Si Capcom est surtout connu pour la série des Resident Evil, ce n’est pas la seule série de jeux vidéo se déroulant dans l’univers de zombies et autres créatures inquiétantes. Il y a 10 ans est arrivé sur consoles un petit OVNI vidéo-ludique complètement déjanté : Dead Rising. Deux suites plus tard et autant de nouveaux héros, la série a su garder le coté beat’em all humoristique qui lui a valu son succès. Mais ce n’est pas fini ! Un nouvel opus, Dead Rising 4, pointe le bout de son nez et signe le retour du héros de la première heure, Franck West. Cette nouvelle aventure sera-t-elle à la hauteur des attentes des joueurs ? Réponse dans notre test.
Dead Rising 4 : Franck West is back
Retour au pays de la folie
15 ans après les événements tragiques de Willammette relatés dans Dead Rising, Franck West est toujours un reporter à la recherche du scoop du siècle (comme si une invasion de zombie et la destruction de la ville par l’armée n’en était pas un !). Sur les conseils de sa jeune protégée, Vicky, il se rend sur une base de recherche où, paraît-il, il se passe des choses pas très nettes. Un groupe étrange réalise de nouvelles expériences sur les zombies à des fins obscures et inconnues. Mais un incident se produit, Franck est obligé de fuir, devenant ainsi l’ennemi public numéro 1. Forcé de se cacher durant 4 mois, Franck reçoit la visite imprévue du directeur du ZDC, qui lui apprend qu’un incident s’est produit à Willamette, il y a de cela 6 semaines. Le jour du Black Friday était censé marquer l’inauguration d’un nouveau centre commercial construit en hommage aux victimes des événements survenus 15 ans plus tôt. Mais rien ne s’est déroulé comme prévu, et ce jour de fête s’est vite transformé en massacre, plongeant la petite ville une nouvelle fois dans l’horreur. Bien décidé à découvrir ce qu’il s’est passé, Franck se rend alors sur place et se retrouve coincé suite au crash de son hélicoptère. Sur place, il devra faire face à des milliers de zombies, mais aussi à des psychopathes et au mystérieux groupe Obscuritas. Mais il n’est pas au bout de ses surprises, son chemin vers la vérité le mènera plus loin que ce qu’il avait imaginé et il découvrira que Vicky, présente sur place, n’est pas étrangère à ce qu’il se passe.
Du fun, de l’humour et du sang !
Nous voilà bien rapidement plongés dans l’action décalée de la série, mais avant cela, un petit didacticiel s’impose pour nous remettre les bases en tête. Court et complet, ce dernier permet une prise en main rapide du jeu. Les habitués des précédents opus retrouveront vite leurs marques, tandis que les néophytes n’auront aucun problème à découvrir les différentes façons de (re)tuer du zombie ! On se retrouve rapidement à massacrer, démembrer, décapiter, exploser, trucider… du zombie, de toute les manières possibles et imaginables (même celles que l’on n’imagine pas d’ailleurs !). Le fun et l’humour sont toujours là et c’est tant mieux ! Pour ceux qui découvrent la série des Dead Rising, sachez qu’il n’est pas obligatoire d’avoir joué aux opus précédents pour profiter du jeu. Il n’est pas nécessaire de connaitre les événements passés pour profiter pleinement de l’histoire de Dead Rising 4, vous raterez simplement quelques easter eggs ou références à la volée. Votre but dans Dead Rising 4 sera donc de découvrir les événements qui ont conduit à cette nouvelle épidémie de zombies. Le jeu est découpé sous forme d’affaires qu’il faudra résoudre les unes après les autres. La nouveauté de cet épisode est que vous ne serez pas limité par le temps. Dans les précédents opus, il fallait absolument réussir les missions dans le temps imparti, sous peine de perdre purement et simplement votre partie. Ici, que nenni, vous êtes libre de vous balader dans les différents environnements de la ville de Willamette sans craindre le chrono. En revanche, ce qui ne change pas, c’est le côté décalé et humoristique du jeu. Un véritable nanar de série B où les moments épiques côtoient des situations plus ridicules les unes que les autres. Au fur et à mesure du jeu vous rencontrerez des PNJ qui vous donneront diverses informations mais également des survivants qu’il vous faudra sauver. Mais avant cela, vous devrez nettoyer des abris afin que ces derniers soient en sécurité. Plus vous sauvez de personnes, plus le niveau de l’abri augmente et plus vous pourrez récupérer des armes, infos, cartes ou nourriture auprès des survivants. Sur votre route, vous rencontrerez également, en plus des zombies, des psychopathes et des soldats du groupes Obscuritas. Si les soldats sont bêtes et disciplinés, il faudra en revanche se méfier de certains zombies spéciaux et psychopathes qui vous donneront parfois du fil à retordre.
