L’achat d’Activision Blizzard par Microsoft a bouleversé l’industrie vidéoludique. Mais au-delà des conséquences financières, boursières et marketing que cela va engendrer, rappelons-nous que le principal pour le cœur des joueurs reste les jeux. C’est pour les jeux que nous achetons des consoles ou des PC Master Race qui valent deux reins et un bras, et sans jeux, les constructeurs ne seraient que des vendeurs de beaux bolides sans pilotes.
En faisant l’acquisition d’Activision Blizzard, la firme de Redmond a surtout fait l’achat d’un catalogue de licences. Et si on pense immédiatement à Call of Duty ou à Diablo, l’histoire de la société américaine s’est bâtie sur d’autres franchises aujourd’hui malheureusement déplacées au rayon des antiquités. Mais on espère bien que la dernière génération de consoles verra le retour de certains titres cultes, sous forme de remakes, reboots, suites, remasters ou paniers garnis. Voici une petite sélection non-exhaustive de titres qu’on veut voir revenir sur Xbox (ou autre support, ne soyons pas sectaires). De rien pour le coup de vieux, ça nous fait plaisir.
Gabriel Knight (et King’s Quest)
Les jeux d’aventure classiques de type « point’n’click » ont eu leur heure de gloire dans les années 80, et ont connu une petite renaissance avec d’excellents titres indépendants tels que The Darkside Detective, Thimbleweed Park, et le merveilleux Disco Elysium. Le timing n’est-il donc pas idéal pour ramener des titres phares de l’âge d’or du point’n’click ?
Activision détient les droits de nombreux classiques de Sierra Entertainment, firme qui a marqué l’industrie par son savoir-faire dans le genre. Les franchises Gabriel Knight et King’s Quest sont parmi les plus importantes séries d’aventure de cet âge d’or, et bien que leurs adaptations modernes se soient éloignées de la formule, un retour aux sources serait très bien accueilli.
Gabriel Knight, en particulier, semble pouvoir être adapté sans trop de difficultés, avec ses intrigues mêlant surnaturel et enquêtes policières. Quant à King’s Quest, il est l’un des pères fondateurs du point’n’click d’heroic-fantasy, dont de nombreux fans continuent de louer les qualités et l’inventivité près de quarante ans après sa sortie initiale sur IBM PC junior.
Hexen
Puisque les histoires de sorcières ont le vent en poupe (coucou The Witcher sur Netflix), pourquoi ne pas ressusciter la trilogie des Serpent Riders ? Formée des trois jeux Heretic, Hexen, Hexen 2, cette saga de FPS, développée initialement avec le moteur de DOOM, avait pour originalité de mettre le joueur dans la peau d’un sorcier doté de pouvoirs surpuissants. Vous avez toujours rêvé de pouvoir balancer des éclairs par les mains comme l’Empereur Palpatine ? Hexen est fait pour vous.
Doté d’un bestiaire très impressionnant pour l’époque, avec des dragons qui remplissaient la moitié de l’écran, des nécromanciens qui vous traquaient pendant de longues minutes, et d’horribles hommes-poissons qui ont dû traumatiser toute une génération de joueurs, la trilogie Serpent Riders a tout ce qu’il faut pour faire un retour en pleine lumière.
De plus, son ambiance dark fantasy, son concept de dungeon crawler hyper exigeant, et son esthétique volontairement très glauque sauraient à coup sûr aller faire du pied aux amateurs d’une certaine saga de FromSoftware. Le futur Souls d’Activision ?
Interstate 76
Ambiance disco hyper groovy, courses survoltées de voitures équipées de mitrailleuses, et histoire de vengeance, Interstate 76 aurait très bien pu être un jeu vidéo réalisé par Robert Rodriguez, ou par un Quentin Tarantino en mode disco trouble. Quand le jeu de course est sorti en 1997, il fit sensation grâce à des graphismes 3D au top pour l’époque, et par son concept déjanté à mi-chemin entre Mario Kart et Mad Max.
Son atmosphère nimbée de cinéma bis, son rythme furieux et son histoire vraiment prenante en avaient fait un titre incontournable, qui avait réussi à trouver se placer au-dessus des Test Drive, Twisted Metal et autre Carmageddon débarqués à peu près à la même époque. De plus, si son mode solo était déjà épique, l’extension baptisée « Nitro Pack » livrée en 1998 avait ajouté un mode multijoueur épique au possible et un « Capture The Flag » hyper original pour un jeu de course.
On se plaît à imaginer un retour du titre développé avec un moteur digne d’un Forza Horizon ou d’un Gran Turismo 7. Et si, par contre, on pouvait éviter de le transformer en open-world générique, ce serait cool. Merci d’avance Activision-Crosoft.
The Lost Vikings
Tout possesseur de Super NES en 1992 a forcément vu passer ou mis les mains sur l’excellent The Lost Vikings. Mêlant humour, énigmes et phases de plateforme, le titre a immédiatement connu un immense succès auprès du public et de la critique. Pour affronter l’horrible Tomator, votre équipe se compose d’un trio de vikings (étonnant, non ?) composé d’Erik le Rapide, Baleog le Féroce et Olaf le Robuste. Chacun d’entre eux a des compétences particulières, que le joueur doit utiliser au moment adéquat afin d’avancer dans le jeu.
Développé par Silicon & Synapse, devenu Blizzard Entertainment par la suite, le jeu fut l’un des premiers grands succès de la firme. Il connut une suite sur Super Nes en 1994, puis fut adapté sur PlayStation, Saturn et Window en 1996. Il fit aussi la joie des propriétaires de Game Boy Advance en 2003.
Le studio Blizzard a gardé un lien particulier avec The Lost Vikings, et le trio nordique a fait de nombreuses apparitions dans d’autres softs de la firme : dans Rock’n’Roll Racing, World of Warcraft, jusqu’à dans Heroes of the Storm. Il serait grand temps que l’on retrouve ce trio de folie dans un écrin moderne.
Tenchu
« Live by Honor, Kill by Stealth ». Vivre dans l’honneur, Tuer dans la discrétion. C’est sûr, ça en jette moins en français. Tenchu est un jeu d’infiltration en vue à la troisième personne, dans lequel le joueur incarne un ninja, avec le choix entre le shinobi Rikimaru ou la kunoichi Ayame. Chaque niveau impose d’accomplir diverses missions, principalement des assassinats (mais pas que), en restant fidèle au crédo de la série : toujours rester dans l’ombre.
Si le jeu a souvent été réduit à un « Metal Gear avec des Ninjas », rien ne saurait être plus faux. Le jeu a son identité propre, un scénario prenant, et a réussi à trouver un ton très particulier. Difficulté relevée, boss épiques, nécessité de maîtriser chaque élément de gameplay et de level-design afin de pouvoir parvenir à ses fins… Tenchu est un authentique chef-d’œuvre de l’ère PlayStation.
Tenchu a connu les honneurs (sarcasme) des suites à outrance (on compte quinze itérations dans la série complète, tous supports confondus) perdant à chaque fois un peu plus de sa substance. Contrairement à une légende urbaine propagée on ne sait comment, la série n’a pas été développée par FromSoftware, qui n’a conçu que l’épisode spin-off Shadow Assault Tenchu, sorti sur Xbox 360 en 2008. Et si on lit parfois que Sekiro est le Tenchu moderne (sans doute parce qu’Activision a distribué Sekiro en Occident), ceci est plus qu’un abus de langage (soyons clairs : l’infiltration n’est pas le cœur de jeu de Sekiro). Tenchu était presque une simulation de shinobi/ninja, et la série mérite assurément un retour en fanfare.
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