Nouvelle étape dans notre exploration des souris gaming à la rédaction, avec cette fois-ci l’arrivée dans nos locaux de la Kone Pro de Roccat sortie en mai dernier dans le commerce. Pour ceux qui ne connaissent pas la marque allemande, sachez qu’elle a été créée en 2006, a été rachetée en 2019 par Turtle Beach et fournit depuis sa création les joueurs PC (et consoles dans une moindre mesure) du monde entier en périphériques divers et variés.
Si sa renommée n’est pas aussi forte auprès du grand public que peut l’être celle de marques comme Razer ou encore Logitech, Roccat n’a pourtant rien à envier à ces mastodontes et propose généralement des périphériques gaming de très bonne qualité. En témoigne la mythique souris Kone considérée par beaucoup de joueurs comme étant l’une des meilleures à avoir vu le jour. Ergonomie, design, qualité des clics et précision étaient ses points forts, et il est vrai qu’aucun autre dispositif similaire sorti par Roccat ne nous a autant enthousiasmés depuis.
La Kone Pro est donc l’évolution de cette dernière et entend offrir les mêmes qualités, tout en prenant soin de revoir le design et d’adopter un éclairage RGB de toute beauté. De belles prétentions, donc, pour un modèle qui se décline aussi bien en version filaire que wireless, et c’est la première qui nous intéresse ici aujourd’hui. Alors, retour réussi pour la reine des souris gaming milieu de gamme ?
Caractéristiques de la Roccat Kone Pro
- Type de capteur : Optique
- 19000 DPI
- Accélération : 50G
- Nombre de boutons : 8
- Main : droitier exclusivement
- Dimensions : 125.6 mm x 40 mm x 72 mm
- Poids : 66 grammes
- Éclairage RGB
- Prix : 79,99 €
Un modèle de conception
Ne tournons pas autour du pot, ce serait offensant pour la Kone Pro, car elle offre une ergonomie incroyable qui ne souffre d’aucun défaut, du moins pour nos mains que nous jugeons de taille moyenne. Son seul défaut est sûrement qu’elle ne parlera finalement qu’aux droitiers et le fait que les constructeurs s’obstinent à ne pas proposer systématiquement ou presque au moins une version pour gaucher continue d’être une énigme pour nous.
Hormis cela, les nombreuses améliorations de confort, de design et donc d’ergonomie apportées à la Kone Pro font mouche immédiatement et on a littéralement l’impression de l’avoir toujours eue en main tant son usage semble naturel. Peu importe la façon dont vous la prenez en main, le positionnement de vos doigts et le jeu auquel vous jouez, elle ne sera jamais prise à défaut et a été étudiée pour répondre à toutes les utilisations. Et très franchement, c’est une grande réussite.
L’expérience est aussi agréable grâce aux matériaux utilisés, le plastique se montrant particulièrement doux et apportant aussi bien une élégance noble à la souris qu’un poids vraiment étonnant. En effet, avec ses 66 grammes, elle se montre particulièrement légère, bien plus que ses prédécesseures, et se place dans le haut du panier à ce niveau-là. On apprécie particulièrement les souris de cet acabit à la rédaction, et cette Kone Pro aura su nous ravir de ce point de vue.
Le châssis y est pour beaucoup. Nous l’avons en outre essayée sur deux types de tapis différents, un souple et un autre rigide, et là encore, nous n’avons vu aucune différence notable. Il faut dire qu’en plus d’une ergonomie quasiment parfaite, la Kone Pro en a aussi sous le capot.
Fight the power
Et pourtant, à première vue, on ne dirait pas que cette souris d’apparence modeste propose un capteur optique allant jusqu’à 19000 DPI de très grande qualité, puisqu’est ici utilisé une nouvelle fois le bien nommé Owl-Eye. Déclinaison du fameux PixArt PMW3360 que l’on voit dans à peu près toutes les souris milieu et haut de gamme, il n’y a comme d’habitude rien à dire sur ce genre de matériel si ce n’est qu’il est fiable, précis et probablement ce qui se fait de mieux sur le marché dans la gamme de prix de la Kone Pro (79,99€).
