Pro Cycling Manager 2016 est, tout comme son pendant sur consoles de salon, Tour de France 2016, développé par Cyanide et édité par Focus Home Interactive. Plus axé cependant sur le côté gestion que son homologue, PCM 2016 bénéficie d’une expérience acquise depuis 2001. À quelques jours du départ de la Grande Boucle, deviendrez-vous le plus grand manager d’une équipe de cyclistes ?
Pro Cycling Manager 2016, plus qu’une passion, un métier !
Tu te sens fort ? Eh ben attaque alors !
Dans Pro Cycling Manager 2016, ça ne sera une surprise pour personne, vous devez gérer une équipe de cyclistes professionnels et l’emmener vers les sommets. La carrière, qui débute donc au premier janvier 2016, vous emmène sur les routes du monde entier en sillonnant plaines, vallées et montagnes pour tenter de remporter un maximum de courses. Contrairement à la série Tour de France, vous ne gérez pas uniquement les coureurs pendant la course. En tant que manager, il est de votre devoir d’avoir un oeil sur les à-côtés. Recruter de nouveaux coureurs, négocier des contrats avec les sponsors, gérer votre staff, préparer des entraînements et inscrire votre équipe pour les différentes courses fait partie de votre quotidien.
Pour ce qui est du contenu de Pro Cycling Manager 2016, vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il n’y a rien de nouveau par rapport à l’an passé. On retrouve comme il se doit l’emblématique mode Carrière ainsi que les modes Pro Cyclist (débarqué depuis l’édition précédente), course rapide et piste. Contrairement à Tour de France 2016, PCM lui propose bien un mode multijoueur en ligne, très apprécié par la communauté et qui promet toujours de bonnes parties intenses avec les fans inconditionnels de ce titre.
Ce qui fait la force de la série PCM, c’est sans aucun doute son mode Carrière. Chaque année, les joueurs se ruent dessus pour y découvrir les nouveautés apportées par cette nouvelle édition. On y passe de nombreuses heures à décortiquer le menu en espérant dénicher l’élément qui vous fera oublier les quelques dizaines d’euros que vous avez déboursé à la veille des vacances d’été. Ce n’est d’ailleurs pas sans déplaire à madame qui aurait largement préféré un bon resto ! N’en déplaise à ces dames donc, PCM est de retour et vous n’êtes pas prêt de le lâcher. Nous ne reviendrons pas sur le mode Carrière en long, en large et en travers puisque l’essence même de ce mode est toujours respectée et ne connait pas cette année de réels chamboulements. Si les objectifs des sponsors ont été un brin remaniés, le reste n’en est pas moins similaire et à la rigueur tant mieux.
Va me chercher à boire, j’ai soif, jeune freluquet !
Le mode Pro Cyclist, pour ceux qui seraient restés en hibernation pendant toute une année, est né l’an passé. Il pourrait s’apparenter au gameplay de la série Tour de France sur console, à ceci prêt que vous ne pouvez contrôler qu’un seul coureur, vous ! Devenir le prochain vainqueur des trois grands tours peut faire partie de vos objectifs (à condition de vouloir devenir un grimpeur) et vous vous donnerez les moyens pour y parvenir. En débutant comme simple équipier de bas étage, considéré avant tout comme le porteur d’eau de l’équipe, vous engrangez de l’expérience qui vous fera gagner en niveau et augmentera vos caractéristiques de course selon vos désirs. Réalisez des entraînements spécifiques en tant que grimpeur, sprinteur, baroudeur ou autre pour devenir le coureur à votre image. Dans les premiers instants de votre carrière, vous êtes donc soumis aux exigences de votre leader. S’il vous demande de rouler pour rattraper les échappés, alors mettez-vous en tête de peloton et appuyez sur les pédales comme un forcené pour que votre leader soit fier de vous, jusqu’à ce que les rôles s’inversent, au fil des saisons. La vie ingrate n’est pas faite pour vous, ayez-en conscience !
