Annoncé comme l’un des jeux de sortie de la PlayStation 5, Sackboy: A Big Adventure est le nouveau titre du studio Sumo Digital. Faisant suite à Little Big Planet 3, Sackboy revient sous la forme d’un spin-off qui s’éloigne de l’aspect créatif de ses prédécesseurs pour nous plonger dans un jeu de plateforme tout en gardant le game design si cher à la licence.
En effet, si le studio nous avait habitué à la création et au partage de niveaux en 2D, faisant de Sackboy plus ou moins la mascotte de Sony, son arrivée sur next-gen semble se rapprocher du dernier opus d’une autre mascotte plus ancienne de la firme japonaise : Crash Bandicoot. Après 6 ans d’absence, Sackboy: A Big Adventure est-il un bon moyen de faire revivre la licence et d’ouvrir la voie aux jeux nouvelle génération sur PS5 ?
(Test de Sackboy: A Big Adventure sur PlayStation 4 réalisé à partir d’une version commerciale)
Un arsenal de gadgets pour Sackboy
Sackboy: A Big Adventure s’ouvre sur une cinématique nous présentant l’histoire du jeu. L’antagoniste Vex, créé à partir de la peur et du chaos, fait son apparition dans Patchwork Monde et kidnappe les amis de notre héros pour les obliger à créer son Tournebouleur, une machine capable de réduire au cauchemar le monde entier.
Pour venir à bout de ce nouvel ennemi, Sackboy devra traverser différentes zones de Patchwork Monde et sera aidé de différents personnages qui nous livreront des gadgets nécessaires à notre progression. Et c’est à partir de là que l’on remarque la grande ressemblance avec Crash Bandicoot 4: It’s About Time.
À l’image de ce dernier ayant signé sont grand retour en octobre dernier, les nouveaux gadgets nous font penser aux masques puisqu’ils ne seront pas tout le temps en votre possession et qu’il sera nécessaire de les récupérer directement dans les niveaux. Cependant, la diversité de gameplay offerte par ces armes nous aura ravis et rend le jeu bien moins répétitif.
Une fois le premier monde terminé, vous aurez assisté à tous les styles de niveaux que vous rencontrerez dans votre aventure, et même si nous sommes un peu déçus en remarquant la similarité des niveaux, on se surprend à attendre les prochains pour voir ce que Sumo Digital nous réserve en termes d’imagination.
Ainsi, les niveaux en scrolling, les niveaux sur une plateforme mobile ou encore les niveaux de sauvetage de petites créatures ne sont jamais les mêmes et nous réservent leur lot de surprises et de secrets bien dissimulés. Il sera par ailleurs parfois assez compliqué de finir à 100% les niveaux, ce qui donnera un peu plus de challenge au jeu et devrait convaincre les plus déterminés d’entre nous.
Le rythme dans la peau
Les niveaux musicaux nous auront agréablement surpris et sont très réussis, mêlant parfaitement le gameplay au rythme des différents titres présents. Que ce soit sur Toxic de Britney Spears, Uptown Funk de Bruno Mars ou Let’s Dance de David Bowie, c’est un véritable plaisir de découvrir ces niveaux et de constater les détails et les petits effets déclenchés à chaque note.
Pour progresser dans votre aventure, il sera nécessaire de récolter des orbes de rêves, présentes dans les différents niveaux. Par la suite, il vous sera possible de débloquer les passages menant aux boss et ainsi progresser de monde en monde. Par ailleurs, la carte des mondes étant interactive, vous pourrez vous déplacer à votre guise pour trouver des niveaux secrets ou accéder à la boutique de Zom Zom.
Car l’aspect créatif de Little Big Planet fera son retour à travers la personnalisation de sa marionnette en débloquant plusieurs costumes, en dépensant des clochettes ou en trouvant ces éléments dans les niveaux. Les défis des Chevaliers Maillés, sous forme de courses contre la montre, seront accessibles depuis la carte et devraient vous donner du fil à retordre, apportant une difficulté supplémentaires.
Si vous vous retrouvez bloqué face à certains niveaux, faites appel à vos amis pour venir vous aider. En effet, l’aspect social de la licence se présente ici avec la possibilité de jouer en coopération jusqu’à quatre joueurs en ligne mais aussi en local. Une fonctionnalité de plus en plus rare qui rend pourtant le jeu bien plus amusant et tout de même plus facile.
Des niveaux seront d’ailleurs accessibles uniquement en coop et vous demanderont de faire preuve d’un véritable esprit d’équipe. De quoi passer des soirées sous le signe de la rigolade et de la compétition pour accéder au podium présent à la fin de chaque niveau. Cette coopération allonge également la durée de vie du jeu qui devrait vous prendre une bonne dizaine d’heures pour finir l’histoire.
Sackboy: A Big Adventure est très complet et apporte des éléments de gameplay nouveaux pour la licence, mais déjà présents dans d’autres titres. La difficulté est présente et croissante. On ressent l’envie du studio de créer un jeu accessible à tous, ainsi les plus compétitifs devraient y trouver leur compte dans les nombreux défis et dans la découverte des nombreux secrets disponibles.
On ressent tout de même une certaine frustration du fait du manque d’un éditeur de niveaux, mais la possibilité de personnaliser complètement les marionnettes devrait plaire aux plus créatifs. Les niveaux musicaux sont très réussis, nous donnent envie de découvrir les suivants… Avec plus de 50 niveaux disponibles et de nombreux bonus, il sera possible de passer de longues heures sans jamais s’ennuyer et la coopération locale vous permettra de jouer en famille ou avec vos amis, le tout enrobé d’un gameplay très travaillé. La transition d’une licence sandbox à un jeu de plateforme est réussie et apporte plus de challenge dans le Patchwork Monde.
Malgré tout, on remarque un manque de fonctionnalités « next-gen ». Ainsi, Sackboy: A Big Adventure ne représente pas vraiment une expérience dédiée à la nouvelle génération et pourra être apprécié tout autant sur PS4.