Dragon Quest Heroes II est enfin disponible en Occident et on commençait légèrement à s’impatienter car sa sortie initiale, au Japon, remonte à il y a presque un an. Mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais, et c’est avec un plaisir non dissimulé que nous avons mis la main sur une copie du jeu pour vous en parler.
Le premier opus nous avait enthousiasmé malgré quelques défauts de jeunesse et, des retours que nous avions eu ces derniers mois, ceux-ci semblaient avoir été corrigés. Qu’en est-il vraiment ? Dragon Quest Heroes II est-il une vraie évolution par rapport au premier épisode ? C’est ce que nous allons voir ci-dessous.
Les petits plats dans les grands
Dragon Quest Heroes premier du nom possédait une certaine fraîcheur qui avait le mérite de renouveler quelque peu le genre côté gameplay. Côté scénario cependant, on peut dire que cela ne volait pas haut, et c’est encore une fois le cas aujourd’hui avec Dragon Quest Heroes II. Dans un monde où règne la paix depuis bien longtemps, l’un des royaumes va déclencher une guerre sans raison apparente. Heureusement, plusieurs héros vont arriver de mondes divers, et se joindrons à nous pour se jeter dans la bataille.
Encore une fois, le scénario n’est là que pour servir de prétexte à des affrontements toujours aussi impressionnants. Les néophytes seront prévenus, il ne s’agit clairement pas d’un épisode dans la lignée des autres Dragon Quest et il ne faudra pas chercher ici une qualité d’écriture exceptionnelle. Mais vous l’aurez bien compris, ce n’est pas dans cette catégorie que le jeu tire son réel potentiel.
Pour continuer sur les comparaisons avec le premier opus, il y a surtout un détail qui nous a interpelé et même déçu dans une certaine mesure. Dans le premier jeu, un côté tower defense prononcé était présent, mais hélas, celui-ci a laissé sa place à un monde ouvert beaucoup plus conventionnel pour ce genre de musou. On aurait aimé une sorte de mélange avec des passages très ouverts et des passages plus fermés avec le retour du tower defense. Malheureusement ce n’est pas le cas ici.
Pour finir, l’évolution graphique n’est pas transcendante bien que présente, et ce qui nous a surtout marqué, c’est la profondeur de champ plus que correcte dont l’affichage fait preuve. Toujours aussi coloré, conservant parfaitement le look originel de la série, Dragon Quest Heroes II fait presque un sans faute sur la direction artistique qui ne sera entachée que par quelques environnements un peu vides.
Joli coup de polish sur l’ergonomie
L’un des gros défauts du premier opus était sa navigation à l’ergonomie absolument abominable. Les menus étaient clairs, certes, mais y naviguer pouvait être un véritable enfer. Un exemple parfaitement représentatif qui nous vient directement en tête, c’est le fait de ne pas pouvoir acheter ou vendre plusieurs objets à la fois. Il fallait alors les prendre un à un, cela prenait un temps fou et on se demandait surtout comment un souci pareil pouvait apparaître de nos jours.
Heureusement, ce souci, qui était pour nous un problème majeur, n’est plus dans Dragon Quest Heroes II. En contrepartie, nous avons le droit à un hub central beaucoup plus vaste, avec des PNJ plus nombreux et plus espacés. Nous n’irons pas jusqu’à dire que c’est compliqué de nous y retrouver, mais nous apprécions le fait d’avoir tout au même endroit, étant donné qu’il ne s’agit pas d’un RPG, mais bien d’un musou où nous avons plus envie de passer du temps sur le champ de bataille plutôt qu’à passer de bâtiment en bâtiment pour trouver les PNJ.
Le monde lui aussi est beaucoup plus vaste puisqu’il s’agit, comme nous l’avons dit plus haut, d’un monde ouvert. Les frontières y sont bien délimitées et le chemin tout tracé, mais le fait de pouvoir se balader dans ce monde, plutôt que de passer de niveau en niveau via un menu de sélection, est vraiment très agréable. Pour optimiser les déplacements, il est aussi possible de se téléporter au moyen de cristaux devant préalablement être activés sur les champs de bataille.
Gros changements avec l’arrivée d’un mode online
Côté gameplay on reste sur les bases du premier épisode, c’est très fun, très dynamique et on en prend plein les yeux en ce qui concerne les effets en tous genres. On reste sur une attribution des touches plutôt similaire au premier opus, même si cela dépendra en partie du choix de commande que vous ferez au départ : standard ou expert. Cependant, dans les deux cas, l’accès aux coups et aux différents sorts reste très intuitif.
Le jeu n’étant plus basé sur le tower defense, vous vous en doutez, cela va favoriser les affrontements de masse, d’autant plus que nous sommes en monde ouvert. Les ennemis sont alors plus nombreux que jamais, et on se retrouve bien souvent, au sens propre, face à une véritable armée, celle du Royaume de Dunis. Le point plus que positif ici, c’est que nos sorts de zone ont désormais un impact majeur qui se répercutera aussi bien sur le nombre d’ennemis que sur l’aspect visuel très impressionnant de certaines attaques.
Grosse nouveauté pour le coup, la possibilité de se connecter à Internet si on le désire. Une fois en ligne, nous profitons d’avantages particuliers en fonction du jour de la semaine, comme des gains d’argent ou d’XP accrus. Cela se voit de plus en plus dans les jeux à forte composante multijoueur comme GTA V par exemple, et cela crée en quelque sorte une petite envie supplémentaire de se connecter.
Mais le gros morceau du mode online, c’est la coopération jusqu’à 4, qui rend le jeu beaucoup, mais alors beaucoup plus fun. Cette composante avait été beaucoup demandée par les joueurs après la sortie du premier opus et on se demandait même comment il était possible d’être passé à côté de ça. Eh bien ce petit défaut a été réparé et permet désormais aux joueurs du monde entier de jouer ensemble.
Plus ambitieux que son aîné, Dragon Quest Heroes II tente de passer la seconde, et c’est grâce au mode coopératif qu’il y parvient. Dans l’absolu, si on enlève le monde ouvert, on se retrouve face à un jeu sans grande prise de risque, d’autant plus qu’il y perd la composante tower defense.
Cependant, le fait de pouvoir enfin jouer à plusieurs et de se lancer dans des affrontements beaucoup plus dantesques que par le passé permet à Dragon Quest Heroes II d’élever son niveau d’un petit cran. Bien entendu, et c’est le genre qui veut ça, la répétitivité est de mise, donc vous saurez à quoi vous en tenir en achetant ce jeu. Enfin, pour les amoureux de la licence Square Enix, ce jeu vous permettra de retrouver des personnages emblématiques de la série, et de réentendre cette magnifique OST cuivrée si caractéristique.