Autant vous dire que sur le papier, ce mode est excellent. Sa réalisation reste malheureusement décevante. Il ne manque pas grand chose pour autant. En fait, ce qui rebute c’est le contrôle du coureur une fois la course lancée. Vous pouvez certes vous déplacer latéralement dans le peloton, mais ce n’est pas vous qui gérez les trajectoires de votre cycliste. Un savant mélange entre les deux titres de Cyanide devrait pourtant être envisageable… Si quelques améliorations ont été apportées dans ce mode de Pro Cycling Manager 2016 (notamment la progression de notre coureur), il reste encore du chemin aux développeurs pour parvenir à faire ressentir le même plaisir que l’on éprouve en Carrière… Affaire à suivre donc.
Oublie que t’as aucune chance, vas-y fonce !
Nous ne rentrerons pas au cours de ce test dans les aspects techniques du mode multijoueur en ligne. À l’heure où nous écrivons ces lignes, le nombre de personnes ayant accès aux serveurs est très limité et il nous a donc été impossible de rejoindre une partie. Toutefois, nous pouvons vous apporter un peu de lumière sur le contenu de celui-ci. Il est dorénavant plus facile de créer vos tournois en choisissant les étapes ou tours que vous souhaitez ainsi que la liste des différentes équipes qui composeront le peloton. Vous pouvez évidemment rejoindre des courses simples sur route, sur piste ou bien réaliser des classiques ou des tours complets jusqu’à 16 joueurs en simultané.
Pour cette édition 2016, le mode multijoueur accueille la variante Pro Cyclist. Vous pourrez donc affronter vos adversaires en ne contrôlant qu’un seul coureur, en sélectionnant l’option lors de la création de la partie. Sachez par la même occasion qu’il sera alors tout à fait possible de courir dans la même équipe qu’un autre joueur pour une partie en coopération. Pour parvenir à remporter les différentes étapes, vous pourrez alors user de toutes les tactiques possibles et imaginables.
Pour le reste, Pro Cycling Manager 2016 n’en reste pas moins graphiquement très réussi avec des décors d’une réelle finesse tout comme le revêtement asphalté de la route. Néanmoins, on regrettera toujours le peu de différences d’un coureur à un autre, même si un effort a été effectué sur les gabarits des cyclistes. Les visages n’en restent pas moins similaires. Après 15 ans de travail sur cette licence, il serait bon de pousser le réalisme encore plus loin. Si la série Tour de France peut justifier d’un manque d’expérience et d’un départ beaucoup plus tardif sur le marché, PCM, qui reste un titre vraiment apprécié par bon nombre de joueurs, ne devrait pas se reposer sur ses acquis. Avec un système de gestion d’équipe au poil, une IA relativement bien maîtrisée, des décors appréciables et un savoir-faire indéniable, les développeurs de Cyanide devraient s’atteler à essayer de rendre le jeu plus réaliste. N’y a-t-il que les footballeurs pour se prêter au jeu du motion-capture ?
Conclusion test Pro Cycling Manager 2016
Fort de ses quinze années de monopole sur le marché des jeux de management d’équipe cycliste, Cyanide revient comme à son habitude, à quelques jours du début du Tour de France, avec Pro Cycling Manager 2016 et l’envie de satisfaire encore et toujours sa fidèle communauté. Avec des graphismes toujours plus aboutis d’année en année, un mode Carrière proche de la perfection et un mode multijoueur en ligne qui devrait valoir son pesant d’or (du moins on a toutes les raisons de le penser), PCM 2016 a le vent en poupe pour s’installer comme une référence dans la licence. Oui mais voilà, le mode Pro Cyclist vient gâcher la fête avec une réalisation approximative et les bonnes idées se transforment rapidement en une énorme frustration inhibant inexorablement le plaisir de ce mode. Un mélange entre Pro Cycling Manager 2016 et son « homologue » sur console (voir le test de Tour de France 2016) serait le parfait équilibre pour rendre la série des plus jouissives en termes de gameplay !