Outre son activité professionnelle principale d’acteur, quand il ne s’offre pas des statuettes Cyberpunk 2077 à sa propre effigie, Keanu Reeves joue au scénariste de comic-book. Au début du mois est ainsi paru BRZRKR (lire « Berserker ») aux États-Unis chez Boom! Studios, éditeurs des titres Adventure Times, Power Rangers ou Something is Killing the Children, et tout premier éditeur de l’histoire à avoir proposé des comics au format numérique en téléchargement, en 2008.
La formule de BRZRKR est assez simple : un peu d’Highlander mélangé à du Spawn, avec un soupçon, le titre ne s’en cache pas, de Berserk. Le héros, qui prend les traits de Keanu Reeves, est ainsi une sorte de soldat immortel, employé par l’armée pour réaliser des missions suicides… dans lesquelles il ne meurt évidemment pas. Qui est-il ? D’où tire-t-il son pouvoir ? C’est ce qu’il aimerait savoir…
« Je vous l’ai dit : je ne veux pas mourir. Je veux juste pouvoir mourir… »
Dans l’objectif d’en apprendre plus sur son passé, comme Spawn, le mystérieux guerrier a passé un pacte avec l’armée. En échange de ses talents de mercenaire, il a accès à un programme de recherches scientifiques qui pourrait lui permettre de comprendre ses origines.
Ce premier volume d’une série qui en comprendra douze est surtout une exposition de son personnage et de sa brutalité. Parce que la BD est très violente. Keanu Reeves oblige, on pense à une sorte de John Wick hardcore. Des crânes explosent, faisant gicler des morceaux de cerveaux, ou alors des bras sont arrachés à presque toutes les pages.
Le dessin possède une patte très 90s, très brute, qui peut paraître parfois un peu grossière aux habitués des comics actuels, bénéficiant des technologies numériques de mise en images, mais est tout à fait raccord avec le propos. D’ailleurs, le trait s’adoucit dès que l’histoire s’éloigne des scènes de combats.
Si Keanu Reeves est à l’origine de l’histoire, il s’est adjoint au scénario les services de Matt Kindt, qui a bossé chez Marvel sur X-Men et a récemment été salué pour Mind MGMT. C’est Alessandro Vitti, un fidèle de Marvel et d’Ed Brubaker, qui est au dessin.
La première édition de ce premier numéro a vu partir l’intégralité des 615 000 exemplaires imprimés ! Un record pour l’éditeur, qui en a déjà lancé une deuxième édition. BRZRKR #01 est également disponible en distribution numérique, y compris ici en France (sur Google Play, par exemple). Le volume deux devrait paraître quant à lui le 28 avril prochain.
Netflix a déjà acheté les droits pour l’adaptation, et on imagine sans trop de difficulté le nom de l’acteur qui tiendra le premier rôle. Avec un tel succès, et les liens qu’entretiennent à la fois Netflix et Keanu Reeves avec le jeu vidéo, une adaptation de BRZRKR sur nos consoles ne serait pas très surprenante…
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