Après une longue période d’attente pour les fans Français, Inazuma Eleven 2 : Tempête de Feu débarque finalement en Europe dans une version DS légèrement améliorée par rapport à l’opus original sorti au Japon.
Test d’Inazuma Eleven 2 : Tempête de Feu sur DS
Inazuma Eleven second impact !
C’est une nouvelle fois le studio chère au cœur de Nintendo, Level 5, qui s’est chargé du développement de cette suite, fortement attendue par nombre de fanas du manga. Un peu à l’image d’un autre RPG, Pokémon (Black & White), Inazuma Eleven 2 donne le choix entre deux versions aux joueurs, à savoir « tempête de glace » et « tempête de feu ». Attardons-nous sur ce dernier aujourd’hui (un test de « tempête de glace » sera également prochainement en ligne).
Dans Inazuma Eleven 2 : Tempête de feu, Mark Evans s’apprête à affronter le plus redoutable des ennemis, la Team Alius Academy représentante de l’invasion extra-terrestre. Aidé de Axel Blaze, Jude Sharp et de nombreux autres, notre héros devra ainsi recruter les meilleurs joueurs du pays dans le but de créer une « dream team », capable de battre l’adversaire du moment. Les ennemis d’hier deviendront ainsi rapidement des alliés, le sort de la planète en dépendant. Car après avoir totalement détruit le Collège Raimon, les envahisseurs envisagent d’exterminer un nouvel établissement après chaque victoire face à l’équipe de Raimon. Au-delà de cette quête, Mark trouvera le temps de développer par ailleurs sa relation avec la charmante Nelly, histoire de se changer un peu les idées…
Un gameplay revu et corrigé
Si la trame se veut quelque fois un peu pompeuse, de même que certains dialogues, cet opus parvient toutefois assez vite à nous immerger dans aventure, que l’on soit archi-fan ou pas. Les séquences de jeu alternent donc des phases de recherche (trouver des indices, recruter des joueurs, récolter des bonus de points et objets, etc…) et des périodes de matchs se présentant sous plusieurs formes. On note tout d’abord les matchs « défi », un peu redondants (marquer le premier ou intercepter le ballon avant le temps imparti), ces derniers permettent toutefois d’engranger ses premiers points d’expérience, d’amitié et de motivation, tout en faisant monter les joueurs en grade. Ces matchs se déroulent de manière totalement aléatoire lors de l’avancée dans les environnements.
Alternativement, de véritables matchs peuvent être lancés, soit contre des équipes de villes voisines, soit contre des team spéciales de type « sélection des agents spéciaux » ou « extra-terrestres ». De plus, après un certain temps de jeu, les équipes affrontées par le passé peuvent être à nouveau défiées via le bus de l’équipe, toujours dans l’optique de faire monter les éléments de son équipe en rang voire, plus simplement, afin de se faire plaisir.
Par ailleurs, un principe de transfert permet de recruter des joueurs selon différents critères (nom, poste, spécialité) tandis qu’un système de relation aidera à agrandir son réseau. Concrètement, le fait de recruter une « star » du ballon rond, permettra par exemple d’accéder à des zones inaccessibles en temps normal (comme les studios d’une grande chaîne de TV). Bien sûr, chaque joueur dispose de ses propre compétences (frappe, endurance, précision, défense, hargne, etc…) mais aussi d’attaques spéciales (qui montent en grade au fur et à mesure des réussites), sachant que l’équipement d’un sportif pourra être amélioré régulièrement (gants, chaussures, etc…). Les quatre éléments de base sont toujours de la partie (eau, terre, feu et air) et devront être pris en considération au moment des duels face aux opposants sur le terrain.
Et puisque nous évoquons directement le déroulement des matchs, il faut noter la présence de plusieurs innovations, comme les icônes « T » qui, une fois ciblées avec le stylet, permettent de tenter sa chance avec un tir lointain ! Les jauges d’énergie vitale (PE) et spéciale (PT) sont logiquement toujours de la partie, élément à surveiller attentivement et, surtout, à doser en fonction de l’adversaire. A stipuler aussi, l’apparition des « talents cachés » qui s’activent automatiquement pendant un match après déblocage préalable.
