Alors que LightninGamer vous a enfin proposé son test de Super Mario Maker sur Wii U récemment, j’ai décidé, pour coller à cet événement ainsi que pour fêter les 30 ans de Mario, de dédier ce Jeu de légende du mois de novembre à un titre qui a marqué ma vie de joueur mais m’a également prouvé que la 3D avait de l’avenir dans le jeu vidéo. Je parle bien évidemment de Super Mario 64 sur Nintendo 64. Enfilez votre casquette, brossez votre moustache et on y va !
Jeu de légende : Super Mario 64
It’s me Mario !
Retour fin 1998. Je découvre l’exceptionnel The Legend of Zelda – Ocarina of Time chez un ami qui l’a acheté le jour de sa sortie. Devant la qualité du jeu j’achète la console et avec cette dernière j’ai également Super Mario 64 en bundle. Sans mentir je me suis lancé en premier lieu dans Zelda mais par la suite j’ai lancé la cartouche de notre ami plombier et quelle claque mes amis ! Ayant toujours eu des consoles SEGA (Master System puis MegaDrive) je suis un peu passé à côté des premiers épisodes de Mario. J’y ai bien sûr joué un peu chez des amis mais jamais au point de les connaître par coeur. C’est pourquoi cet épisode reste aujourd’hui gravé dans ma mémoire. La plateforme est un style de jeu que j’ai toujours apprécié, surtout en 2D. Mais avec l’arrivée de la PlayStation et sa 3D j’avais totalement délaissé le genre puisque je trouvais ça trop compliqué au niveau des distances de saut. Mais avec la Nintendo 64 et son stick analogique ma vision allait changer. Super Mario 64 est en effet extrêmement agréable à prendre en main. En quelques minutes on se rend compte des subtilités de gameplay et on s’éclate avant même de rentrer dans les différents niveaux, à explorer le château et à tester tous les mouvements du plombier. Double et triple saut, glissade, saut périlleux et j’en passe. Jamais le panel de mouvements n’avait été aussi étoffé. Un vrai bonheur. Mais revenons au jeu. Déjà, l’avantage de la console sur ses concurrentes était flagrant sur un point. Les chargements. C’est simple, grâce au support cartouche il n’y en avait pas. On lançait donc le jeu et on arrivait sur un écran avec la tête de Mario. On pouvait s’amuser à l’étirer dans tous les sens. Ensuite, le menu principal et ses quatre slots de sauvegarde nous attendaient. Le début d’une longue aventure.
120 étoiles
Je lance donc ma partie et découvre un Mario tout en 3D bien modélisé dans un monde vaste et coloré. Je passe quelques minutes dans le jardin du château à apprendre quelques mouvements avant de me diriger vers le hall de ce dernier. J’apprends bien vite que si à l’origine j’étais venu déguster un gâteau avec la princesse Peach cette dernière a (encore) été enlevée par Bowser et que je vais devoir la délivrer. Et en fait, pour cela il me faudra collecter des étoiles de puissance dans les différents niveaux de Super Mario 64. Mais la force du titre c’est d’arriver à proposer des univers variés alors que l’on reste dans le château. En fait, notre plombier va devoir entrer dans les différents tableaux accrochés dans toutes les salles, ce qui le mènera dans des mondes complètement différents avec des thèmes pourtant classiques (neige, désert, plaine, manoir hanté, sous l’eau…). Les niveaux, au nombre de 15, comptent chacun 7 étoiles à récupérer. Deux étoiles sont d’ailleurs récurrentes dans chaque niveau, celle où l’on doit collecter 100 pièces et celle où l’on doit ramasser 8 pièces rouges disséminées ça et là. Pour les autres, lors du lancement du niveau on arrive sur un écran avec les différentes étoiles à obtenir et un intitulé nous guide dans la manière dont on doit l’obtenir. Toutefois si certaines sont évidentes (« Roi Bob-Omb du sommet »), d’autres le sont beaucoup moins (« Canon vers un mur ») et nécessitent de se creuser les méninges. J’ai bien galéré à en trouver certaines à l’époque. Et avec 120 étoiles au total à récupérer, je savais que le jeu serait long.
Mama Mia !
