Dans le cosmos infini des animes, il y a des étoiles qui brillent plus fort que d’autres. Ces étoiles constituent en réalité un point de passage incontournable pour tous les voyageurs en quête d’animation japonaise, Cowboy Bebop en est une. Il n’est guère exagéré de déclarer que nul ne peut prétendre être un fin amateur d’anime sans avoir visionné la mythique série de Shin’ichiro Watanabe. Car oui, Cowboy Bebop dépasse largement son statut premier d’anime pour tendre vers une oeuvre hybride tentaculaire et pionnière sur bien des sujets. Qu’on se le dise sans rougir et sans faire de manières, Cowboy Bebop est un chef d’oeuvre et continue de nous éblouir de son aura avant-gardiste bien des années plus tard. Ce dernier a majoritairement participé à l’ouverture de l’anime nippon au reste du monde.
La série fête, en 2018, ses vingt ans, l’occasion rêvée pour Third Editions de publier un ouvrage complet retraçant avec précision toute son histoire et de décrypter chacun des 22 épisodes (plus le film). Le livre intitulé Cowboy Bebop: Deep Space Blues a été écrit par Rémi Lopez et s’articule en trois parties distinctes. Alors mettez un fond de jazz, allumez une cigarette et laissez-vous guider.
Cowboy Bebop – See you Space Cowboy
Three, two, one, let’s jam !
La première partie explique la conception de Cowboy Bebop aussi bien sur le plan artistique que dans sa production. Comme bien des projets, la série a connu des débuts difficiles et a bien failli ne pas voir le jour tant les obstacles étaient nombreux. On y apprend comment son réalisateur Watanabe s’est battu corps et âme pour maintenir sa vision au bout sans succomber aux sirènes du marketing facile. Car oui, Cowboy Bebop était initialement prévu pour vendre des figurines et autres goodies de vaisseaux spatiaux à la Star Wars.
Dans le but de mieux cerner le contexte de réalisation, Rémi Lopez revient un temps sur le passé de Watanabe et sur sa maigre expérience, notre homme n’avait que Macross Plus à son actif. Très vite, il s’entoure d’une équipe en or et mise sur une compositrice inconnue : Yoko Kanno. Cowboy Bebop est certes visuellement incroyable, mais sa bande-son n’est pas en reste. Avec une tendance purement tournée vers le jazz, celle-ci est un véritable bijou sublimant chaque scène de la saga. Maintenant que l’on sait comment l’anime a été conçu, étudions ses épisodes d’un peu plus près.
L’espace infini comme terrain de jeu
Dans ce second chapitre, l’auteur détaille chaque origine et inspiration des épisodes et du film. C’est une véritable farandole d’anecdotes savoureuses pour briller en société. Ces analyses vous donneront à coup sûr envie de (re)visionner la série pour mieux la comprendre et l’apprécier à sa juste valeur. Nous avons affaire ici à un travail méticuleux exemplaire qui apporte une nouvelle vision sur l’oeuvre globale.
Au-delà de l’animation
Troisième et dernier chapitre (selon nous le plus passionnant), l’auteur décrypte Cowboy Bebop. Son récit, son genre, sa portée, tout passe au crible pour une meilleure compréhension de l’oeuvre.
L’ouvrage Cowboy Bebop: Deep Space Blues de Third Editions rend définitivement hommage à l’anime intemporel qui continue de déchaîner les passions, vingt ans après sa sortie. La sortie du livre est une excellente occasion de (re)découvrir la série qui n’a pas pris une seule ride. Surtout qu’avec les détails des épisodes en main, vous les comprendrez mieux pour mieux les apprécier. On prend naturellement le temps de remercier Third Editions et Rémi Lopez, l’auteur de l’ouvrage, pour son exemplaire travail au pays des cowboys de l’espace.
(On en profite également pour vous informer qu’une nuit spéciale anniversaire Cowboy Bebop est prévue au Max Linder à Paris. Si vous souhaitez visionner l’ensemble des épisodes en une nuit, c’est possible. On met le lien dans les sources de l’article pour les intéressés.)
On ne s’en lassera jamais…