Sorti le 22 octobre dernier sur Xbox One, Xbox 360, PlayStation 4, PlayStation 3 et Wii/Wii U, c’est avec une certaine appréhension que j’ai inséré le disque de Just Dance 2016 dans mon lecteur, sous le regard moqueur de ma chère et tendre qui marmonna un « je vais bien me marrer ». Mais il en faut plus aux membres de LG pour les faire fléchir. Non non, Just Dance 2016 est sorti, Just Dance 2016 sera testé. C’est donc sans attendre, avant que l’angoisse ne me ronge, que j’ai déplacé mon mobilier pour laisser place à un dance floor de salon improvisé. Kinect branchée, tenue légère enfilée, volume amplifié, stores baissés pour éviter que les voisins ne me prennent encore plus pour un fou, et c’est parti pour ce test de Just Dance 2016 effectué vous l’aurez compris sur Xbox One.
Test de Just Dance 2016 sur Xbox One
Just Dance… and sing !
Pour la septième année consécutive, Ubisoft nous offre une nouvelle édition de son jeu de danse phare, Just Dance 2016. Dès le lancement du jeu, alors que vos jambes commencent déjà à frémir, vous devez choisir si vous voulez danser avec votre mobile ou avec le capteur Kinect. Le mobile ne prenant en compte que les mouvements de la main qui le tient est certes un plus pour ceux n’ayant pas déboursé pour la caméra, mais entache légèrement l’intérêt du jeu. Qu’importe votre choix, les modes de jeu seront les mêmes. Attardons-nous dessus justement. Les modes restent classiques pour un jeu de ce genre. On retrouve donc le Dance Party pour danser librement seul ou à plusieurs (duel ou coop) et tenter de battre vos records. Le Dance Quest est une sorte de carrière au sens très large… Vous devrez danser sur des séries de 3 chansons en étant confronté à 7 autres joueurs contrôlés par l’IA. Vous pourrez passer aux chansons suivantes si vous terminez dans les 3 premières places à l’issue de la série, et ainsi de suite. Il est très appréciable, soit dit en passant, de pouvoir faire ce Dance Quest à plusieurs en coopération, bien qu’une fois ce mode terminé, il est très peu probable que vous y retourniez et vous préférerez sans aucun doute vous rendre dans le mode Sweat & Playlist. Vous l’aurez deviné (ou pas), ici, vous composez vous-même une sélection de vos chansons préférées de Just Dance 2016 pour les enchaîner les unes à la suite des autres. Sachez mesdames (j’entends déjà vos « misogyne » et « macho » me parvenir) qu’un compteur de calories brûlées est directement intégré dans ce mode pour savoir si votre tartine de Nutella a bien été éliminée. Plaisanterie à part, cela n’apporte rien à ce Just Dance 2016 et ne fait figure que d’effet de mode. Mais après tout de plus en plus de personnes suivent de près leur dépense calorifique, alors pourquoi pas ?
Just Dance 2016 vous offre aussi la possibilité de vous mesurer à toute la communauté via un mode en ligne, World Video Challenge. Le souci principal ici est que l’on ne s’oppose pas à une autre personne en direct. Vous devez choisir un adversaire et le battre certes, mais il ne s’agit en réalité que d’un enregistrement de sa danse, ce qui enlève fortement le stress des battles serrées où le moindre mauvais pas peut vous coûter cher, car vous pouvez être sûr que si cette personne a partagé sa danse, c’est qu’elle a cartonné la choré. Si ce mode en ligne est clairement décevant que dire du Just Dance TV ? Ce mode nous promet de visualiser les vidéos de danses de la communauté de Just Dance 2016 et par conséquent de finir en une bonne partie de rigolade (si vous aussi vous aimez bien rire des danseurs du dimanche). Eh bien, mauvaise pioche en ce qui me concerne, je n’ai tout simplement jamais pu accéder aux contenus et le jeu reste même bloqué, exigeant carrément un reboot. Vous me direz qu’on a juste à se rendre sur Youtube pour aller se moquer ; il est vrai, mais je suis aussi là pour relever les mauvais points non ? Passons donc au dernier mode, qui contrairement à tous les autres ne nous met pas en position de danseur de pacotille mais de chanteur en herbe. Car oui, Just Dance 2016 vous permettra de brancher un microphone et de chanter à tue-tête les différentes chansons qui composent la tracklist. Ce mode, baptisé Showtime, vous propulse virtuellement dans un clip dont vous êtes la star. Les décors sont pour l’occasion assez bien conçus et le montage final vous procurera quelques bons moments d’hilarité mais aussi de solitude (à croire qu’on y revient toujours). Vous pourrez sauvegarder vos clips et les partager avec vos amis sur votre compte Facebook. Nul doute que les soirées entre amis auront de quoi être agrémentées de pures merveilles avec ce mode Showtime.
I Like To Move It Move it !