Et j’en ai passé des heures à parcourir ce château pour essayer de dénicher toutes ces étoiles ! Mais c’était tellement plaisant de diriger Mario que je n’ai pas vu les heures défiler. En effet, j’ai été bluffé à l’époque qu’un jeu de plateforme en 3D puisse être autant maniable. Le stick analogique faisait des merveilles et notre plombier répondait au doigt et à l’oeil. Et croyez-moi, maîtriser la totalité des mouvements ne venait qu’avec la pratique. Plus les niveaux passaient et plus la difficulté grimpait progressivement. Super Mario 64 est ainsi un titre qui sait proposer du challenge sans pour autant rebuter les joueurs les moins bons puisque vous pouvez tout à fait le terminer sans obtenir les 120 étoiles. Les thèmes des différents niveaux sont tous variés et détaillés, mes préférés restant le manoir Boo et le tout premier niveau chez les Bob-Omb. Mais bien évidemment d’autres niveaux m’ont marqué en bien (le volcan, le désert) ou en mal (le niveau arc-en-ciel, l’horloge) notamment à cause de leur grande difficulté, surtout sur certaines étoiles. Mais là où Super Mario 64 a fait fort en terme de gameplay c’est aussi par la présence de casquettes spéciales octroyant des pouvoirs à Mario. La rouge ailée lui permet de voler à travers les niveaux, la bleue lui permet de se rendre invisible pour passer ainsi à travers certains éléments et la verte le fait devenir métallique, lui permettant ainsi de respirer sous l’eau et de plonger au fond des mers pour se déplacer sans nager (et qui le rend en plus invincible). Ces casquettes enrichissent le gameplay d’une excellente façon et j’ai adoré les débloquer pour pouvoir les utiliser !
Here we go !
Mais je n’ai pas encore parlé des phases de boss qui ont montré les possibilités de la 3D dans les jeux de ce type ! Car Bowser dans Super Mario 64 est bien évidemment le méchant absolu avec ses niveaux à lui dans lesquels vous l’affrontez après les avoir parcourus. Le vaincre les deux premières fois vous permettra d’ouvrir une porte menant à la suite du jeu vous dévoilant de nouveaux niveaux. En fait vous démarrez dans le rez-de-chaussée du château et une fois Bowser vaincu une première fois vous avez accès au sous-sol. Après une deuxième victoire, à vous les étages supérieurs et les derniers niveaux du jeu. Pour battre Bowser il fallait attraper sa queue et le faire tournoyer autour de vous en faisant des cercles avec le stick analogique jusqu’à le lancer sur des boules hérissées explosives qui entouraient l’arène ronde sur laquelle vous vous trouviez. Il va sans dire qu’à chaque affrontement, Bowser corsait la difficulté. Il fallait bien jauger la distance et la vitesse pour bien le jeter au bon endroit. Autant vous dire que j’ai pesté contre moi-même à de nombreuses reprises quand je l’envoyait simplement dans le vide ! En tout cas croyez-moi ces phases étaient jouissives. Super Mario 64 fait partie de ces titres qui frisaient la perfection sur tous les plans car si les contrôles étaient parfaits, les musiques et les graphismes n’étaient pas en reste et montraient que la Nintendo 64 en avait dans le ventre. Aujourd’hui encore je remercie Nintendo pour avoir proposé un titre aussi abouti qui a influencé tout le monde de la plateforme et l’a tiré dans le bon sens.
Conclusion de Super Mario 64
Au jour d’aujourd’hui, quand je pense à mes nombreuses heures passées sur Super Mario 64 je ne peux qu’être ravi. Il reste actuellement l’un des meilleurs jeux de plateforme en 3D auxquels j’ai pu jouer et il n’a pas pris une ride (peut être un chouia au niveau des déplacements mais rien de grave) tant le jeu était en avance sur son temps. Si jamais vous aimez le genre et que vous ne l’avez jamais essayé alors n’hésitez pas à le faire car vous ne le regretterez sans doute pas. Avec ses graphismes excellents, sa maniabilité au top et sa durée de vie incroyable, Super Mario 64 est à même de combler tous les fans du genre quel que soit leur âge ou leur passé vidéo-ludique. Si vous l’avez déjà terminé à l’époque, vous pouvez le relancer sans problème aujourd’hui car il reste aussi bon qu’à l’époque de sa sortie (même si bien sûr techniquement il est moins abouti). Le jeu a d’ailleurs été réédité sur Wii U il y a quelques mois et une version DS a également été refaite à la sortie de la console, proposant encore plus de contenu. Je vous laisse admirer le trailer de lancement du jeu sur Nintendo 64 à l’époque de sa sortie aux Etats-Unis.
Et vous, Super Mario 64 ça vous évoque quoi ?