Après le démarrage chaotique de Cities: Skylines 2, son développeur Colossal Order et son éditeur Paradox Interactive s’étaient engagés à redresser la barre. Cependant, la sortie du premier DLC semble n’avoir fait qu’aggraver la situation au point que les équipes ont décidé de rembourser ceux qui en ont fait l’acquisition en se confondant, à nouveau, en excuses.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le très (trop ?) ambitieux Cities: Skylines 2 a fait des déçus lors de sa parution en octobre dernier. Problèmes de performance, bugs, absence de Steam workshop, contenu forcément appauvri par rapport à un premier opus déjà riche de nombreuses extensions… la publication du jeu, pourtant déjà reportée, paraissait à plus d’un titre prématurée. Les joueurs avaient alors fait part de leur amertume vis-à-vis de ce qui leur semblait relever au mieux d’un accès anticipé, et la promesse avait été faite de prendre le temps de régler ces soucis pour enfin offrir une expérience à la hauteur.
Bien que, dans ce contexte, l’aspect cosmétique ne semble pas être la priorité, la sortie de quelques nouveaux assets à thématique balnéaire aurait toutefois pu apporter un peu de la diversité qui semblait cruellement manquer. C’était ainsi l’objectif de ce premier DLC, baptisé Beach Properties, qui offre de nouveaux aspects aux bâtiments résidentiels. Néanmoins, Colossal Order et Paradox ont choisi de proposer ce contenu, somme toute très réduit et sans introduction de fonctionnalités, au tarif de 9,49€. Face à une communauté qui s’estimait déjà spoliée par le jeu de base, cette politique tarifaire ne pouvait qu’enfoncer le clou.
La réaction ne s’est pas faite attendre, le DLC récoltant seulement 4% de revues positives sur Steam. Face à pareille débâcle, le rétropédalage était de rigueur, et l’équipe de Cities: Skylines 2 a finalement décidé de rendre le contenu de Beach Properties gratuit et de rembourser ceux qui l’avaient déjà acheté. Si cela est un moindre mal pour les joueurs, les retombées en termes de communication sont évidemment désastreuses, au point que cela ressemble à une mauvaise blague. Mariina Hallikainen et Mattias Lilja, respectivement directrice générale de Colossal Order et directeur général adjoint de Paradox, s’en sont excusés dans un communiqué :
« Nous vous avons demandé de faire preuve de patience et de support, et vous l’avez fait. Nous n’avons pas été à la hauteur en retour. Nous pensions que nous pourrions corriger les défauts du jeu dans une fenêtre de temps irréaliste, et avons précipité la sortie d’un DLC qui n’aurait pas dû être publié dans sa forme actuelle. Nous en sommes vraiment désolés. Quand nous avons fait ce type de déclarations par le passé, cela incluait la promesse de continuer à faire des améliorations et, tandis que nous travaillons sur ces mises à jour, elles n’ont pas eu lieu à une vitesse ni dans une ampleur qui soient acceptables, et cela nous peine de savoir que nous avons perdu la confiance de beaucoup d’entre vous. Nous voulons faire mieux. »
Les nouveaux engagements du studio et de l’éditeur comprennent donc des « changements immédiats et significatifs dans [leur] approche du développement du jeu et de [leur] communication », incluant l’organisation d’une réunion consultative avec des joueurs sélectionnés. Ils ont par ailleurs précisé que l’équipe travaillant actuellement sur le portage de Cities: Skylines 2 sur consoles était distincte de celle officiant sur les corrections du jeu, et que cette dernière était ainsi intégralement focalisée sur sa mission. Ces propos ont-ils encore le pouvoir de rassurer la communauté ? Dans tous les cas, il semblerait que le bout du tunnel soit encore loin.
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