En voilà un projet casse-gueule pour toute personne voulant s’y atteler. Un peu comme J.J. Abrams avec Star Wars ou James Mangold avec Indiana Jones, le réalisateur uruguayen Fede Alvarez a accepté, lui, de ressusciter de son propre enfer la saga cinématographique Alien. Point commun de ces trois hommes ? Disney. Sauf qu’ici, et au contraire des deux licences susmentionnées, on peut se montrer assez enthousiaste quant à ce que pourrait donner ce qui a été présenté comme un « retour aux sources » de la franchise.
Parce que Fede Alvarez. Annoncé comme réalisateur et co-scénariste (avec son acolyte Rodo Sayagues) en 2022 de la septième (neuvième si on compte les deux AVP) entrée dans la saga, Alien Romulus donc, il semblait tout désigné pour endosser le rôle de sauveur du monstre sacré de H.R. Giger. Avec le remake/reboot de la licence Evil Dead en 2013 et Don’t Breath en 2016, autant dire qu’en deux films il a su convaincre de par son approche de l’horreur et de ses codes, mais aussi de par une réalisation franchement clean et parsemée d’idées originales.
Un rôle d’ailleurs lourd à endosser, car le dernier long-métrage Alien en date, Covenant, a connu un box-office décevant et surtout des critiques acerbes de la part de quasiment toute la communauté et d’une partie de la presse. Ce qui a poussé la FOX à mettre tout projet filmique autour du Xénomorphe en pause pour mieux tout annuler par la suite. Ça a été la fin de la nouvelle trilogie initiée maladroitement par Ridley Scott et le début d’une longue période de flou quant à l’avenir de la franchise.
Puis Disney a racheté la FOX en 2019 pour 71 milliards de dollars, pour ensuite annoncer en 2020 deux grands projets d’envergure. Le premier est donc un nouveau film, Alien Romulus, et le second une série se déroulant sur Terre chapeautée par Noah Hawley à qui l’on doit la recommandable série Fargo. Tout cela produit par Ridley Scott avec sa société Scott Free, alors que l’on note aussi la présence de Walter Hill, l’un des pères du premier film, en tant que producteur exécutif.
Mais pour en revenir à nos moutons, on était curieux de voir quelle direction prendrait Alvarez avec Alien Romulus et le moins que l’on puisse dire c’est le que le premier teaser nous a totalement conquis. Se déroulant à bord d’une station spatiale abandonnée entre le premier Alien et le second, il s’agit là d’une histoire indépendante aux événements de ces deux films et au destin déjà tracé d’Ellen Ripley. On y suit un groupe de jeunes gens venus explorer les lieux et qui tombent sur la créature la plus dangereuse de l’univers.
Un pitch classique, mais qui recentre la saga sur ce qu’elle sait faire de mieux : le survival. Le teaser pose l’ambiance et le long-métrage s’annonce à la fois respectueux de ses illustres ancêtres, anxiogène, glaçant et sanglant. Un retour qui se promet salutaire donc, même s’il vaut mieux attendre d’avoir vu le produit fini avant d’en tirer une quelconque conclusion, tant on a par le passé été déçu avec cette licence parfois. On aura le fin mot de tout cela le 14 août prochain pour une sortie exclusive dans les salles obscures.
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