Entre vos mains, tout devient une arme
Pour les affronter, vous aurez à votre disposition tout et n’importe quoi ! Disques, casseroles, balais, briques, clavier, télé, etc., tout devient une arme ! De la simple chaise aux armes à feu, en passant par les armes blanches et les objets du quotidien, tout peut vous servir ! Et ce n’est pas tout, en récupérant des plans et les bons éléments, il devient possible de créer de nouvelles armes, tout aussi loufoques que dévastatrices : une catapulte à zombies, un parapluie foudroyant ou encore un sabre laser ne sont qu’une partie des nombreuses armes que vous pourrez créer et utiliser. Dead Rising 4 dévoile à ce moment toute l’étendue de son côté dingo. Car il faut être honnête, le but du jeu est aussi de défoncer du zombies de manières fun et variées ! Et je ne vous parle pas du nombre de véhicules mis à votre disposition : Segway, caddies, voitures, vélos, motos, etc… la liste est longue ! Il est même possible d’en combiner certains pour donner des véhicules complètement improbable. Plus vous tuez de zombies, plus vous gagnez des PP (points d’expérience). Plus vous en avez plus vous montez de niveau et améliorez vos aptitudes via un arbre de compétences en quatre branches : bagarre, résistance, tir et survie. Cela offre à Dead Rising 4 une dimension RPG sans pour autant changer les mécaniques d’évolution du personnage propre à la série et offrant à Franck une centaine de compétences passives ou actives. Une autre manière de prendre des niveaux et de gagner des PP sera de prendre des photos car en bon reporter Franck West aura besoin de preuves pour prouver ses dires ! Les photos sont classées en plusieurs catégories et seront notées selon le nombre de PP que vous remporterez. Il est même possible de faire des selfies, le plus souvent au mépris du danger. En tout cas, il ne sera pas facile d’atteindre le level maximum figé à 80 mais le jeu en vaut la chandelle tellement le sentiment de puissance se fait ressentir une fois le plafond atteint.
Une ville comme aire de jeu
Contrairement à Dead Rising, premier du nom, vous n’aurez pas uniquement accès au centre commercial de Willamette mais bien à toute la ville. Quartiers résidentiels, centre-ville, cimetière, etc… autant de zones totalement envahies par les zombies que vous pourrez traverser. La sensation de monde ouvert, déjà présente, est renforcée par le fait que la majorité des bâtiments peuvent être visités. De nombreux objets, journaux, plans, armes, aliments, vêtements s’y cachent et il faudra les fouiller de fond en comble si vous souhaitez obtenir tous les objets à collecter. Point noir au tableau : il n’y a quasiment aucune quête secondaire dans cet opus, ni aucune escorte de survivants. On a l’impression que la difficulté a été diminuée par rapport aux autres épisodes. Le nombre de zombies à quant à lui été revu à la hausse, ce qui nous laisse l’opportunité de faire des massacres toujours plus importants. La brutalité et le fun se mélangent habillement pour nous offrir des exécutions toujours aussi diverses et variées. Côté graphismes, sans être le plus beau jeu du moment, Dead Rising 4 s’en sort plutôt bien, surtout quand il y a plusieurs centaines de zombies à l’écran. Si quelques bugs graphiques se glissent parfois de-ci de-là, les rendus de lumières et les différents environnements sont plutôt réussis. Le tout agrémenté par une bande-son entraînante collant aux différentes situations présentes dans le jeu. Un mode multijoueur est également de la partie. Totalement dénué de scénario, ce mode permet à quatre joueurs online de parcourir la ville de Willamette en massacrant les zombies à la pelle au gré de leurs envies.
Conclusion Dead Rising 4
Dead Rising 4 marque le retour de Franck West et de son humour décalé et c’est tant mieux ! Sans révolutionner la série, il garde son côté beat them all décalé et l’assume complètement. Malgré quelques bugs graphiques et quelques plantages, Dead Rising 4 offre un bon défouloir grâce à une histoire simple mais efficace et un gameplay intuitif. On a vraiment l’impression de se retrouver dans une parodie de Resident Evil, tant les événements se ressemblent. Certains adoreront, d’autres s’en lasseront. Car il faut quand même avouer qu’au bout de quelques heures, le jeu peut vite devenir redondant tant la rejouabilité n’est pas le point fort du jeu. Mais bon après tout, massacrer du zombies, ça n’a pas de prix.