La guerre dans les jeux vidéo, c’est une histoire d’amour qui dure et qui n’est pas près de s’arrêter. Pourtant, Battlefield Hardline apporte un vent de fraîcheur dans ce monde de brutes. Véritable spin-off de la franchise Battlefield, le nouvel opus de Visceral Games nous permet ici d’être dans la peau de policiers. Une nouveauté qui permet de renouveler le genre aujourd’hui incarné par les Battlefield de DICE et les Call of Duty. Assez pour en faire un grand jeu ?
Test de Battlefield Hardline sur PlayStation 4
État d’arrestation
La campagne solo de Battlefield Hardline est originale car elle est construite comme peut l’être une série policière, un effet recherché par les développeurs. Tous les codes de la télévision y sont, comme les fameux « Précédemment dans… ». L’histoire est découpée en 10 niveaux distincts, appelés « épisodes » pour garder l’esprit série, qui vous plongent dans l’univers de la police. On y incarne Nick Mendoza, un flic au passé sulfureux qui forme un duo très complémentaire avec sa nouvelle partenaire Khai Minh Dao. Et évidemment dans toute bonne série policière, on y poursuit des criminels, mais on fréquente également des flics ripoux ; les dangers du métier comme on dit… Chaque épisode dure environ une heure et se termine avec un petit cliffhanger. Mais je vous assure, c’est bel et bien le test d’un jeu que vous lisez. Car si tout cela vous semble étrange, sachez que cet habillage permet une véritable mise en scène d’un scénario assez banal. Un concept intéressant qui aurait le mérite qu’on s’en inspire un peu plus souvent.
Coups de feu et coups de poing
Passons au gameplay, Battlefield Hardline nous propose d’aborder le jeu de la manière qu’on le souhaite. Si vous voulez un jeu nerveux avec des tirs à tout va, foncez dans le tas et videz votre chargeur. Si vous souhaitez cependant la jouer comme Sam Fisher, rien ne vous empêche de vous faufiler discrètement derrière vos ennemis afin de les neutraliser d’un coup de poing dans la nuque, ou même mieux : les menotter. C’est dans ce sens que le jeu de Visceral Games peut plaire à plusieurs sortes de joueurs. Visuellement, il y a de quoi être déçu car les autres Battlefield nous ont habitués à bien mieux. Alors que DICE nous en avait mis plein la vue sur l’épisode 4, Hardline nous propose des graphismes la plupart du temps moyens. Seuls les effets de lumières tendent à sauver les meubles. A force de nous avoir fait goûter du caviar, le moteur Frostbite 3 nous déçoit un peu ici, dommage. Il faut néanmoins noter que les cinématiques proposées sont de toute beauté avec des personnages très bien modélisés.
Le bon, la brute et le truand
Impossible de parler d’un Battlefield sans évoquer le mode multijoueur. Huit modes de jeu sont disponibles, soit un de plus que le quatrième opus. Parmi eux, les classiques Conquête et Match à mort en équipe, mais aussi de petits nouveaux, à savoir le mode Braquage qui consiste à empêcher des criminels de voler des sacs de butin, le mode Sauvetage où les flics doivent sauver des personnes prises en otage par des criminels ou encore le mode Poursuite Infernale où le but est de récupérer des véhicules avant les criminels. Bref autant de modes qui tournent autour de la guerre entre les policiers et les bandits. Certains modes se ressemblent beaucoup, ce qui ne donne pas une très grande diversité dans les parties online. Pour comparer avec la concurrence, Call of Duty Advanced Warfare comptait quant à lui 12 modes vraiment différents qui permettaient de ne pas tomber dans l’impression de déjà-vu. Ici, il est toutefois question de parties regroupant 64 joueurs avec neufs cartes différentes. On regrettera toutefois l’absence des modes indispensables que sont la Ruée ou encore la Domination. Je me dois également de rajouter que la mort fait partie intégrante du jeu. Faites un Match à mort en équipe et vous vous rendrez compte de la terrible difficulté de rester en vie durant toute la partie. Le moindre pas en avant peut faire peur, la dure loi de la guerre.
Conclusion Battlefield Hardline
Soyons clairs, Battlefield Hardline m’apporte un sentiment mitigé. Basé sur le gameplay des précédents épisodes, le concept n’est pas assez solide pour en faire un jeu à part entière et le vendre à 70 euros. Le jeu de Visceral Games aurait pu être un formidable DLC pour Battlefield 4, et personne ne s’en serait plaint. Pour autant, ce n’est pas un mauvais jeu. Si les graphismes sont légèrement décevants, le mode histoire affiche quant à lui un scénario mis en scène avec brio. Dix heures environ vous suffiront pour finir la campagne, tandis que le mode multijoueur vous offre une durée de vie conséquente pour peu que les modes de jeu vous plaisent. Si vous souhaitiez une réelle innovation, rebroussez chemin et attendez plutôt un éventuel Battlefield 5. Soldat, rompez !