Développé par les gars de Deconstructeam, Gods Will Be Watching est un projet dont les bases ont été établies lors de la 26ème édition de la Ludum Dare, événement qui est en quelque sorte un marathon lors duquel des équipes sont chargées de développer un jeu en un weekend. Parfois, de bonnes choses sortent de ces concours, parfois c’est le contraire. Alors, qu’en est-il vraiment de ce Gods Will Be Watching ? Réponse immédiate !
Test de Gods Will Be Watching
Gods WIll Be Watching – Hardcore mode activated !
Gods Will Be Watching est un point’n clic dans lequel vous incarnez un groupe de rebelles à la solde de Xenolifer, luttant contre l’infâme fédération constellationniste, qui a la fâcheuse tendance à réduire tous les peuples extraterrestres et rebelles en esclavage. Vous vous attaquez donc à cette horrible fédération en infiltrant ses réseaux, à la recherche d’infos sur le virus Medusea. Sur le papier, tout commence plutôt bien, et on a envie de foncer tête baissée dans l’aventure, et cela est renforcé par l’aspect coopératif proposé par Gods Will Be Watching. Vous êtes chargé de faire progresser toute une petite équipe, composée d’un pirate informatique, d’un ancien soldat fédérationiste, du leader, et de vous-même, aKa Abraham, qui doit interagir avec tout ce petit monde afin de gérer à la fois les otages, que vous devez maintenir au calme, les soldats de la fédération qui ne pensent qu’à vous en coller une dans le buffet, et le piratage, qui est la tâche principale de votre mission. Mais dans les faits, ça se corse. En effet, dès l’écran titre, le ton est donné lorsque vous choisissez entre les deux niveaux de difficulté : « original », et « facile », et on vous fait bien comprendre que vous allez en chier des caisses si vous voulez finir le jeu. C’est bien simple, le jeu est plus dur qu’un pain de mie de trois semaines, et rien que le premier niveau vous fera regretter amèrement votre achat. D’aucuns diront que le jeu prône un retour au « oldschool », aux bons vieux jeux d’antan qui, au moins, n’étaient pas ultra scriptés et faits pour faciliter la vie des joueurs. Alors d’accord, ce n’est pas scripté, bien au contraire, c’est même purement aléatoire. Le jeu mettra vos nerfs à rude épreuve tant les réactions et les conditions de réussite ou d’échec sont variables. Impossible de prévoir à l’avance si un otage va se faire la malle, ce qui est quand même gênant quand on sait que leur présence conditionne l’attaque de votre équipe par les forces spéciales, qui serait synonyme d’échec pour votre petite troupe.
Gods Will Be Watching… and you will be ragequitting !
Le problème majeur de ce jeu est donc sa difficulté, que le joueur ne peut même pas gérer, qui le frustre et va même jusqu’à le dégoûter de continuer. Les actions qui vous sont proposées sont pourtant simples : cliquer sur un personnage et choisir une action, comme intimider un otage ou donner l’ordre de faire feu sur les forces spéciales. Seulement, impossible de savoir à quel moment le jeu va décider de vous faire perdre. Impossible donc de jouer de manière cohérente et donc plaisante. Ok, vous allez me dire, un jeu difficile, c’est pas la première fois qu’on en voit un. Sauf que là, cette difficulté n’a aucun sens et qu’on ne peut même pas user de notre skill légendaire de gamer éploré afin d’en venir à bout. La seule chose à faire, c’est de prier pour que le hasard vous permette d’arriver à la fin du niveau. Voilà comment ruiner un projet prometteur au scénario somme toute classique mais qui donnait envie d’en voir plus. Le pire, c’est de savoir que le jeu est édité par Devolver Digital, qui a déjà sorti les très bons Hotline Miami et Broforce, et franchement, Gods Will Be Watching fait vraiment tâche à coté de ses pairs. Bon, soyons honnêtes, certaines catégories de joueurs y trouveront leur compte (si on se limite aux amateurs de point’n click et aux sadomasos), le jeu est plutôt mature, offrant une ambiance oppressante particulièrement réussie. Le graphisme en pixel art est plutôt pas dégueu, et donne un certain cachet au jeu, tout comme la bande son somme toute classique mais efficace. J’aurais aimé vous en dire plus sur la durée de vie du jeu, mais vu que qu’on passe son temps à mourir sans comprendre pourquoi, je dirais juste qu’elle est limitée à votre patience ou à votre goût pour l’auto-flagellation.
Gods Will Be Watching est donc l’archétype de ces jeux qui vous en mettent plein les mirettes et que vous avez hâte de commencer, mais qui vous déçoivent au plus haut point après quelques minutes seulement. La difficulté insensée du titre, même en niveau « facile », n’est que très peu rattrapée par une réalisation tout juste correcte, réussissant tout de même à rendre l’ambiance cohérente. Un, jeu qui n’est donc pas à mettre entre toutes les mains, même à un prix inférieur à 10€.
Boooooooooooooooooom
Tu as lu le test à moitié j’ai également précisé « les amateurs de point’n click » 😉
Effectivement, Notre glandeur n’a pas été de main morte sur ce test.
« C’est bien simple, le jeu est plus dur qu’un pain de mie de trois semaines »
Cette réplique de la mort ! 🙂
Dur dur la critique moi j’ai bien aimé et je ne suis pas Sado pour autant ! enfin je ne pense pas.