En 2007, une petite série sur Nintendo DS arrive en Europe. Certes, celle-ci ne soulèvera pas les foules mais rendra heureux les purs fans d’exploration de donjon et de RPG au tour par tour intelligent. Cette série n’est autre que Etrian Odyssey. L’opus en question et au centre des préoccupations est Etrian Odyssey 2 Untold: The Fafnir Knight, qui propose une histoire inédite tout en reprenant les codes et le gameplay qui ont fait la renommée de la série. Derrière une apparence modeste, l’aventure, voire même LES aventures proposées, seront denses ! Mais les défauts sont également légion. Et ce test est là pour vous éclairer !
Etrian Odyssey 2 Untold: The Fafnir Knight, en route pour les donjons !
Un jeu dense mais en anglais !
Un premier point important avant d’épiloguer sur le contenu et la forme du jeu : Etrian Odyssey 2 Untold: The Fafnir Knight est intégralement et uniquement en anglais. Et malheureusement pour ceux qui ne sont pas à l’aise avec la langue de Shakespeare, il sera difficile de se plonger à 100% dans le jeu. En effet, le niveau de langue est assez pointu, sans parler du fait que plusieurs protagonistes mâchent leurs mots ou parlent dans leur propre patois. Une difficulté supplémentaire dont on se serait bien passé, tant le niveau des dialogues est initialement assez technique. De plus, le jeu n’est pas avare en dialogue, bien au contraire. Les échanges sont nombreux et traînent parfois en longueur. En plus de perdre le joueur, on ne s’attachera pas aux personnages. Difficile effectivement d’apprendre à les connaître quand on comprend seulement la moitié de ce qu’ils disent. Ce problème ne se posera pas pour les plus expérimentés en anglais mais cet aspect est bien à prendre en considération. Dans Etrian Odyssey 2 Untold: The Fafnir Knight, vous aurez accès à deux modes distincts : le mode histoire, qui vous invite à vous plonger dans le scénario avec cinq personnages prédéfinis et un véritable récit. Et ensuite le mode classique, qui fait «appel à votre imagination» et vous propose de créer vos propres personnages, avec la possibilité d’avoir une guilde avec pas moins de 30 héros différents de la classe de votre choix. Ce second mode est en réalité le second volet de la série, sorti sur DS, mais avec des graphismes revus à la hausse et agrémentés des quelques classes supplémentaires proposés par Etrian Odyssey 2 Untold: The Fafnir Knight. Nous ne nous étendrons pas plus sur ce mode, celui-ci n’ayant réellement pas grand intérêt. Pas de réelle personnalisation de vos personnages, pas d’histoire développée, des dialogues réduits au strict minimum. On préférera se tourner vers le mode histoire. Pas d’inquiétude, elle est suffisamment longue pour que vous ne vous sentiez pas obligé de vous rabattre sur le mode classique pour rentabiliser votre jeu. Dans ce dernier, vous incarnerez votre héros, nommé selon votre bon (ou mauvais !) goût. Ce dernier sera amené à aider une princesse à passer le rituel obligatoire de sa dynastie, et de cette quête, découlera la création de votre guilde, qui vous accompagnera durant toutes vos aventures. Vous partirez à la découverte des ruines de Ginnungagap et le labyrinthe d’Yggdrasil. Mais surtout, vous aurez le devoir d’en tracer la carte ! Effectivement, voici la particularité principale de la série : vous ne serez pas qu’explorateur et guerrier mais aussi cartographe !
Labyrinthes, cartes et combats
Ceux qui découvrent la série comprendront vite que la carte des donjons ne s’achète pas comme dans 99% des jeux. Ici, c’est vous, armé de votre stylet et de votre regard aiguisé, qui tracerez le chemin ! Particulièrement faciles d’accès, les cases se colorient au fur et à mesure que vous avancez et plusieurs marqueurs explicites sont à votre disposition, vous servant de rappels ou raccourcis bien utiles quand vous serez amené à revenir sur vos pas. Vous avancez d’un point de vue subjectif et vous avancez peu à peu. Il ne vous restera plus qu’à en tracer les murs et combattez jeunesse ! Au niveau des affrontements, on a affaire à du RPG au tour par tour, somme toute assez classique mais efficace et assez stratégique. Vos combattants sont disposés sur deux rangs, au front ou en arrière. Selon la classe jouée par votre personnage, il vaudra mieux le placer à tel ou tel endroit. En plus de ça et de ses compétences spécifiques, de nombreux autres facteurs entreront en compte : comme celui des grimoires, apportant des bonus particuliers selon leur pouvoir ou celui de la « force » boostant votre héros pour un nombre de tours limité. Préparez-vous donc bien avant vos combats, car il y a de quoi faire ! Trois modes de difficulté sont disponibles : facile, normal et difficile. Autant dire que le jeu ne rigole pas et que vous avez intérêt à être au taquet si vous choisissez le niveau le plus dur ! En battant vos ennemis, vous récupérerez de nombreux objets, en plus de l’expérience. Ils seront indispensables pour gagner de l’argent, surtout qu’on en est toujours à la recherche ! Que ce soit pour vous soigner ou pour ressusciter un membre de votre équipe, il faudra sans cesse passer par la caisse. Autant dire que ces matériaux sont du pain béni, mais on est vite énervé par la faible capacité de stockage : vous pourrez porter 60 objets en tout et pour tout durant vos explorations. Pensez donc à vider régulièrement vos poches, sous peine de rager car vous ne pouvez pas ramasser plus de la moitié de votre butin. Une obligation vite lassante. Sortis des combats et du traçage de carte, le jeu n’a malheureusement pas grand chose à offrir. Cinématiques inexistantes, scénario lambda, graphismes dans la moyenne et labyrinthes vite répétitifs, sans compter le niveau d’anglais qui en handicapera plus d’un. Le jeu ne souffre pas de défaut majeur mais n’offrira un réel plaisir de jeu qu’à ceux qui sont réellement à la recherche d’un dungeon RPG intéressant.
Conclusion de Etrian Odyssey 2 Untold: The Fafnir Knight
Autant être clair dès le départ : si votre niveau de compréhension de la langue anglaise n’est pas dans une bonne moyenne, inutile de vous lancer dans l’aventure Etrian Odyssey 2 Untold: The Fafnir Knight. Autant les fans de dungeon crawler et de RPG au tour par tour seront aux anges, autant il sera difficile d’accrocher au jeu si vous ne maîtrisez pas assez bien l’anglais. Cela s’explique par le fait qu’on ne s’attachera pas aux personnages et qu’on subira les nombreux dialogues, avec la seule envie de passer à autre chose au plus vite. Le jeu est très honnête dans son genre, offrant une durée de vie respectable et des combats qui font honneur au genre. Mais il ne réussira pas à accrocher les néophytes. À faire uniquement si vous aimez la forme, mais sinon, n’entrez pas dans ce labyrinthe. Pour plus d’information sur le titre, visitez le site officiel d’Atlus.