Dernièrement, Capcom a clairement attiré notre attention avec au moins deux éléments. Le premier concerne l’annonce d’un jeu « majeur encore non dévoilé » prévu pour 2024, une information positive dénichée dans la section Questions/Réponses du site officiel qui aura vraisemblablement titillé la communauté des joueurs qui, depuis lors, cherchent le titre du jeu en question.
Quant à la seconde chose mise sur la table, elle sera sûrement l’objet d’une réception plus mitigée. En fait, il y a de fortes chances qu’elle lance (ou relance) le débat autour de l’existence des mods. Et un programmeur de chez Capcom, Taro Yahagi, a justement apporté sa réponse au cours d’une session spéciale : la Capcom’s Open Conference.
L’avis partagé est simple : les mods, existant essentiellement sur PC, et qui exploitent/entament (dans certains cas) l’intégrité d’une œuvre, permettent au joueur quelque peu débrouillard d’apporter sa contribution à un titre en ajoutant divers éléments. Et cela est donc considéré comme un acte malveillant par Yahagi. Et même, il ne s’agirait ni plus ni moins que d’outils de triche : ils exploiteraient les mêmes ficelles, notamment dans leur conception et intégration dans l’œuvre.
« Tous les mods sont considérés comme de la triche, sauf lorsqu’ils sont officiellement soutenus.«
Ainsi, Yahagi amène en surface l’éventualité que ce genre de pratique soit à l’avenir un peu plus contrôlée, et donc limitée, par pourquoi pas l’émergence d’une politique de régulation aboutissant logiquement à des sanctions. Une prise de position qui peut se comprendre si l’on entend les arguments posés par le programmeur. Toucher à l’œuvre serait en quelque sorte remettre en cause le processus créatif dont elle résulte et donc aller à l’encontre des idées de son auteur, allant jusqu’à la dénaturer.
Il y aurait dès lors deux conséquences. La première serait l’atteinte à l’image de la société, véhiculée par la création en question. Ensuite, l’autre problème aurait un impact financier. Car certains mods auraient pour principal effet la corruption des données du jeu, allant jusqu’à le rendre inaccessible, et, de cette façon, solliciteraient inévitablement l’intervention du développeur. Ce qui entraînerait une charge de travail supplémentaire et donc des coûts.
Pour autant, les mods ne sont pas totalement décriés par Yahagi, lequel reconnaît leur utilité et leur rôle positif. Ils contribueraient en effet à la popularité des jeux et les empêcheraient en quelque sorte de tomber dans l’oubli. Chose qui semble effectivement se vérifier pour certains titres, à l’image du dernier RE4 Remake où l’on voit pulluler contenus en tous genres qui, il est vrai, ne sont pas passés inaperçus. L’objectif serait donc de passer par un contrôle de ce genre de productions « marginales ». Comment ? À Capcom de trouver ses propres solutions.
Les déclarations du programmeur laisseront sûrement planer un doute quant aux réelles intentions : « Capcom ne voudrait-il pas tout simplement tirer un bénéfices de toutes ces productions ? » Si oui, ne serait-il pas logique de recourir à un tel procédé, l’œuvre étant forcément la chasse gardée de son propriétaire ? À moins qu’ici, dans le domaine du jeu vidéo, lequel est défini par l’interactivité, l’on admette que les modifications apportées çà et là coulent de source et que la communauté a forcément son mot à dire en ce qui concerne l’objet qu’elle consomme.
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