Ces dernières années, le jeu de rôle japonais a le vent en poupe. De plus en plus de productions du pays du Soleil-Levant sortent de leurs niches pour atterrir sur nos consoles par dizaines tous les ans. On peut d’ailleurs pleinement se satisfaire de ce dynamisme des studios nippons, d’autant que beaucoup de ces titres, bien qu’ils n’atteignent pas toujours les standards graphiques modernes, compensent bien souvent avec un gameplay et/ou une histoire de qualité.
Plus discret que les Square-Enix, Bandai Namco ou même Falcom, FuRyu n’en est pas moins l’un des studios les plus prolifiques de cette génération de consoles, avec certes parfois quelques ratés (Monark par exemple), mais aussi de chouettes réussites ludiques (The Caligula Effect). Reste à présent à savoir si Reynatis, leur prochain titre majeur, entrera dans cette seconde catégorie.
Annoncé lors du dernier Nintendo Direct via une bande-annonce détonnante au milieu de remasters et remakes en pagaille, le titre n’a pas vraiment fait grand bruit en Occident. Et pour cause, pour une raison qui nous échappe encore, cette annonce était exclusive au Partner Showcase japonais, sans pour autant que sa sortie européenne ou américaine soit compromise.
Cela a d’ailleurs été confirmé quelques heures plus tard, Reynatis sortira bien chez nous, à la fois sur consoles PlayStation, Switch et PC à l’automne prochain. Il est à noter d’ailleurs qu’il sera disponible un peu plus tôt sur l’archipel puisque sa date est calée pour le 25 juillet prochain. Ainsi, les plus pressés pourront y jouer en avance en optant pour l’import, quoique les langues disponibles sur cette version n’aient pas encore été précisées.
Prenant place dans un Shibuya reconstruit dans une ambiance heroic-fantasy, l’intrigue de Reynatis mettra en opposition des utilisateurs de magie pourchassés par un ordre créé afin de les garder sous contrôle. Rien que du très classiques sur le papier, donc, mais les transitions entre l’ambiance tokyoïte festive et amusante et celle beaucoup plus sombre et violente de sa face cachée nous rendent tout à fait curieux. Surtout que l’univers (musical, cette fois) sera porté par les compositions de Yoko Shimomura à qui l’on doit des OST mémorables (Final Fantasy XV, Kingdom Hearts…).
De fait, un peu à la manière d’un Persona (toutes proportions gardées, évidemment), on nous laisse entendre que nous aurons accès à deux facettes de la ville, avec d’un côté le shopping, les quêtes annexes et les activités à mener « en civil », et de l’autre les combats contre les forces de l’Ordre pour conquérir sa liberté, mais aussi contre des monstres dans des environnements plus classiques pour un J-RPG (plaines, forêts…) dans le bien nommé monde alternatif Another.
Il est évidemment encore bien trop tôt pour se prononcer sur les qualités éventuelles de Reynatis, mais il se dégage de ce premier trailer une ambiance qui n’est pas pour nous déplaire, même si certains de ses aspects titillent notre enthousiasme. On pense notamment au système de combat entrevu dans ces quelques minutes de trailer et qui a l’air de faire la part belle à l’action , peut-être encore plus que dans un Ys, avec notamment ce qui s’apparente à un Bullet Time (mode ralenti) en cas d’esquive et/ou parade parfaite.
Ne nous attendons toutefois pas au jeu ni même au meilleur J-RPG de 2024, les titres estampillés FuRyu étant globalement des productions fauchées, rarement mauvaises, mais tout aussi rarement excellentes (il faut dire que le rythme de sortie effréné du studio n’est pas très compatible avec le temps de soin que requièrent les grands jeux). Restons néanmoins attentifs aux prochaines présentations de Reynatis et, qui sait, peut-être aura-t-on affaire à la surprise nipponne de l’année.
Monark – Le Persona-like de FuRyu tombe le masque
LD4K4
Trails Through Daybreak – En route pour l’Occident en 2024
Al
Test Persona 3 Reload – Sublime mais toujours pas ultime
Poulet