Nous y voilà, le test de Tearaway, un jeu qui s’annonce incroyable rien qu’en sachant qu’il sort tout droit de l’imaginaire du studio Media Molecule. Si ce nom ne vous dit rien, il s’agit des créateurs de la série la plus créative du jeu vidéo, je veux bien entendu parler de LittleBigPlanet. On a tout bonnement l’impression qu’ils ont plus de 1000 idées à la seconde, et pourtant ils arrivent à garder un ligne directrice exemplaire, et en sortent la plus pure des quintessences. Encore une fois on dirait bien que le jeu vidéo puisse prendre la désignation d’oeuvre d’art. Mais je vous en prie, prenez place, et voyons ce que Tearaway a bien pu nous réserver.
Tearaway met en place une complicité particulière
Il était une fois… non malheureusement le jeu ne commence pas de cette manière mais il aurait très bien pu tellement il nous semble découvrir un conte dès les préliminaires du jeu. Tout d’abord il nous faut choisir un héros, et nous avons le choix entre diriger Atoi (fille) ou Iota (garçon). Voyez que j’utilise le mot « diriger » et non pas incarner pour décrire notre interaction avec ce petit personnage. Si j’ai pris le soin de choisir mes mots, c’est tout simplement car la base même du jeu repose sur une complicité forte entre Vou et votre petit personnage. En effet dans le monde Tearaway, il y a les habitants, les animaux, les monstres, les plantes… et le Vou.
Cette entité n’est autre que vous, qui sera transposée dans le jeu grâce à la caméra dont dispose la PlayStation Vita. Comme vous pouvez le découvrir sur l’image jointe juste à gauche, j’étais totalement en admiration devant ce petit monde de papier qui prenait vie devant mes yeux. Le rôle du Vou est comparable à celle d’un dieu pour Iota qui n’exécutera des actions que si vous le lui demandez. Si vous vous laissez porter par l’histoire qui est admirablement contée par une voix française au top, et que vous rentrer dans cette univers aussi bien « physiquement », qu’émotionnellement, alors il se pourrait bien qu’une sorte d’amitié très spéciale naisse entre Vou et votre petit protégé.
Le scénario est assez simple à première vue. Comme vous le savez désormais, une interaction toute particulière se fait entre vous dans le monde réel, et Iota dans le monde imaginaire du jeu. Iota est finalement une lettre postale humanisée, ce qui signifie logiquement qu’il y a un message à l’intérieur qu’il doit réussir à délivrer. Cette lettre nous est directement destinée, c’est donc dans notre propre intérêt, mais aussi par attachement vis à vis de Iota, que nous devons le guider, et lui faire franchir un certain nombre d’étapes. Ces étapes seront parsemées d’embûches, tout ça à cause de petites créatures aussi embêtantes qu’amusantes, les Scraps. Cette quête peut-être vécue de différentes manières en fonction des personnes. Certains n’y verrons qu’un prétexte à l’avancement du jeu, d’autres prendrons certainement le jeu comme un simple divertissement, ou d’autres y verrons même une touche plus philosophique.
En effet, on peut très bien voir cette aventure comme une sorte de quête initiatique ou l’on incarnerait un père aidant son fils à braver les difficultés de la vie, que ce soit par une main tendue au bon moment, des conseils avisés, ou plus simplement un sourire échangé grâce notamment à l’aspect réalité augmenté qui fait partie intégrante du jeu. C’est peut-être difficile à imaginer sans y avoir joué, mais croyez moi, ce titre est rempli d’émotions qui je l’espère ne vous laisseront pas indifférent.
Une réalisation à tomber
Une des choses absolument irréprochable, c’est la réalisation sans faille. Bien sûr les goûts et les couleurs comme on dit sont propres à chacun. Cependant la qualité artistique que l’on aime on que l’on aime pas est belle est bien présente. A chacun de nos pas le décors nous délivres ses mystères et ses secrets comme je l’ai rarement vu dans un jeu vidéo. En effet il suffit de passer près d’une plante endormie pour que celle-ci s’éveille et se montre sous son plus beau jour, il suffit de pousser le joystick dans une direction pour voir la flore environnante se mouvoir dans la dite direction.
