Remontons dans le temps : il y a quinze ans sortait The Legend of Zelda Majora’s Mask sur Nintendo 64. Suite directe d’Ocarina of Time, cet épisode a longtemps été réclamé par les fans de la franchise qui voulaient une adaptation sur Nintendo 3DS. Après avoir officialisé l’arrivée de cet opus le 5 novembre dernier, Nintendo a fait le pari de remettre au goût jour un jeu qui a fait la légende de la franchise The Legend of Zelda. Cet épisode des aventures de Link a marqué les mémoires en 2000, pour un même résultat en 2015 ?
Test de The Legend of Zelda : Majora’s Mask sur 3DS
Tous les chemins mènent à Bourg-Clocher
Ah, The Legend Of Zelda et ton univers impitoyable… Après la remake d’Ocarina of Time sur 3DS, voici qu’arrive le fameux Majora’s Mask. Épisode plus sombre que le précédent, cet opus propose un gameplay similaire à OoT mais son histoire est tout autre. Sans surprise, on y incarne Link qui va devoir repousser les forces du mal incarnées par le vilain Skull Kid en utilisant le temps comme sa véritable arme. Une aventure grandiose avec comme point de départ Bourg-Clocher, une douce ville au beau milieu de Termina. Là où tout commence.
Majora’s Mask est un jeu au scénario très intelligent. Vous avez 72 heures pour accomplir votre mission avant que la lune s’écrase sur Termina et transforme le monde en cendres. Évidemment, ce temps ne vous suffira pas pour terminer le jeu. D’où l’intérêt du fameux instrument de Link : l’Ocarina. Cet objet vous permettra de remonter le temps autant de fois qu’il vous faut afin de compléter toutes les missions et de sauver le monde. Un scénario exigeant qui n’est pas facile à appréhender au premier abord. C’est une fois qu’on a compris l’utilisation du temps que l’on peut enfin exploiter totalement les possibilités offertes par cet opus. Et attention à ne pas l’utiliser à n’importe quel moment. Un retour dans le passé au beau milieu d’une mission peut vous faire perdre toute votre progression ainsi que certains accessoires comme les flèches ou les bombes. Le temps est ici un véritable art qu’il faut manier avec précaution.
Il était une fois un valeureux héros…
Comme chaque épisode de The Legend Of Zelda, ce Majora’s Mask nous fait irrémédiablement retomber en enfance. D’autant plus si vous avez joué à son ancêtre sur Nintendo 64. La recette reste la même avec des graphismes toujours plus affinés qui rendent cet univers merveilleux encore plus fantastique. Et la touche finale de cette réalisation graphique se nomme la 3D. Incroyable, elle apporte à cette œuvre un réel rafraîchissement tout en enjolivant le tout. Néanmoins, pour profiter au maximum des trois dimensions, mieux vaut tout de même avoir la New 3DS qui suit les mouvements de tête du joueur afin d’équilibrer la 3D. Au niveau du gameplay, la prise en main se fait très facilement. Même si vous ne possédez pas de New 3DS (et donc pas de deuxième stick), ce n’est pas très grave. En effet, pour regarder vers la direction voulue, il vous suffira tout simplement de placer Link dans le sens désiré et d’appuyer sur L. Simple mais efficace. Et que dire de la bande-son ? Véritable chef-d’œuvre pour les oreilles, les musiques du jeu nous restent en tête des heures durant. A l’instar d’une œuvre cinématographique, la bande-son permet au jeu de passer au niveau supérieur. Un Zelda sans ses musiques extraordinaires ne serait pas vraiment ce jeu désormais légendaire. Ça nous donnerait presque envie de prendre des cours d’Ocarina.
Jeune guerrier face à dame nature
L’aventure de notre héros est riche en périples. De son départ de Bourg-Clocher, il devra affronter tous les dangers de la nature à travers les donjons auxquels il sera confronté. De la végétation, à la neige, à la pierre ou encore à l’eau. Tant d’éléments que Link tentera de maîtriser grâce au système de masques qu’il devra enfiler. De nombreux réflexes sont à assimiler, comme mettre le masque Mojo pour entrer dans une fleur, mais on s’y fait vite. Cependant, certains passages du jeu sont clairement difficiles dans la mesure où l’on se trouve complètement perdu sans savoir quoi faire ni où aller. C’est là que Majora’s Mask exige la patience du joueur. Il faut vouloir prendre le temps de chercher, jusqu’à arriver au bout du tunnel, et ne pas tomber dans la panique du temps qui passe. Car oui, voir le temps défiler dans ce Zelda est un véritable stress permanent. La pression de ne pas trouver ce qui va nous faire avancer dans le jeu avant le temps imparti, et de devoir faire un retour dans le temps et tout recommencer. Et c’est aussi ce qui fait que la durée de vie de ce jeu est si bonne. Car il n’y a pas que 4 temples à faire. Loin de là. Entre deux, de nombreuses missions sont à effectuer avant de pouvoir arriver au temple, un long chemin à effectuer avant de pouvoir se frotter aux boss. Parlons-en justement de ces boss. Je les ai trouvés assez simples à battre. Mais je pense comprendre pourquoi. La difficulté de résoudre les énigmes du donjon est déjà assez relevée en fonction du temps qui passe. Alors si le boss était une horreur à abattre, ce serait un réel enfer pour le joueur. Majora’s Mask est en fin de compte un jeu très équilibré dans sa difficulté.
Conclusion de The Legend of Zelda : Majora’s Mask
Vous vous en douterez après avoir lu ce test, The Legend of Zelda : Majora’s Mask est un grand jeu. Vous le saviez après l’avoir fait sur Nintendo 64. Vous le saurez une fois de plus après l’avoir fait sur 3DS. En revisitant cet épisode marquant de la franchise, Nintendo a visé juste… et a tiré dans le mille. Avec des graphismes affinés qui utilisent maintenant une 3D au poil, un scénario toujours aussi séduisant au milieu d’une sombre atmosphère, une bande-son qui fait chavirer notre petit cœur de joueur et une durée de vie conséquente, Majora’s Mask est définitivement un must-have pour tous les possesseurs de la Nintendo 3DS… et les autres qui devraient même acheter cette console rien que pour pouvoir toucher à cette œuvre signée Eiji Aonuma. Chapeau l’artiste !