Risk est à l’origine un jeu de société sur plateau qui a vu le jour en 1959. Son nom de sortie initiale est alors «Conquête du Monde». Hasbro a décidé tout comme il l’a fait pour Monopoly de l’adapter sur Xbox One. Il propose ainsi de vous plonger dans un jeu au tour par tour mondialement connu. Risk s’est décliné en plus de 17 versions de plateau, le revoilà pour le bonheur de tous les grands stratèges sur les dernières consoles. Cette licence est-elle toujours aussi appréciable ? Quels sont les plus et les moins de cette adaptation ? Réponse de suite.
Test de Risk sur XBOX ONE
À vos Risk et périls
Pour ceux qui ne connaissent pas cette licence emblématique, il faut savoir que Risk est principalement axé sur la stratégie. En effet, en début de jeu, vous avez un certain nombre de territoires issus de la carte du monde, le but du jeu est simple : conquérir le monde entier. Pour cela vous avez des troupes que vous avancez sur les territoires limitrophes afin de combattre l’ennemi s’y trouvant, le reste se joue à grands coups de dés. Celui qui fait le plus grand nombre élimine une patrouille adverse et ainsi de suite jusqu’à ce que le territoire vous appartienne (ou que l’ennemi ne prenne le dessus). Voilà les règles de base dans les grandes lignes.
Dans Risk version Xbox One, le principe reste le même, vous avez accès à différentes options qui vous permettent de modeler votre partie à votre guise (sans abuser tout de même). Ainsi, vous pourrez tenter de répartir les terrains de manière manuelle, ce qui est bien sur le papier, mais irréalisable dans le jeu. En effet, lors de la répartition manuelle le système freeze. Pensant à un bug isolé, j’ai retenté à de nombreuses reprises l’opération, sans résultat, le freeze est toujours au rendez-vous. Là, où la rage vous envahit, c’est que le système vous laisse répartir de nombreux territoires avant de vous couper dans votre élan, quinze minutes de répartition et on recommence, ça va bien un moment! Un mode en ligne est également présent dans Risk sur Xbox One, mais le gros souci de ce mode en ligne, c’est qu’il est comme le désert du Sahara: peu de civilisation et de longues heures d’attente avant de trouver un adversaire. Et une fois de plus, ma patience a eu raison de moi, j’ai abandonné et je suis reparti sur le mode solo. Parlons-en justement du mode solo.
Risk en vaut-il la chandelle ?
Le mode solo vous plonge dans une ambiance agréable, entre un monde futuriste et un QG de l’armée. Toutes les unités sont en réalité des hologrammes que vous manipulez grâce à votre manette. Les déplacements sont très faciles et les animations réalistes. Ainsi, vous pourrez voir débouler de nulle part des avions de chasse qui viendront bombarder les troupes adverses (ou les vôtres). L’immersion pourrait être totale si toutefois l’IA ne vous en faisait pas voir de toutes les couleurs. Car dans un jeu axé sur le lancé de dés et donc sur l’aléatoire, il aurait été plus judicieux pour Hasbro de revoir la programmation de son IA. Cette dernière a une chance hallucinante et ce ne sont pas les trois niveaux de difficulté qui changent quelque chose.
Vous pouvez attaquer le territoire à neuf contre deux, si l’IA n’a pas envie de vous céder le terrain, rien n’y fera. Il sera ainsi capable de faire un score égal ou supérieur à de nombreuses reprises, (je le soupçonne d’ailleurs d’avoir des dés pipés) défiant ainsi toutes les lois de la probabilité (M. Hasbro connaissez-vous la «loi normale»), usant à la longue. Le gros souci, c’est que l’algorithme est le même lorsque l’on joue à deux joueurs réels. J’ai réalisé une vingtaine de parties qui se sont toutes soldées par une défaite. Certes, je ne suis pas un chef de guerre enragé, mais tout de même. Afin de battre l’IA, je me suis tourné vers le mode deux joueurs, ainsi le chef de l’armée (humaine) adverse et moi-même avons commencé à faire une partie avec comme objectif de battre l’IA. Même à deux sur sa peau pixelisée, il ne lâchait rien, mais le nombre a fait la différence et nous sommes sortis vainqueurs de cette guerre contre la machine. Ce qui est fort dommage dans Risk sur Xbox One, c’est que tous les ingrédients sont réunis pour un jeu parfait, mais la difficulté à battre l’IA vient littéralement tout gâcher, fort dommage.
Conclusion Risk sur Xbox One
Je suis réellement déçu par cette adaptation de ce célèbre jeu de société. Pourtant, je suis un grand fan de Risk, j’ai passé de longues, très longues nuits à me battre contre des amis à conquérir le monde. Mais la même sensation n’est pas au rendez-vous. Entre la difficulté à battre l’ordinateur et les bugs, on se sent vraiment berné par la firme. Le plus frustrant dans l’histoire, c’est que le jeu en lui-même est bon, un excellent gameplay fluide et dépourvu d’éléments parasites, un visuel agréable qui nous plonge dans un environnement à deux doigts de la réalité et surtout une réputation aux bases solides. Je ne comprends pas pourquoi Hasbro a torpillé son jeu de la sorte, cette adaptation sur console est pour moi un échec. Il aurait été plus prudent pour la marque d’attendre quelques mois supplémentaires et effectuer des modifications flagrantes plutôt que de servir un titre indigeste et bâclé aux joueurs. (en attendant, une MAJ ne serait pas de trop). Avec Hasbro, la bataille n’est pas gagnée.