Il y a peu, j’avais testé pour vous 3D After Burner II et désormais, place à… 3D Outrun ! Eh oui, un autre grand classique de Sega se refait une nouvelle jeunesse sur la chère 3DS de Nintendo et il se trouve que le bougre est plus qu’à sa place sur cette dernière. Que donne le fameux jeu qui a fait bien des heureux sur les machines arcade (et sur bien d’autres consoles par la suite) sur la console portable de l’ancien rival de Sega ? Réponse dans le test qui suit !
Test de 3D Outrun sur 3DS
Vroum vroum !
3D Outrun, qu’est-ce donc ? C’est un jeu de course un peu différent des autres : ici, pas de concurrents sur la piste, vous avez juste à foncer à toute allure (tout en gérant votre vitesse car aller toujours à fond n’est pas conseillé, comme dans la vraie vie quoi !), bien drifter, éviter les obstacles et… c’est tout. Facile ? Eh bien non : dans chaque zone, vous avez un temps limité et même avec la difficulté la plus facile et le chronomètre mis à fond, il est parfois tendu de rejoindre chaque checkpoint à temps. Vous êtes près du checkpoint et il reste une seconde, boum, pas de pitié, la voiture s’arrête tout de suite et c’est le terrible game over qui débarque sur l’écran ! C’est un peu stupide de voir le pilote s’arrêter « pour rien » en plein milieu de la route mais que voulez-vous, les voies du jeu vidéo sont impénétrables… Malgré une difficulté assez tendue et ce dès le début du jeu (ils rigolaient pas à l’époque les développeurs), le fun est bien là grâce à un gameplay qu’on maîtrise en seulement quelques secondes : une touche pour accélérer, la croix ou le stick pour se diriger et un bouton pour passer d’une vitesse lente à rapide. En vitesse lente, il est très facile de diriger la voiture mais sans la vitesse rapide, il est quasiment impossible de passer une zone sauf qu’en vitesse rapide, bah… c’est rapide, très même ! Le véhicule dépasse largement les 200km/h et le moindre virage ou obstacle sur la route est alors un grand danger, le moindre choc faisant perdre de précieuses secondes. Une fois que tout est maîtrisé, le plaisir est au rendez-vous car toutes les zones (route près de la mer, désert, etc.) sont bien pensées avec des obstacles et des virages bien placés, s’il vous arrive la moindre bricole, vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-mêmes, sans oublier le fait que la 3DS est parfaitement adaptée au jeu (il y a même la possibilité de jouer via l’écran tactile pour davantage de précision mais c’est quand même plus galère) ! Bref, malgré les nombreuses années séparant 3D Outrun de son frère arcade du passé, la joie procurée par le gameplay reste intacte, mais qu’en est-il du reste ?
Sea, car and sun
Commençons avec le second point fort de 3D Outrun : son ambiance et ses graphismes ! Le jeu était superbe à l’époque de sa sortie originelle (1986 quand même, soit 30 ans l’année prochaine !) et aujourd’hui encore, il fait plaisir aux yeux avec une jolie impression de vitesse (largement décuplée grâce à la 3D de la 3DS, de très bonne facture, peut-être l’une des plus efficaces du support) et des sprites de qualité, rien à redire de ce côté-là. Niveau ambiance, la série est surtout connue pour ses fameuses routes près de la mer en début du jeu mais ce qui fait plaisir à voir, c’est la diversité des lieux traversées : désert, plaine, endroit rempli de piliers, forêt… Le côté road trip est bien présent, tout comme le côté « je conduis avec une belle caisse décapotable à fond les ballons pour impressionner ma mie » (le pilote est toujours accompagné par une jolie femme blonde qui est plutôt tolérante malgré les nombreux excès de vitesse et les accidents, plutôt cool non ?). Les musiques sont elles aussi dans cet esprit : bien qu’elles soient peu nombreuses (n’oublions pas que c’est un jeu arcade à la base), elles sont plaisantes à écouter et représentent bien les années 1980, pour les fans des compositions musicales de cette période, orgasme sonore assuré. Finalement, la seule chose qu’on peut reprocher à 3D Outrun, c’est sa durée de vie. Jeu arcade oblige, elle est courte, très courte même : il est possible de le finir en moins de vingt minutes ! Enfin, ça, c’est seulement en faisant le premier run, bien sûr, il y a derrière pas mal de rejouabilité vu qu’à chaque zone, il y a deux choix de routes, ce qui fait que pour voir toutes les zones, il faut recommencer le jeu plusieurs fois mais à moins d’être un passionné des records à battre, 3D Outrun ne fait clairement pas partie des jeux auxquels vous consacrez plus de dix heures… Cependant, il vaut mieux un jeu court et bon plutôt qu’un jeu long et ennuyeux, n’est-ce pas ?
Conclusion 3D Outrun
Bref, malgré une durée de vie assez courte et quelques moments difficiles (surtout quand on ne connait pas les tracés au début), 3D Outrun fait clairement partie des classiques indémodables. Fun, joli, musiques cool et du bon challenge, voilà ce qu’il faut retenir du jeu de Sega qui a parfaitement sa place sur 3DS grâce à un portage parfait, que ce soit au niveau des visuels (mention spéciale à la 3D) ou au niveau des contrôles. Vous avez aimé Outrun sur les machines arcade et voulez y rejouer de temps en temps sur une console portable ? Foncez. Vous aimez les jeux de course et n’avez rien contre les graphismes de l’ancien temps ? Foncez aussi, vous ne le regretterez sûrement pas (et si c’est le cas, je serai de toute manière déjà trop loin pour que vous me le fassiez remarquer) !