Après la preview du mois dernier, le test final de Bravely Second: End Layer débarque sur LightninGamer. Toujours disponible sur Nintendo 3DS et prévu pour le 26 février prochain, ce JRPG à l’ancienne est attendu par une horde de fans du genre et si son prédécesseur avait su proposer une aventure inoubliable malgré ses quelques défauts, qu’en est-il de cette suite directe ? Réponse tout de suite.
Bravely Second: End Layer – Une aventure hors du temps
Luxendarc et son univers enchanteur
Bravely Second: End Layer propose au joueur d’incarner le jeune Yew Geneolgia qui n’est rien de moins que le chef de la garde cristalline qui protège la nouvelle Papesse : Agnès Oblige, héroïne du premier opus : Bravely Default. Square Enix a décidé de faire une suite directe au premier épisode en faisant un résumé complet des événements qui se sont déroulés dans le monde de Luxendarc. Avis donc à ceux qui désireraient faire cet opus, finissez-le avant d’attaquer celui-ci sous peine de vous faire spoiler tous les éléments importants de l’histoire ! Agnès va se faire enlever dès les premiers moments du jeu par le maléfique Kaiser Oblivion laissant notre héros totalement impuissant. Yew va donc partir la délivrer et sur le chemin croisera trois compagnons qui l’accompagneront dans sa quête dont deux personnages issus du premier volet : Edéa Lee et Tiz Arrior. Les clins d’oeil seront donc nombreux tout au long de l’aventure. Si l’aspect un peu « recyclage » des décors se fait sentir on prend tout de même plaisir à arpenter de nouveaux les terres de Luxendarc tant les graphismes soignés et la 3D efficace de la console sont agréables. Le scénario également fait intervenir un nouveau personnage qui vient de la lune (!) nommé Magnolia. Cette dernière est attachante et lorsque le joueur sélectionne les voix japonaises, ses interventions en anglais sont très drôles et décalées. Des doublages anglais sont bien sûr disponibles également pour les réfractaires au japonais. Sachez également que les textes sont intégralement traduits en français. Un plus non négligeable pour l’immersion !
Les astérisques ou les classes à l’état pur
Square Enix a eut la bonne idée de conserver dans Bravely Second: End Layer le gameplay du premier opus. En effet, on retrouve toujours le sytème d’astérisques (qui sont en fait les jobs du jeu) avec tout un tas de classes différentes dont pas mal de nouvelles. On a bien sûr les classiques Mage Noir, Mage Blanc ou encore Free-Lance mais on peut également compter sur les nouvelles classes comme Exorciste, Félinomancien ou encore Kaiser. Si les nouvelles astérisques se débloquent en suivant l’histoire, la plupart ne seront disponibles qu’en remplissant des quêtes annexes (signalées sur la carte du monde par un point d’exclamation bleu) dans lesquelles Edéa devra faire des choix importants. Car toutes ces quêtes annexes concernent des personnages issus du premier volet que nos héros avaient alors affronté en combat loyal. Ici la plupart se sont repentis et mènent une vie normale. Par exemple vous allez revoir le porteur de l’astérisque des voleurs qui cherche un joyau pour rendre une oasis au désert dans lequel il vit avec des tas de gens pauvres. Dans le même temps, le Mage Rouge souhaite récupérer ce joyau pour des expériences qui permettraient à terme à la ville du désert d’être autonome en énergies. Que choisirez-vous ? En sachant que le choix implique de combattre l’opposant pour débloquer son astérisque mais que ce faisant vous n’aurez pas accès à l’astérisque de la personne pour qui vous avez pris parti. Ingénieux et sadique.
Brave et Default
Les combats sont toujours une composante principale dans un JRPG et Bravely Second: End Layer ne démérite pas dans ce domaine. A l’instar de son illustre prédécesseur, il conserve le système de Brave et Default. Les combats se déroulent en effet au tour par tour et ces deux options les rendent beaucoup plus tactiques puisque choisir Brave vous permet d’attaquer jusqu’à 4 fois en un seul tour en sacrifiant les prochains. Default au contraire vous permet de vous protéger et d’emmagasiner un PB (qui correspond à un tour de jeu). Jongler avec les différentes classes vous permettra également de vous adapter à vos ennemis. La possibilité d’accélérer les combats jusqu’à 4 fois est très pratique, notamment lors des phases de leveling, de même que la fonction permettant de paramétrer le nombre de combats aléatoires (passant de 0 au double de la normale). Les différentes capacités déblocables par les paliers de classes vous pousseront également à faire des personnages très différents. Cet aspect du jeu est particulièrement bien travaillé. On notera également la présence du sablier Bravely Second qui vous permet d’arrêter le temps en combat et d’attaquer sans relâche contre des points SP disponibles au bout de 8h de jeu ou bien en les achetant avec du véritable argent. Pas indispensable, cette fonctionnalité à le mérite d’exister. Mais ce n’est pas tout ce qu’a à offrir ce Bravely Second: End Layer, loin de là.
Des à-côté en veux tu…
Que serait un JRPG à l’ancienne sans ses quêtes annexes ? J’ai évoqué plus haut les quêtes permettant de débloquer les nouvelles classes et elles vous prendront beaucoup de temps puisque chaque quête a le mérite d’être scénarisée et travaillée. Mais ce n’est pas tout puisqu’à l’instar du premier opus vous devrez reconstruire une ville mais cette fois sur la lune ! En effet, Magnolia vient de la lune et a vu cette dernière dévastée. Comme pour le village de Norende dans Bravely Default, à vous de reconstruire la ville petit à petit. Vous assignez ainsi des habitants à la reconstruction des différents édifices (pharmacie, magasin d’armes etc) et ces derniers vous enverront des cadeaux régulièrement. De même, un mini-jeu de fabrication de poupées est présent dans Bravely Second: End Layer. Vos 4 héros vont ainsi fabriquer des poupées qui seront ensuite converties en argent. Un brin anecdotique, ce mini-jeu peut s’avérer addictif si vous vous y laissez prendre. Il apporte également un second souffle lorsque vous en avez marre de courir les plaines à la recherche de monstres à pourfendre. On notera aussi la présence d’invocations à récupérer pour la classe attitrée. Elles sont généralement à dénicher dans les donjons dans lesquels vous rencontrerez des personnages vous demandant si vous pensez y résister. Si vous acceptez, un combat débute et l’invocation est lancée contre vous, si vous survivez elle est à vous.
Conclusion de Bravely Second: End Layer
Complet, beau et intéressant, Bravely Second: End Layer ne déçoit pas. Si l’on peut regretter le manque de prise de risques de la part de Square Enix il faut bien admettre que modifier une formule aussi bien rodée aurait pu être une mauvaise idée. On se plait à suivre les aventures de Yew et ses compagnons et les clins d’oeil au premier épisode font toujours mouche. Avec une durée de vie plus qu’honnête (comptez 40 heures en accélérant la vitesse des combats par 4 et en accomplissant toutes les quêtes annexes mais le double sans cette fonctionnalité) et un gameplay travaillé, le titre fait mouche et tous les fans de JRPG possesseurs de la console de Nintendo se doivent de posséder ce petit bijou. En espérant tout de même qu’un probable troisième épisode prenne un peu plus de risques. Pour plus d’informations sur Bravely Second: End Layer, n’hésitez pas à consulter son site officiel.