pré-alpha” qui nous a été montrée, et les développeurs ont encore un bon six mois pour régler ces derniers détails.
Plus inquiétant, les voix françaises ont l’air un peu ratées, ne correspondant pas forcément au physique de leur personnage. Là encore, rien qui ne pourra être réglé en passant le jeu en anglais.
Ces petits défauts n’ont cependant en rien entaché nos attentes concernant le prochain titre des Polonais de CD Projekt Red. On sait que, sauf retournement de situation peu crédible, c’est un titre sur lequel on va passer de nombreuses heures… Allez, encore 6 mois à patienter…