Que serait un bon jeu de danse avec de mauvaises chansons ? Je vous le donne en mille, un mauvais jeu de danse. Attaquons-nous donc à cette fameuse tracklist de Just Dance 2016. Aussi éclectiques que possibles, les différentes chansons que l’on retrouve sauront satisfaire un très grand public. Bien sûr une grande majorité d’entre elles, et on le conçoit parfaitement, sont des hits de ces deux dernières années telles que Heartbeat Song de Kelly Clarkson, Hey Mama de David Guetta, Lights d’Ellie Goulding, etc. Et pour les anciens, sachez que la chanson la plus vieille date de… 1829. Il s’agit de William Tell Overture de Rossini, un morceau classique rendu complètement loufoque par la chorégraphie où vous jouerez les apprentis jockeys en simulant une course hippique. Des bonnes surprises, il y en a dans Just Dance 2016. Les danses à deux sur les musiques des films Grease et Pulp Fiction restent pour moi un must. En revanche, des mauvaises chansons, il y en a aussi. Pas tant que ça certes, mais quand vous êtes obligé de les danser pour débloquer les suivantes, elles auront le don de vous miner le moral et de vous donner l’envie d’aller reprendre vos calories dépensées dans la foulée. Je pense notamment aux musiques d’Angry Birds et de la Petite Sirène ou encore Ievan Polkka de Hatsune Miku. Les chorégraphies y sont justes réservées aux enfants de moins de 8 ans à ce niveau là. Bref, au total c’est 43 chansons auxquelles vous pourrez ajouter plus de 150 titres supplémentaires par l’intermédiaire de Just Dance Unlimited, qui nécessite malheureusement un abonnement (un mois offert à l’achat du jeu). De même, les joueurs possédant un compte UPlay, pourront débloquer grâce à leurs points quelques chansons présentes dans les opus précédents.
Maintenant que l’on en sait un peu plus sur cette tracklist de ce Just Dance 2016, reste à savoir, une fois en piste, ce que valent les chorégraphies. Rien de fondamentalement différent des Just Dance antérieurs. La principale critique que je pourrais faire vient des danseurs que l’on voit à l’écran. Je suis peut-être le seul dans ce cas là (?) mais je trouve extrêmement difficile de s’habituer aux effets de lumière qui prolifèrent sur les personnages. Les mouvements ne sont déjà pas évidents à retranscrire mais on aura en plus du mal à différencier le bras gauche du bras droit (de même pour les jambes) lorsque les danseurs sont de côté à cause de flash de lumière intempestifs et d’un cruel manque de perspective. Outre ce problème, il y a, comme toujours, le gros défaut des symboles qui vous indiquent le prochain mouvement à réaliser. Pour commencer, le timing est très compliqué à trouver. Il faut exécuter le mouvement indiqué lorsque son symbole arrive au bout d’une ligne et disparaît. Ensuite, il est impossible de deviner le pas à faire juste à l’aide de ces symboles. Vous serez donc toujours obligé de singer les danseurs virtuels pour comprendre les chorégraphies. Bien sûr, à force de réitérer vos exploits sur les mêmes chansons, vous saurez à l’avance ce que vous devrez faire, mais les débuts restent un peu trop compliqués à mon sens. On en arrive ainsi à un autre point négatif de Just Dance 2016. C’est l’absence d’un mode entraînement. Contrairement à Dance Central il y a quelques années où vous pouviez apprendre des chorégraphies divisées en plusieurs parties, dans Just Dance 2016, vous êtes livré à vous-même et c’est fort regrettable (et je pèse mes mots).
Conclusion du test de Just Dance 2016
Un peu de détente et de repos pour les nerfs soumis à rude épreuve par des jeux certes jouissifs mais qui n’en sont pas moins barbares et stressants, Just Dance 2016 arrive à point nommé pour faire évacuer les tensions qui émanent de votre âme de geek. Avec une tracklist riche et variée, vous saurez trouver un certain plaisir à vous trémousser devant votre écran, surtout si vous franchissez le cap de Just Dance Unlimited et de son abonnement. L’ajout du téléphone comme périphérique de substitution à Kinect est un plus mais réduira le plaisir du jeu puisqu’il ne prend en compte que votre main tenant votre mobile. Et si en plus, vous êtes accompagné, le plaisir s’agrémentera sans aucun doute de fous rires à tout va. Le mode en ligne manquant cruellement d’intérêt, les loups solitaires devront vraisemblablement se contenter de composer leur playlist pour s’entraîner sur leurs chansons préférées. Car pour péter les scores, s’entraîner beaucoup il vous faudra. L’affichage trop lumineux et pas assez détaillé nuira très certainement à vos performances. De nombreuses répétitions seront donc nécessaires pour enchaîner les bonnes prestations, d’autant plus qu’aucun mode entraînement n’est là pour vous aider. Et si vous êtes las un jour de danser, vous pourrez toujours vous orienter vers une carrière de chanteur afin d’enregistrer vos clips avec le mode Showtime, amusant et très bien conçu.