Ajoutez à cela le fameux interrupteur optique Titan qui offre un clic de souris performant, gommant les miss-clics, et surtout ultra réactif et à la durée de vie théorique de 100 millions de clics, et vous avez là deux arguments de vente très solides. Quant à la molette Titan Wheel Pro, on ne peut là encore que reconnaître son efficacité, même si on aurait aimé pouvoir contrôler le défilement de la molette, car là, c’est impossible. Est-ce gênant ? Pas tellement finalement, tant en l’état tout roule.
Aussi, la Kone Pro ne propose pas réellement d’artifices visuels autres que les somptueuses LED RGB présentes qui utilisent ici le rendu AIMO toujours aussi efficace. Elle est d’une élégance sobre, aux courbes arrondies, sans aucune agressivité. C’est cette austérité qui donne à la souris toute son identité et qui se retrouve jusque dans sa conception même. Ici, il n’y a pas de boutons superflus, pas de repose-pouce ou doigt, non. Roccat est allé à l’essentiel.
Pour tout vous dire, on pensait au départ qu’elle était de ce fait un peu trop juste face à la concurrence qui n’hésite pas, quant à elle, à offrir de nombreux accessoires et à concevoir des dispositifs blindés de boutons. On est d’ailleurs étonné de ne pas voir celui dit de « précision » qui pullule un peu partout chez tous les autres constructeurs. La chose étant, c’est que la souris se suffit à elle-même et n’a pas forcément besoin de plus pour convaincre.
Point besoin d’accessoires, car son ergonomie est parfaite en l’état, et si on regrette un bouton entièrement dédié au changement de DPI, ceux présents nous ont suffi et on n’a pas ressenti de manque particulier en jeu, même si cela pourrait par exemple être motif de grief irrésoluble pour les amateurs hardcores de MMO. En revanche, chose qui ne devrait pas faire débat, c’est l’invisibilité du câble Phantomflex qui relie la souris au PC. Il est léger, ne retient jamais le périphérique, et passe totalement inaperçu.
Un essaim d’options
Lorsqu’on dit regretter qu’il n’y ait pas de boutons dédiés au changement de DPI, on n’est pas tout à fait honnête avec vous. Il y en a bien un sous la souris qui sert à cela, mais il doit être au préalable configuré via le logiciel Roccat Swarm. De là, on peut créer cinq différents profil ainsi que des macros, gérer la luminosité et la couleur des LED de la souris, ou encore ajuster différentes choses plus pointues comme l’unité de contrôle de la distance ou encore les Hz.
Très facile d’accès, le logiciel Swarm est un plus indéniable, mais on regrette par contre son utilisation quasiment obligatoire lorsque l’on veut switcher de profil ou augmenter/baisser les DPI, car encore une fois, il manque un simple bouton qui aurait permis de ne pas avoir à devoir opter pour l’une ou l’autre des options pour celui présent. Hormis cela, RAS, le programme est classique et offre tout ce que l’on attend de lui, ni plus, ni moins.
La Roccat Kone Pro est la digne héritière de sa prédécesseure. C’est une souris de choix pour tout gamer qui se respecte. Paraissant de prime abord assez light, surtout face à une féroce concurrence, elle aura su nous convaincre grâce à une ergonomie quasiment sans fausse note, un design aussi sobre qu’élégant et ses très bonnes performances en font l’une des meilleures du marché actuellement dans sa gamme.
Si on vous la conseille ? Naturellement. Elle est, avec la Razer Basilisk V2, notre souris de jeu attitrée aujourd’hui et probablement pour un bout de temps encore. Rapide, efficace, précise et sans artifices, elle va à l’essentiel et s’adresse aux joueurs chevronnés qui cherchent une souris abordable au degré de finition impressionnant. Du grand art, cette Roccat Kone Pro, et que vous la preniez en noir ou en blanc, vous ne serez pas déçu.