Rabi-Ribi est un jeu d’action aventure en 2D qui avait déjà eu le plaisir de sortir sur PC en janvier 2016. Pour cette rentrée 2017, c’est l’éditeur PQube qui se charge de nous apporter ce petit jeu jusque sur nos PlayStation 4 et PlayStation Vita. Pour l’occasion, c’est de la version PlayStation 4 que nous allons vous parler, même si fondamentalement, la différence entre les deux se verra plus dans votre façon de consommer ce jeu, que dans l’aspect visuel de ce dernier. Il est donc temps de nous pencher sur notre petite bunny girl qui ne sort pas d’un chapeau, comme il est courant de le voir pendant un tour de magie, mais presque.
Rabi-Ribi – Un jeu complètement décomplexé
À la recherche de la maîtresse perdue
Bienvenue dans l’un des scénarios les plus WTF que nous ayons vus à ce jour et vous allez rapidement comprendre pourquoi. Nous incarnons Erina, une petite lapine qui va se réveiller un beau jour dans le corps d’une humaine, ce qui aura pour effet de lui conférer les caractéristiques à la fois d’une femme et d’une lapine. Pour faire simple, une bunny girl dans sa vision la plus basique.
Abandonnée dans un carton au milieu d’un bâtiment qui nous est inconnu, nous n’aurons qu’une seule hâte, retrouver notre maîtresse. Car oui, loin des clichés et autres fantasmes masculins, Erina reste avant tout une lapine dans un corps de femme. On vous laisse donc imaginer les angoisses que celle-ci peut ressentir en se retrouvant seule dans une situation pareille, loin de la seule personne qui pourrait la réconforter.
Voici donc la situation de départ. Un peu plus loin nous ferons la rencontre d’une petite fée absolument adorable qui sera notre guide tout au long de notre quête et qui saura nous mettre rapidement en garde contre les adoratrices des lapins. Car oui, dans ce monde, les lapins sont très rares, et un groupe complètement barré dont chaque membre se déguise en lapin sera à notre poursuite, ce qui occasionnera régulièrement des confrontations musclées.
Ce qui est intéressant dans Rabi-Ribi, c’est que le jeu sait ce qu’il est, et ne manque pas une occasion de se caricaturer lui-même. On se rappelle par exemple une situation où Erina et sa nouvelle amie la fée se retrouvent au cours d’une conversation à se moquer l’une de l’autre par rapport au caractère ridicule de leurs tenues alors qu’elles se trouvent dans un environnement glacé. En ce sens, le jeu laisse entrevoir quelques subtilités d’écriture, malgré un scénario qui semble n’avoir ni queue (ou plutôt pompon) ni tête.
Côté visuel, nous sommes sur du pixel art à l’aspect très old school, et qui ne fait aucun faux pas. Mention spéciale d’ailleurs à la magnifique diversité des environnements, car chaque niveau dispose d’une atmosphère qui lui est propre, et l’on voyage de paysages enneigés à la végétation luxuriante d’une forêt, en passant par de somptueuses cavernes regorgeant de cristaux. L’on peut ajouter à cela une OST qui fait complètement le travail. Parfois un peu répétitive pour certaines pistes, mais toujours cohérente avec l’action, et s’offrant même quelques fulgurances qui ne manqueront pas de vous ramener des années en arrière, et ce pour votre plus grand plaisir, nous n’en doutons pas.
Une difficulté progressive et adaptative
Vous l’aurez bien compris, malgré quelques subtilités d’écriture, ce n’est clairement pas le scénario qui va porter votre intérêt jusqu’à la fin de cette aventure, mais bien le gameplay. Nous n’allons pas vous le cacher, les débuts n’ont pas été très aisés. Nous avons même pris un peu peur car le gameplay semblait mou et sans saveur.
Dans Rabi-Ribi, vous allez devoir débloquer un nombre colossal de choses, et c’est pour cela que les débuts semblent un peu limités. Notre personnage part donc de zéro, n’oublions pas que c’est un lapin à la base, et il vous faudra débloquer petit à petit le double saut, les différentes attaques, les capacités spéciales… L’on peut donc reprocher au jeu ses 3 premières heures un peu molles qui ne donnent pas spécialement envie. Cependant une fois que les chevaux sont lâchés, le plaisir de jeu se révèle enfin et saura vous apporter toute la satisfaction que vous espériez. Mais cette satisfaction, ce plaisir de jeu, il se mérite.
La difficulté saura mettre vos nerfs à rude épreuve, et c’est au bout de quelques heures de jeu que l’on a vraiment compris pourquoi le jeu nous proposait régulièrement d’adapter notre style. Vous retrouverez alors quatre niveaux de difficulté, ainsi que deux styles de jeu. Le premier style, le mode standard, ne vous demandera pas d’être un pro de l’optimisation de votre personnage. Vous n’aurez donc pas besoin de visiter les niveaux à 100% ou de revenir sur vos pas pour récupérer les multiples bonus de santé, de mana ou d’attaque. Dans le second cas, le mode alternatif, c’est l’exact opposé qui vous sera suggéré de faire si vous souhaitez venir à bout des quelques 40 boss qui fourmillent dans ce monde.
Pour vaincre, vous pourrez compter sur un apport de gameplay fort intéressant. Vous vous souvenez de notre amie la fée ? Eh bien elle sera là pour nous aider en nous servant de tourelle automatique, en usant des boules d’énergie générées à l’aide de sa magie. Dans le cas ou vous seriez en difficulté, cette dernière pourra aussi vous aider à récupérer de la vie lors de l’exécution d’ennemis ou encore en utilisant sa magie pour vous soigner. Et nous ne pouvons qu’approuver l’utilisation de sa magie curative lors des combats de boss qui seront pour certains absolument redoutables, nous demandant bien souvent de les recommencer plusieurs fois avant d’en venir à bout. Une chose est sûre, Rabi-Ribi ne sera pas un long fleuve tranquille.
Une fois l’aventure terminée, si vous en voulez encore, deux nouveaux modes de jeu vous ouvriront leurs portes. Le mode boss rush qui vous proposera de vous coltiner tous les boss du jeu à la chaîne, ainsi que le mode chrono, qui vous permettra de vous essayer au speed run. Quoi qu’il arrive, croyez-nous, vous ne manquerez pas de challenge dans Rabi-Ribi. Cependant, et c’est certainement un peu la rançon de la gloire, il ne faudra pas vous arrêter à son aspect enfantin, mignon, kawai… Ce serait une grossière erreur que vous regretteriez très rapidement.
Conclusion Rabi-Ribi
Nous l’avions sous-estimé, et ce fut une grave erreur. Il ne faut clairement pas s’arrêter à sa plastique pouvant être réductrice pour un jeu d’action, mais aller un peu plus loin, afin de découvrir un petit jeu au charme fou. Erina, bien que naïve au départ, ne manquera pas de vous surprendre au cours de l’aventure, de par ses réactions, mais aussi de par sa capacité à se battre comme une tigresse. Accompagné d’une OST bien dynamique pour vous sur-motiver lors des combats, vous risquez de rester scotché à votre écran des heures durant. On regrettera cependant que le jeu mette quelques heures à se lancer, ce qui pourrait potentiellement en freiner certains. Mais ne vous arrêtez pas à ça, faites-nous confiance, ce jeu en vaut la peine.