C’est un plaisir visuel de chaque instant dont il faut prendre le temps de se délecter, de retrouver ses yeux d’enfant émerveillé s’étonnant de tout ce qui l’entour. Les décors en papier donne une patte graphique toute particulière qui sert au gameplay, puisqu’on verra ensuite que le papier est un matériaux très malléable. On est donc face à de l’art qui s’anime sous nos yeux, c’est beau, c’est bien pensé, toujours très inspiré avec sans cesse des petites trouvailles ingénieuses qui risquent d’en surprendre plus d’un.
Le long voyage que vous vivrez peut-être grâce à Tearaway n’est pas qu’une histoire que l’on suit en contemplant les décors sublimes qui nous sont offerts, c’est aussi une affaire de gameplay, qui est d’ailleurs sacrément bien fichu. Pour commencer faisons un point rapide sur ce qu’il est possible de faire dans le jeu avant de voir les les fonctionnalités de la portable de Sony. Tout d’abord il s’agit d’un jeu de plateforme, et nous aurons à l’image de Guild Wars II un menu nous indiquant notre avancement dans la zone ou nous nous trouvons. Par exemple il est possible de récolter divers items comme des cadeaux ou des confettis, et en ouvrant le menu il est possible de voir combien il nous en manque pour finir la zone à 100% .
De plus il y a une fonctionnalité très intéressante à découvrir qui mêle encore une fois le jeu et la réalité. Durant l’aventure nous pouvons voir divers éléments de décors complètement blanc, l’explication est simple, les Scraps leur ont volé leurs couleurs. C’est donc une chasse aux couleurs qui est lancée, il suffit alors grâce à un petit appareil photo en jeu de prendre un cliché des éléments pour leur rendre tout leur éclat. Cette petite subtilité de gameplay va bien plus loin puisqu’il est tout simplement possible d’imprimer chez soi le patron de chaque élément photographié afin de se créer son monde Tearaway dans la réalité. Cette particularité, mais aussi le fait de pouvoir collecter un certain nombre d’objets, donne une certaine rejouabilité au jeu qui est la bienvenue.
Les fonctionnalités de la PlayStation Vita exploitées comme jamais
Ce gameplay est aussi associé aux nombreuses fonctionnalités de la PlayStation Vita. Il y a une fonction gyroscope qui permet de mieux voir le monde qui nous entour, le pavé tactile arrière, l’écran tactile avant, la caméra frontale, et le micro qui permet de souffler afin de déplacer tel ou tel élément. Ces fonctionnalités ont souvent étés anecdotiques dans la plupart des jeux, sauf exception, mais préparez vous à les redécouvrir grâce à Tearaway. Nous retrouvons régulièrement des phases de jeu très interessantes qui utilisent à la perfection le pavé tactile arrière, comme pour soulever des objets qui gêne le passage, comme vous pouvez le voir sur l’image jointe sur la gauche. Mais aussi pour faire décoller notre petit Iota qui devra souvent prendre de la hauteur.
Il est aussi possible de cette façon de renverser les Scraps pour les immobiliser afin de les faire disparaître ensuite. Et ce n’est là que quelques exemples parmi tant d’autre que je vous laisse le soin de découvrir. Dans un autre registre nous avons la personnalisation de notre personnages mais aussi parfois du monde qui nous entour, ou même de certains personnages non joueur. Pour faire il est possible de débloquer grâce aux confettis collecter, « d’acheter » divers objets de décoration pour Iota par exemple, afin de lui donner un look hors du commun. On ressent là grandement la touche LitteBigPlanet. Il y a aussi un atelier de découpage qui malheureusement n’est pas assez pratique puisqu’il faut découper avec le tactile de l’écran principale, mais c’est bien trop imprécis pour qu’on s’y attarde avec plaisir et envie.
Pour finir sur Tearaway, nous pouvons dire que nous tenons là un des jeux les plus incroyable de la console, aussi bien du point de vue du gameplay que de la réalisation sans faille. Nul possédant la PlayStation Vita ne devrait passer à côté de ce petit bijoux aux allures d’oeuvre d’art qui ravira les petits et les grands par une difficulté bien dosée, et une approche différente suivant le niveau d’émotivité de chacun.
À n’en point douter un grand jeu qui se place dans le top de ce qui a pu se faire sur cette console, le tout pour un prix mini de 24.99 euros.