Car dans plusieurs cas, la victoire ne sera possible qu’avec une excellente préparation (XP mais aussi formation, effectif, etc…) d’autant que les adversaires se déplacent généralement très vite sur le terrain, histoire de vous empêcher de développer votre jeu. Le jeu au stylet apporte à ce niveau un confort particulièrement bénéfique qui, une fois maitrisé, permettra de prendre l’équipe adverse de vitesse, notamment en faisant circuler rapidement le ballon. De plus, il reste possible de tenter sa chance face au but dans le feu de l’action, sans pour autant déclencher de séquence animée. Très utile dans certaines situations confuses dans la surface de réparation.
Globalement, nous retrouvons d’ailleurs la plupart des techniques du foot à savoir Lobe, tir, coup de tête, tacles (sifflés de temps à autre), blocage, contact, dribbles, feintes, avec la possibilité de doser la force de tir en cas de tentative de shoot. Pour le reste, pénaltys, tirs aux buts, touches, temps morts et hors-jeu n’ont pas été oubliés, toujours dans l’optique de coller au maximum au réalisme de véritables rencontres, toutes proportions gardées. Côté défense, le gardien ne représente désormais plus l’unique rempart face à un tir spécial, puisqu’un défenseur pourra anticiper une telle attaque en se positionnant dans la trajectoire de tir de l’attaquant, ce afin de décupler ses chances de parade avec un acte spécial d’un défenseur. Enfin, le fait de presser simultanément sur les touches L et R pendant une rencontre fait entrer l’ensemble de la formation dans une phase de « frénésie » (utilisable une seule fois par match) apportant d’avantage de réussite aux différentes actions.
Concrètement, toutes ces facettes et améliorations des phases de jeu contribuent à offrir à Inazuma Eleven 2 un gameplay à la fois riche et plaisant. Les actions s’enchaînent de manière dynamique ne laissant que peu de temps à la réflexion ou à l’hésitation. Les nombreuses scénettes animées contribuent pour leur part très positivement au plaisir de jeu se dégageant des matchs, toujours dans l’esprit grand spectacle propre au concept. Seuls les quelques dialogues et déclarations à vif des joueurs déçoivent quelque peu, compte tenu du caractère répétitif de ces interventions.
La vieillissante DS assure !
Techniquement, Level 5 s’en sort bien également, grâce à des décors fidèles au Manga et plutôt jolis. Eléments naturels, bâtiments et autres sont ainsi parfaitement bien modélisés rendant l’ensemble très harmonieux. D’autre part, les musiques apportent leur pierre à l’édifice, à la faveur de thèmes adaptés à la gravité de chaque situation. Quelques sonorités se révèlent toutefois légèrement redondantes à la longue, mais rien de dramatique pour autant. Enfin, la navigation dans les menus, sur les cartes, mais également les déplacements sur les cartes en mode aventure se montrent à leur avantage, pour une fluidité générale très appréciable dans le domaine. Le stylet remplit d’ailleurs-là parfaitement son rôle. Un excellent point.
Reste toutefois à aborder le sujet de la durée de vie, seul véritable point noir de ce second opus. Avec un peu moins de 15 heures d’aventure, Inazuma Eleven 2 aurait en effet gagné à offrir un scénario plus étoffé, d’autant que le degré de challenge moyennement élevé ne devrait pas poser de réels problèmes aux joueurs avertis. Cependant, la présence de plus de 1500 joueurs à découvrir, de même que les nombreux accessoires et techniques à débloquer tendent à améliorer cet aspect. Par ailleurs, l’arrivée du jeu en ligne et des échanges de footballeurs entre joueurs (en ligne ou via le réseau local) apportent un net regain sur ce plan. Les plus accrocs à la série pourront aussi prendre plaisir à effectuer autant de matchs amicaux que souhaités même une fois l’aventure bouclée.