Aujourd’hui entrée dans l’imaginaire collectif comme l’un des plus beaux représentant du survival-horror, la formule Dead Space n’était pas une bataille gagnée d’avance. En effet, nous apprenons que le jeu de Bret Robbins et Michael Condrey avait été quelque peu sacrifié lors de sa sortie en 2008 par EA au profit d’un autre jeu phare du studio.
Durant cette année, nous avions le choix entre deux séries inédites. D’un côté un TPS/survival-horror largement inspiré de Resident Evil 4 et à la croisée d’Alien de Ridley Scott et du Event Horizon de Paul W.S Anderson, et de l’autre un jeu de parkour dans lequel vous pouvez jouer du poing et du pistolet dans une ville aux couleurs resplendissantes mais nostalgique du 1984 de George Orwell. De l’horreur et de l’angoisse pure jus et un jeu d’action grand public. Le choix fut rapidement fait par les investisseurs de chez EA.
C’est lors d’une interview pour Dan Allen que Bret Robbins dévoile le semi-sacrifice d’Electronic Arts. Alors que Dead Space était prévu pour le mois d’octobre de l’année 2008 et Mirror’s Edge pour celui de novembre, l’éditeur américain a fait le choix d’accorder un budget marketing plus important aux aventures de Faith. La sortie des pérégrinations d’Isaac Clarke dans les entrailles de l’Ishimura se rapproche mais la communication décide de miser la quasi-totalité de ses cartes sur Mirror’s Edge. Pourquoi un tel choix ?
La raison est en apparence simple : EA pensait que Dead Space obtiendrait une moins bonne note. De ce fait, l’éditeur aurait décidé de le « sacrifier ». Ce qu’il faut comprendre par là c’est que Dead Space et Mirror’s Edge sont deux nouvelles licences synonymes de paris pour EA. Ne pouvant se permettre d’échouer avec les deux, EA a mis en avant l’une de ses licences au détriment d’une autre.
Après de nombreuses analyses et projections, EA donne son verdict : Mirror’s Edge serait susceptible d’obtenir une moyenne de 90 sur Metracritic contre 70 pour Dead Space. Ainsi le budget alloué au marketing de Dead Space fut drastiquement réduit et celui de Mirror’s Edge doublé. Tout cela pour qu’au final le jeu de Robbins récolte un solide 90 de la part de Metacritic et 80 pour la simulation de parkour dystopique.
Toutefois, Robbins reste positif et déclare que ce manque de publicité aura permis de générer une bonne aura de mystère autour du jeu :
« Je pense que ça nous a finalement aidé, car nous sommes devenus… un très bon jeu sans énorme campagne marketing pour promettre que nous serions le meilleur jeu de tous les temps. Les gens l’ont découvert par eux-mêmes. Une sorte de culte du bouche-à-oreille s’est rapidement formé, avec des réactions du genre : « Vous avez entendu parler de ce truc ? «
La suite nous la connaissons tous. Dead Space aura connu deux suites et Mirror’s Edge est passé par la case reboot avec Catalyst. Aujourd’hui plus aucun espoir n’est mis sur les deux licences, EA préférant se concentrer sur des valeurs sûres financièrement parlant. Et entre la suite du remake avortée et après les récentes déclarations sur un hypothétique Dead Space 4, l’espoir est définitivement mort.
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