Defiant Development nous propose un deuxième numéro pour son jeu de cartes couplé à du action-RPG, Hand of Fate. Deux ans après le premier, le jeu nous propose toujours son gameplay unique où vous devez tirer les cartes pour savoir à quelle sauce vous allez être mangé. Un vieillard mystique, un jeu de cartes qui veut votre mort et des combats en temps réel, Hand of Fate 2 est un titre qui se veut original. La recette peut-elle fonctionner deux fois ? La réponse dans notre test de Hand of Fate 2 sur PC !
Hand of Fate 2 – Un coup tu pioches, un coup tu meurs !
Carré d’as mais pas d’agneau
Il fallait être fou pour tenter de réunir le jeu de cartes plateau avec un jeu d’action, Defiant Development l’avait pourtant fait avec Hand of Fate et ça avait marché ! Dans ce deuxième numéro, on s’attend à la fois à la même chose mais également à quelques améliorations. Très rapidement, le tireur de cartes nous rassure, il a apporté quelques changements à son jeu.
Parlons-en de ce tireur de carte justement ! Il n’est pas narrateur car l’histoire de vos aventures est écrite par les cartes, il se contente juste de mélanger les paquets et de vous regarder jouer en ajoutant un peu de pression. Un personnage sombre et mystique, encore plus que dans le premier opus. Le fait qu’il parle pendant que vous lisez les cartes est un peu gênant par moments. Difficile de faire attention aux deux, d’autant plus qu’il n’est pas traduit tandis que les textes eux, oui. Il participe cependant à l’ambiance sombre du jeu qui est bien plus présente, tant par la superbe ambiance sonore que par le décor.
Vous jouez un jeu aux règles assez complexes que l’on ne vous explique pas vraiment. Vous comprenez en jouant, et parfois en mourant, comment vous devez vous y prendre. Il s’agit en fait, d’un jeu de plateau où des cartes sont mélangées et placées face cachée sur la table. Votre pion doit alors se déplacer de carte en carte, en retournant une carte adjacente et découvrir ses effets. Les effets des cartes sont soit bénéfiques (gagner des ressources, des armes…), soit partiellement bons ou mauvais (tirage de carte, jet de dés…), soit néfastes (combat, perte de vie, perte de ressources…). Les cartes qui composent le plateau sont issues à la fois de votre deck, à composer avant chaque chapitre de l’aventure, et à la fois ajoutées par le maître de jeu pour le chapitre.
Vous vivez donc une longue aventure découpée en chapitres, vous faisant traverser de vastes plaines, des villages dévastés par la maladie, de riches palais et de sombres forêts. Tout ça, simplement en retournant des cartes ! Vous l’aurez compris, la part de hasard est énorme et parfois frustrante. Si vous tirez les cartes dans le mauvais ordre, pas de chance, votre mort sera rapide et douloureuse. Le jeu, de toute façon, ne gagne que quand vous mourez.
Entre bataille et tarot
Dans cette ambiance de liseur de bonne aventure, vous devrez effectuer de nombreuses actions. Vous devrez, par exemple, jeter des dés ou tirer des cartes supplémentaires qui détermineront votre succès ou l’échec de vos actions. Une nouvelle fois, le hasard dicte vos pas, gardez-vous donc d’être mauvais perdant.
Le jeu laisse cependant une part à votre talent, non seulement vous devrez choisir les bonnes cartes à placer dans votre deck selon les chapitres, mais vous pourrez également vous battre dans des combats en temps réel.
Le choix de cartes fait de ce jeu un presque Rogue-like, pour son aspect die and retry et hasard du tirage. En effet, lorsque vous gagnez une carte, vous ne connaissez pas son effet avant de l’avoir essayée. Si son effet est néfaste pour la présente aventure, vous ne le saurez qu’après avoir échoué. Cela donne un peu de piment à l’aventure mais peut être un petit peu agaçant si vous devez recommencer plusieurs fois un long chapitre. Certains chapitres sont d’ailleurs impossibles sans certaines cartes, mais une nouvelle fois, vous ne le découvrez qu’après avoir essayé et échoué.
Pour ce qui est du système de combat, il est à la fois très simple et complexe. Au départ, il s’agit simplement de se déplacer, de parer et de frapper. Mais dans les combats futurs, vous devrez aussi esquiver, activer le pouvoir de votre compagnon, utiliser une capacité spéciale, finir un adversaire en appuyant sur F… Selon vos armes, votre compagnon et vos adversaires, tout cela varie. C’est donc assez complet, bien qu’assez répétitif dans la mécanique de base. Dans un combat avec de nombreux adversaires, il n’est pas toujours simple de frapper la cible que l’on souhaite. Le jeu propose une sorte de verrouillage automatique des cibles mais aucun repère ne permet vraiment de savoir sur qui votre héros va se tourner. C’est donc plus handicapant qu’autre chose.
Conclusion sur Hand of Fate 2
On sent, dans Hand of Fate 2, une réelle volonté d’augmenter la durée de vie et la variation du gameplay, une manière de contrer les principaux reproches faits au premier opus. La tentative est belle mais le jeu reste tout de même un petit peu répétitif bien que très complet. Il est sans nul doute agréable à jouer et le concept proposé est unique et très intéressant. Il est cependant coincé entre deux genres sans vraiment aller au bout des choses. Ceux qui sont prêts à accepter les choix du hasard y trouveront un jeu profond et très intrigant, les autres s’énerveront vite et passeront leur chemin.