Nouveau rebondissement dans l’affaire Nintendo et ses Joy-Cons défectueux. UFC-Que choisir vient de porter plainte contre l’entreprise japonaise pour obsolescence programmée. L’association de consommateurs dénonce la non-action de Big N côté production à la suite des nombreux retours de contrôleurs défectueux. Ces derniers rencontraient un dérèglement du joystick directionnel au bout de seulement quelques mois d’utilisation, rendant la manette quasiment inutilisable. Le bug technique a un nom : le Joy-Con Drift.
L’année dernière, en réponse à cette vague de mécontentement, Nintendo France avait mis en place un service après-vente remplaçant les appareils hors-service. On rappelle au passage que Nintendo facturait initialement les remplacements à hauteur de 45 euros, ce dernier a finalement annulé ce coût à la suite de la mise en demeure par l’association.
Toujours est-il que ça ne suffit pas. UFC-Que choisir passe à la vitesse supérieure et poursuit en justice Nintendo. Avec ses milliers de témoignages et avec l’aide de ses experts, l’association française blâme le fait que Nintendo n’ait strictement rien modifié dans son processus de production des manettes.
Des experts ont trouvé deux causes de ce dysfonctionnement de masse : une usure prématurée des circuits imprimés et un un défaut d’étanchéité qui entraîne une quantité inquiétante de débris et de poussière. L’association déclare :
« La société continue de vendre des manettes qui ont vocation à tomber en panne avant la fin de la première année d’utilisation, en connaissance de cause. Nintendo s’adonne à des pratiques d’obsolescence programmée. »
On espère que cette action poussera Nintendo à revoir sa politique. Il y a fort à parier que cette affaire est loin d’être terminée. En attendant de nouvelles informations, sachez qu’il est toujours possible de se faire remplacer ses Joy-Cons défectueux via le formulaire en ligne sur le site officiel de Nintendo.